Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a remis le 18 novembre 2021 les prix de l’édition 2021 du Prix de thèse « Valois » : Jeunes chercheuses et jeunes chercheurs.

Créé par le ministère de la Culture en 2017 et placé sous l’égide du Comité d’histoire du ministère, le Prix de thèse « Valois » distingue trois thèses de doctorat pour leur qualité, leur originalité et leur apport essentiel aux politiques publiques portées par le ministère de la Culture.

Doté d’un montant de 8 000 euros par lauréat, ce prix assure une aide à la publication de la thèse et encourage les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs à faire connaître leurs travaux de recherche. Il constitue un levier essentiel à la diffusion de la recherche sur les politiques publiques de la Culture, quelles que soient les disciplines et les champs culturels (patrimoine, création, médias et industries culturelles).


Pour cette quatrième édition, le prix de thèse « Valois » a été attribué à :
 

Violette Abergel, pour sa thèse : « Relevé numérique d’art pariétal : définition d’une approche innovante combinant propriétés géométriques, visuelles et sémantiques au sein d’un environnement de réalité mixte »

Thèse de doctorat en Conception et Sciences de l’ingénieur, École nationale Supérieure d’Arts et   Métiers – HESAM Université. Direction : Livio DE LUCA et Philippe VERON

Cette thèse s’intéresse aux limites, enjeux et renouvellements méthodologiques soulevés par la démocratisation rapide de la culture numérique dans le champ du relevé patrimonial, avec l’objectif de proposer une approche capable d’en concilier les apports à ceux des pratiques analogiques, pour atteindre un meilleur équilibre entre quantitatif et qualitatif. La recherche, effectuée en collaboration étroite avec le Centre National de la Préhistoire, a pris pour objet le cas d’étude spécifique de l’art pariétal.
 

Pierre Nocérino, pour sa thèse : « Les auteurs et autrices de bande dessinée : la formation contrariée   d'un groupe social »

Thèse de doctorat en Sociologie, EHESS. Direction : Cyril Lemieux

Faisant des auteurs de bande dessinée un objet pour la sociologie, ce travail de recherche vient approfondir les précédents travaux sur l’évolution des professions artistiques, tout en intégrant la bande dessinée dans la restitution formelle de l’enquête ethnographique réalisée. Interrogeant les conditions et les obstacles à la constitution par les autrices et auteurs de bande dessinée eux-mêmes d’une force collective au service de la défense de leurs intérêts professionnels, cette thèse aborde également le rôle des pouvoirs publics dans ce processus.
 

Marina Rotolo, pour sa thèse : « La production de la ville en contexte labellisé. Matera, capitale européenne de la culture en 2019 »

Thèse de Doctorat en Architecture, Université Paris Est. Direction : Nathalie Lancret et Adèle Esposito

Cette recherche, placée aux confins de l’histoire de l’architecture, de l’anthropologie et de l’ethnologie sociale, et mobilisant des notions de science politique, propose un examen des coulisses du processus de labellisation, analysant l’expérience de Matera 2019 à travers trois problématiques : les représentations, la planification urbaine et les jeux d’acteurs.

 

Ces prix sont décernés après délibération du jury, présidé par Maryvonne de Saint-Pulgent, présidente du Comité d’histoire, et constitué de six personnalités qualifiées dans le champ des politiques culturelles : Marie Cornu, directrice de recherche au CNRS, membre du Comité d’histoire du ministère de la Culture, Pascale Goetschel, professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, Nathalie Heinich, directrice de recherche au CNRS, Laurent Martin, professeur d'histoire à l’université Paris 3 Sorbonne, Jean-Baptiste Minnaert, professeur d’histoire de l’art contemporain à la Sorbonne université, directeur du Centre André Chastel, et Pierre Oudart, directeur général de l’Institut national supérieur d'enseignement artistique Marseille Méditerranée.

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, félicite les trois lauréats pour la qualité de leurs travaux de recherche. Le nombre et la qualité des candidatures reçues, malgré des conditions difficiles liées à la crise sanitaire, témoignent de la vitalité de la recherche sur les politiques culturelles. Les recherches doivent continuer à être encouragées et soutenues ; leurs résultats diffusés et valorisés afin de contribuer à éclairer les politiques publiques. Elle tient également à remercier les membres du jury et le Comité d’histoire, en particulier sa présidente, Maryvonne de Saint-Pulgent.

Le Comité d’histoire sera chargé d’organiser en 2022 la cinquième édition du prix de Thèse « Valois ».