Roselyne Bachelot a appris avec tristesse la disparition de Marianne Peretti.
Diplômée de l’Ecole des Arts Décoratifs, de père brésilien et de mère française, Marianne Peretti était une extraordinaire et inlassable dessinatrice, dont le talent pour la création de vitraux contemporains fut reconnue dans le monde entier.
Remarquée par la critique française pour ses expositions de dessins dans les années 50, elle s’installe au Brésil où elle rencontre Oscar Niemeyer, auprès duquel elle travaillera durant 25 années. Ensemble, ils créent une passerelle artistique entre les deux pays, mariant leurs inspirations respectives.
Leur collaboration donnera aux réalisations monumentales d’Oscar Niemeyer une esthétique audacieuse, une modernité artistique et architecturale leur conférant le statut d’œuvres d’art à part entière. La légèreté, la sensibilité, la poésie de ses vitraux apportera un éclat particulier aux architectures d’Oscar Niemeyer comme le grand manteau de verre recouvrant la cathédrale de Brasilia, l’une des réalisations les plus emblématiques de Marianne Peretti.
Elle expose en parallèle de cette collaboration ses dessins et peintures de São Paulo, à Paris, au Havre, et à Rio de Janeiro et obtient le Premier Prix pour la couverture du livre « Les Mots de Jean-Paul Sartre » à la 5e Biennale à São Paulo.
Brésilienne, Marianne Peretti ne se coupera jamais de ses racines françaises. Elle réalise son premier vitrail, pour le réfectoire d’un centre de formation de jeunes apprentis situé impasse Delépine à Paris, mais aussi deux oiseaux-sculptures, les Oiseaux, qui surplombent, depuis 1982, le Volcan de Niemeyer au Havre.
Elle laisse une œuvre foisonnante, ayant dessiné jusqu’à ses 90 ans sculptures, vitraux, mobilier, travaillant aussi bien le verre, le fer, l’acier ou le bronze.
Roselyne Bachelot-Narquin présente à sa famille ses plus sincères condoléances.