Retrouver la trace des œuvres manquantes, parfois détruites durant les derniers conflits mondiaux, est un des enjeux majeurs du deuxième récolement.
Le 1er juin s'est déroulé à l'auditorium Michel Laclotte du musée du Louvre un passionnant colloque consacré aux "œuvres disparues durant les périodes de guerre (1870-1945)". Au cours de cette journée ont notamment été évoquées les mesures de protection des biens mises en œuvre durant ces périodes troublées ainsi que les recherches menées à l'occasion du deuxième récolement décennal sur les œuvres déclarées disparues ou"présumées détruites" lors de ces conflits - certaines de ces œuvres, qu'on pensait disparues à jamais ayant depuis réapparu sur le marché de l'art.
Lors d'une table ronde consacrée aux moyens mis en œuvre pour documenter et éventuellement retrouver ces œuvres non localisées, le service du récolement du musée a annoncé une mesure allant dans le sens des préconisations de la CRDOA : désormais, les œuvres manquantes - qui sont, bien souvent, des dépôts consentis dans des régions touchées par des destructions dues aux guerres, comme les Hauts-de-France ou la Normandie - seront annoncées comme telles sur le site collections.louvre.fr au moyen d'une image générique "œuvre recherchée" qui apparaîtra sur les notices des œuvres manquantes.
Les premiers biens en dépôt signalés manquants seront mis en ligne dès ce mois de juin.