En 1974, le public découvrait une jeune femme passionnée et
passionnante, un véritable écrivain qui dès son premier livre,
L’Antivoyage, manifestait une maturité, un sens de la narration, un
pouvoir d’évocation poétique immédiatement salués par la critique,
mais aussi par un lecteur de très grande valeur, un certain André
Malraux.
Avec ce premier récit, largement inspiré de ce qu’elle avait vu en
parcourant l’Asie, l’Inde, le Népal et la Thaïlande, Muriel Cerf montrait
aussi une belle lucidité, d’autant plus appréciable que beaucoup
d’occidentaux s’étaient alors épris d’un Orient rêvé à bien des égards
très différent de la réalité.
Ce succès éclatant ne fut pas, comme cela arrive, sans lendemain.
L’Antivoyage fut au contraire pour Muriel Cerf le point de départ d’un
très beau périple littéraire, au cours duquel, roman après roman, elle
entraînait ses lecteurs ravis toujours plus loin, dans sa quête de sens et
de beauté.