Rima Abdul Malak aux Nuits secrètes, à Aulnoyes-Aymeries (59)
Des concerts
Accueillie par Guillaume Quenet, sous-préfet de Valenciennes, Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France, Bernard Baudoux, maire d’Aulnoye-Aymeries, président de la communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre (CAMVS) et président des Nuits secrètes et Olivier Connan, directeur du festival, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, s'est d'abord rendue vendredi 21 juillet 2023 à Aulnoye-Aymeries pour participer au "parcours secret" du festival, où elle a assisté à une représentation d'un artiste dont l'identité est tenue secrète jusqu'à l'événement.
Plus tard dans la soirée, Rima Abdul Malak a également assisté au concert du collectif parisien La Femme et de l’artiste belge Angèle.
Des rencontres
A l’occasion du festival les Nuits secrètes, Rima Abdul Malak a souhaité aller à la rencontre des bénévoles, des organisateurs et échanger avec les personnes mobilisées sur toute la durée du festival pour la prévention des violences sexistes et sexuelles.
La ministre de la Culture a également fait connaissance de trois ambassadeurs du pass Culture : pour l’édition 2023, plus de 3200 places ont été réservées pour les Nuits secrètes sur la plateforme pass Culture. 36% des utilisateurs du pass Culture ayant réservé pour le festival vivent dans des zones rurales. Par ailleurs, les offres des Nuits secrètes 2023 ont été consultées à 85000 reprises et par 36000 utilisateurs distincts.
Les Nuits secrètes
Créées en 2002, les Nuits secrètes sont le fruit d’une politique culturelle ambitieuse servie par une programmation généraliste qui a su allier public familial et festivaliers plus chevronnés. Devenu un événement incontournable, le festival des Nuits secrètes, passé d’une gestion en régie directe vers un régime d’association loi 1901, bénéficie d’un financement prépondérant de la Région, du CNM ainsi que de la DRAC Hauts-de-France au titre du soutien aux festivals.
Le festival se veut volontariste en matière RSE en incitant au covoiturage, en réduisant les déchets sur site ou encore en régulant les tarifs des boissons et repas vendus aux festivaliers.
Le deuxième contrat de filière « musiques actuelles » en Hauts-de-France, en présence de la ministre de la Culture
A l’occasion des Nuits secrètes, Georges-François Leclerc, préfet de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, président du Conseil régional, Romain Laleix, directeur général délégué du centre national de la musique, ont signé, en présence de la ministre, du directeur régional des affaires culturelles et du vice-président en charge de la culture de la région Hauts-de-France, un deuxième contrat de filière « musiques actuelles ».
Dans la continuité des actions menées grâce au précédent contrat 2019-2022, cette convention, établie pour la période 2023-2026, a pour but d’accompagner et fortifier de manière concertée le développement et la structuration de la filière régionale des musiques actuelles. Il définit les nouvelles mesures en faveur des acteurs de la filière, mesures conjointes qui s’ajoutent sans se substituer aux différents dispositifs d’aides existants mis en place par chacun des signataires.
Les partenaires consacrent 210 000€ au financement des mesures dédiées.
« L’Harmonie municipale d’Aulnoye-Aymeries fait vibrer le cœur de l’Avesnois ! »
A l’occasion de son déplacement dans l’Avesnois, et accompagnée de Pascal Lienard, directeur de l’école de musique d’Aulnoye-Aymeries et Hilaire Multon, Rima Abdul Malak a souhaité également aller à la rencontre de la batterie-fanfare de la ville, réunie pour un concert à l’école de musique. « L’Harmonie municipale d’Aulnoye-Aymeries fait vibrer le cœur de l’Avesnois! Dans le Nord comme ailleurs, les fanfares et les harmonies musicales sont pour moi une priorité! Elles font vivre la culture de générations en générations », a déclaré Rima Abdul Malak.
