Après la donation exceptionnelle de 187 œuvres faite à la France en octobre 2016 par le couple américain Marlene et Spencer Hays, Franck Riester, ministre de la Culture, est heureux d’annoncer le second volet de cette donation consentie sous réserve d’usufruit par Marlene Hays au musée d’Orsay.

Franck Riester tient à remercier chaleureusement les donateurs pour leur générosité : « Marlene Hays, une seconde fois fait un geste exceptionnel en choisissant la France comme terre de destination de cette collection.  Cette nouvelle donation constitue un enrichissement historique des collections publiques nationales de l’Etat ».

Cent six nouvelles œuvres (40 peintures, 47 œuvres sur papier et 19 sculptures) viennent compléter le premier ensemble portant au total la donation à 293 pièces et faisant de celle-ci une des plus importantes libéralités de l’histoire du musée d’Orsay.

Marlene et Spencer Hays ont commencé leur collection dans les années 1970 en s’intéressant d’abord à la peinture américaine et à l’évocation du Paris de la fin du XIXème siècle par des artistes comme Bérard, Anquetin ou Steinlen. C’est dans les années 1980 qu’ils découvrent les Nabis, ces « prophètes » de l’art moderne. Les Hays acquièrent alors des pièces majeures de Vuillard, de Bonnard, mais également de Denis ou de Ranson. Après l’achat d’un Pissarro, la collection intègre des œuvres impressionnistes (Morisot, Caillebotte, Degas, Renoir) mais aussi des artistes comme Gauguin, Maillol, ainsi que Boldini, Tissot allant jusqu’au début du XXème siècle avec Derain, Matisse et Modigliani.

La centaine d’œuvres que Marlene Hays offre aujourd’hui aux collections nationales – perpétuant ainsi les volontés de son époux Spencer décédé en mars 2017 – s’inscrit dans ce même esprit. Illustrant une passion pour l’art français de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, elle comporte dix peintures de Pierre Bonnard (dont Jeune fille au chien, 1894), neuf d’Edouard Vuillard (dont A la divette, Cabourg, 1911-1913), trois de Maurice Denis (dont Noli me Tangere, vers 1891) et deux tableaux de Félix Vallotton (dont La cuisinière, 1892) ou encore un très rare relief de Georges Lacombe (Le Lavoir des malheureux, 1894), complétant avec éclat la représentation des Nabis. Elle comporte aussi des œuvres insignes d’Émile Bernard, de Camille Claudel ou d’Odilon Redon. Avec des tableaux majeurs de Robert Delaunay (La femme au pain, 1905), d’Henri Matisse (La femme en jaune, 1923) et d’Amedeo Modigliani (Jeune femme à la rose - Margherita, 1916), s’affirme également l’ouverture vers le XXème siècle, qui permettra de renforcer le lien entre les collections du musée d’Orsay et celles du musée de l’Orangerie.

Enfin, les 47 dessins présents dans ce deuxième volet de la donation nous introduisent dans le laboratoire des artistes. Ils renforcent encore la dimension intimiste de la collection. Certaines feuilles, comme une exceptionnelle étude préparatoire de Manet pour Le Balcon, ou les croquis de Bonnard, tissent un lien direct avec des tableaux déjà conservés au musée d’Orsay.

A l’image de la première partie de la donation, ces 106 œuvres viennent parfaire un panorama sensible et personnel, orienté vers la représentation de la figure humaine, de l’art français de la seconde moitié du XIXème siècle et des débuts du XXème siècle.

 

Pour toutes demandes de visuels, vous pouvez vous adresser au service de presse du Musée d’Orsay : presse@musee-orsay.fr  Tel : 01 40 49 49 20 /01 40 49 48 56