La Ville d’Angers et la DRAC des Pays de la Loire proposent une exposition au sein du Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (Repaire Urbain d'Angers) jusqu'au 14 mai 2022 sur le portail polychromé de la cathédrale d’Angers et la galerie contemporaine de protection en cours de conception

Le portail et son environnement archéologique et urbain ont fait l’objet, depuis près de dix ans, d’études lancées par la DRAC des Pays de la Loire qui ont conduit à une restauration achevée en juillet 2019. Exemplaire, elle a fait appel à la fois à des techniques innovantes et des savoir-faires traditionnels dans l’unique but de préserver et mettre en valeur les sculptures et leurs décors peints. La présente exposition propose d’en présenter les principaux résultats, les grandes découvertes, démontrant l’importance de cet ensemble pour la Ville d’Angers et le patrimoine national. Le parcours s’achève sur la présentation des résultats du premier concours d’architecture lancé sur une cathédrale en France par l’Etat et du projet lauréat de l’architecte Kengo Kuma qui ancrera cet édifice millénaire dans le XXIe siècle. Elle abordera également l’histoire du portail, depuis sa création au milieu du XIIe siècle, et de son évolution à travers les siècles.

Le portail occidental de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers est une œuvre majeure de l’histoire de la sculpture alors dans les prémices du gothique. Elevé vers 1150, contemporain de l’érection de la façade occidentale et du voûtement si caractéristique de la nef, il développe une structure dite « à statues-colonnes », modèle qui se diffuse sur un large territoire au nord de la Loire à partir des portails de la cathédrale de Chartres, dont il est stylistiquement proche.

La redécouverte récente, sous les salissures et un badigeon épais, des décors peints qui viennent l’orner en fait un des très rares exemples des polychromies extérieures des cathédrales au Moyen Age. Un premier décor, dont le luxe des matériaux témoigne de l’importance, est très rapidement apposé sur les sculptures au milieu du XIIe siècle, puis recouvert, plusieurs siècles plus tard, dans la première moitié du XVIIe siècle, d’une seconde campagne décorative complète. Près de 70 % de la surface sculptée est ainsi recouverte, précieux témoignage des couleurs qui venaient orner nos cathédrales et qui ont, aujourd’hui, presque entièrement disparues.

Le portail était en réalité à peine visible depuis le parvis, caché et protégé par une large et profonde galerie construite dans la première moitié du XIIIe siècle. Tel un narthex, espace de transition entre le profane et le sacré, elle fut également un lieu de vie intense avant sa destruction en 1807. Très rapidement après sa suppression et jusqu’au XXe siècle, des projets de reconstruction liés à d’ambitieux projets urbains se font jour, témoignant de l’importance fonctionnelle et architecturale de cet espace. Près de 200 ans après sa destruction, une nouvelle galerie financée à 100% par l’Etat et conçue par l’architecte japonais Kengo Kuma, sera finalement édifiée d’ici à 2024, nouvel écrin pour le portail et première extension contemporaine d’une cathédrale en France.

Direction : Stéphanie Vitard-Gibiat, directrice du RU - Repaire Urbain, responsable d’Angers Patrimoines

Commissariat : Clémentine Mathurin, conservatrice des monuments historiques à la DRAC des Pays de la Loire.  

Chargée d’exposition : Céline Mary-Bruere

Scénographie : Cat graphisme, Catherine Tacconi

Prêteurs : Archives départementales de Maine et Loire, Congrégation Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, Musées d’Angers, Archives patrimoniales d’Angers, DRAC des Pays de la Loire, Agence Kengo Kuma, Les ateliers du Paysage

Informations pratiques

RU – Repaire Urbain / Angers Patrimoines

35 boulevard du Roi René – Angers

Tél : 02 41 05 59 65

Mèl : angers.patrimoines@ville.angers.fr

 

 

Exposition ouverte du 26 janvier au 14 mai 2022

Du mardi au samedi de 12 h 30 à 18 h

Entrée gratuite (dans le respect de la réglementation sanitaire liée à la pandémie)