La fanfare d’Aulnoye-Aymeries
La batterie-fanfare d’Aulnoye-Aymeries, fondée en 1925, comprend 21 musiciens. Elle est active au sein de plusieurs dispositifs inter-associations : « les BF en folieS » qui organisent des actions avec des musiciens professionnels, ainsi que, depuis cinq ans, un groupe de fanfares de toute la région préparant chaque année un concert, réalisé en juin cette année. Depuis 2021 s’y est ajoutée une école de formation aux instruments naturels.
Soutenue par le Plan Fanfares comme 79 autres projets dans les Hauts-de-France, des masters class et des stages pédagogiques débuteront dès la rentrée 2023 pour plus de professionnalisation, de transmission et de création.
Le Plan fanfare en Hauts-de-France
Initié en 2021, le plan en faveur des fanfares et des harmonies vise à valoriser une pratique artistique et culturelle qui fédère des personnes de tous les âges et de tous les horizons autour de projets musicaux communs. L'objectif de ce dispositif est de soutenir les sociétés musicales, les écoles de musique associatives et les comités départementaux ou régionaux et de de favoriser la reprise d’une pratique collective instrumentale.
Le plan Fanfare vise en priorité les territoires ruraux mais également les ensembles musicaux amateurs afin de permettre le développement ou le renforcement des partenariats avec les collectivités territoriales par le soutien accru aux actions visant la transmission en direction des enfants et des jeunes
Dans les Hauts-de-France, la DRAC met en œuvre ce plan dédié aux sociétés musicales au plus près des acteurs culturels locaux selon les modalités et calendrier propres au territoire. Au cours des deux premières années du plan Fanfares, la DRAC Hauts-de-France a privilégié un mode collaboratif grâce à l’installation d’un comité de pilotage associant les fédérations régionales de l’union des fanfares de France (l’UFF), de la confédération musicale de France (CMF), de la fédération régionale des sociétés musicales Hauts-de-France (FRSM), de la confédération des batteries-fanfares (CFBF), mais aussi les partenaires des départements et de la région.
Rima Abdul Malak à la Chambre d'eau, Le Favril (59)
Le lendemain, samedi 22 juillet 2023, Rima Abdul Malak a été accueillie à La Chambre d'eau, lieu pluridisciplinaire de résidences d'artistes implanté au moulin des Tricoteries, qui soutient la création contemporaine et s'attache au développement culturel des territoires ruraux, par Nathalie Monier, maire du Favril, Anthony Vienne, vice-président en charge de la culture et du patrimoine de la communauté de communes du Pays de Mormal, Vincent Lamoureux, vice-président délégué au développement culturel de la communauté de communes Thiérache du Centre (02), et Vincent Dumesnil, co-directeur de la Chambre d’eau. Après avoir visité l'exposition "Eclectic campagne(s) - Rêver, entre utopies et dystopies", la ministre de la Culture a salué les démarches de ce lieu et ses équipes :
« Suite de mes coups de cœur en Avesnois ! Cette fois au Favril, village de 500 habitants. »
« Fière d’y soutenir la Chambre d’Eau, lieu de résidence d’artistes, installé dans un moulin du XVIIIème siècle, qui développe des actions culturelles en milieu rural, dans un dialogue permanent avec les habitants. Un atelier mobile tiré par deux ânes a même été imaginé pour sillonner la région. Bravo à Vincent Dumesnil, Benoît Ménéboo et toute leur équipe ! ».
La Chambre d'eau, Le Favril (59)
Implantée en Avesnois - Thiérache entre le Nord et l’Aisne, la Chambre d’eau expérimente depuis 20 ans le portage d’un projet artistique et culturel exigeant au cœur d’un territoire rural particulièrement fragile par un programme de résidences proposant différentes modalités d'accompagnement : résidences labo, ateliers ouverts, résidences de production et plus récemment les résidences artistes-chercheurs. La question des écritures en contexte et de l’hybridité des formes est au cœur des projets accompagnes.
