En 2019, en Auvergne-Rhône-Alpes, 51 immeubles ont été protégés au titre des monuments historiques, dont des monuments aux morts.
10.Saint-Cernin (Cantal) : église Saint-Cernin
L'église Saint-Cernin, une belle qualité architecturale de l'ensemble.
- 12e et 15e siècles -
Inscription monument historique : le 13/09/2019 de l'église.
Ancienne protection : le 1er juin 1927, inscription du clocher.
© C.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
L’église romane (fin 12e début 13e) formait un parallélogramme rectangle réunissant nef et chœur à chevet plat, soutenu à chaque extrémité par des contreforts, dominé à l’ouest par un clocher-mur et percé au sud par un portail constitué de larges voussures retombant sur colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux à décor de feuillage et d’entrelacs, dans le style de ceux de Lascelle, Laroquevieille, Girgols et Saint-Martin-Cantalès.
A la fin du 14e siècle, un porche cou-vert fortifié surmonté d’une petite salle fut placé devant le portail sud. Au 15e siècle, l’édifice fut entièrement remodelé, avec surélévation des murs romans de la nef, qui fut couverte de voûtes d’ogives dont les retombées des arcs furent noyées dans la maçonnerie des murs gouttereaux.
Six chapelles latérales également voûtées d’ogives furent rajoutées de part et d’autre de la nef. A l’occasion de ces réaménagements, les modillons romans et leurs corniches denticulées furent déplacés.
Une première série fut mise en couronnement des murs des chapelles latérales sud : cinq modillons à copeaux (certains refaits) inspirés de modèles extérieurs (Limousin ou Basse-Auvergne ?) et deux modillons figuratifs représentant un animal enserrant une proie avec sa gueule et un buste humain mains posées sur le bas-ventre.
Une deuxième série, également partiellement refaite, orne le côté sud du chevet. On peut voir six modillons figurant une tête de cheval, un buste de chevalier tenant épée et bouclier, une hure de sanglier, une vache, une chouette et un singe accroupi.
En 1606, une importante campagne de restauration fut réalisée, qui apporta des modifications sensibles aux aménagements du 15e siècle. En 1808, le conseil de fa-brique de Saint-Cernin acheta vingt-quatre stalles du couvent du chapitre de Saint-Chamant. Dix d’entre elles furent revendues peu après par le curé à la fabrique de Saint-Illide. Les quatorze restantes furent installées dans le chœur de Saint-Cernin.
Les parties hautes du clocher, démolies en 1793, furent reconstruites en 1823. C’est probablement durant cette campagne de travaux qu’un lambris remplaça les voûtes de la nef qui s’effondraient, lambris lui-même remplacé en 1880 par une voûte d’ogives en briques.