Le point commun des résidences se trouve dans le temps accordé aux artistes pour laisser le processus de travail se mettre en œuvre mais également dans la place laissée aux interactions avec les habitants, à ceux qui vivent et partagent ce territoire au quotidien. Loin de porter un jugement sur les pratiques et usages en cours, la présence artistique crée un espace de rencontres qui croise les regards et génère des échanges de points de vue.
En complément des résidences, la Chambre d’eau met en place des actions de diffusion à travers le festival Eclectic Campagne(s) sous forme biennale en alternance avec les Échappées, programmation itinérante dans des lieux non-dédiés, ainsi que des actions de diffusion ponctuelles. Ces projets sont tous partagés et co-construits avec une grande diversité d’acteurs. Un important travail de médiation est mené autour des présences artistiques comme des temps de diffusion. Attachée aux contextes de ruralité, la chambre d’eau est par ailleurs un espace d’expérimentation, de ressources et de mise en réseau aux échelles régionales, nationales et internationales et accompagne l’émergence et le développement de nombreux projets artistiques et culturels avec le souci constant de leur lien avec les territoires et leurs habitants.
C’est dans ce cadre que la DRAC Hauts-de-France a proposé l’intégration de la Chambre d’eau dans le programme « Dynamique de réseaux pour l’innovation culturelle, sociale et territoriale », inventé dans le cadre du fonds d’innovation territoriale qui se déploie sur 3 ans (2022-2024) en ayant pour objectif de développer la collaboration, la coopération des habitants sur le territoire du pacte Sambre-Avesnois-Thiérache dans le cadre de projets culturels et sociaux.
Le Fonds d’innovation territoriale en Hauts-de-France
Pour soutenir des projets innovants, ancrés dans leurs territoires et engagés dans une dynamique de participation des citoyens, le ministère de la Culture a créé en 2022 le Fonds d’innovation territoriale.
Dans le cadre de la déclinaison régionale de ce fonds d’innovation territoriale – nommée « Dynamique(s) de réseau(x) pour l’innovation sociale, culturelle et territoriale en Hauts-de-France » –, la DRAC Hauts-de-France a fait émerger 7 expérimentations réparties sur l’ensemble de la région, chacune accompagnée à hauteur de 50 000 € par an potentiellement pendant trois ans.
Les 7 projets retenus sont portés par des lieux hybrides. Ces projets ont en commun de permettre la création de nouveaux liens avec les habitants, de mettre en place des démarches qui expérimentent autrement les projets d’éducation artistique et culturelle pensée tout au long de la vie en s’adressant en priorité aux publics relevant du champ social, de la cohésion sociale et de la solidarité, qui ne s’autorisent pas à fréquenter les institutions culturelles car elles se trouvent en situation d’exclusion de toutes sortes, géographique, de vulnérabilité sociale ou économique. Cette première vague de soutien bénéficie ainsi :
- au 9-9bis – Oignies (62) ;
- à la Chambre d’eau – (59/02) ;
- à la Cie Petits Gros Mots – (02) ;
- à la Condition publique Roubaix/métropole lilloise (59) ;
- à La Manekine et la communauté de communes du Pays d’Oise et d’Hallate (60) ;
- à Ombelliscience –(80/région) ;
- au Pôle des cultures actuelles d’Aulnoye-Aymeries Aulnoye-Aymeries/territoire Sambre Avesnois Thiérache (59) ;
Une deuxième campagne de soutien à destination des tiers-lieux a démarré à l’été 2022. Sur proposition de la DRAC Hauts-de-France, seront soutenus dans ce cadre :
- Le Bord de l’Eau – tiers-lieu situé à Margny-lès-Compiègne (60), également accompagné à hauteur de 50 000 € par an ;
- Porte-Mine – tiers-lieu du bassin minier situé à Loos-en-Gohelle (62), accompagné en 2022 à hauteur de 30 000 €.
Ces associations bénéficieront donc du soutien financier et de l’accompagnement de la DRAC Hauts-de-France pour tisser des liens dans leurs territoires, créer des ressources pour leurs partenaires sur la base d’expérimentations au service de la démocratisation culturelle dans notre région.
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