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Discours

Remise des insignes de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur à Emir Kustrica



Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de laCommunication, prononcé à l'occasion de la cérémonie de remisedes insignes de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur à EmirKustrica

Cher Emir Kusturica,

« Je suis né plusieurs fois, et il est certain qu’une de mes naissances a eu
lieu à Cannes » : voilà une très belle déclaration d’amour à un festival qui
prend toujours autant de plaisir à vous recevoir. Et vos naissances et
renaissances cannoises sont multiples : votre première Palme d'Or en
1985 pour Papa est en voyage d’affaires, votre deuxième film à seulement
trente ans ; la seconde, en 1995, pour Underground. Vous avez également
été plusieurs fois membre du jury, et président du jury de la Cinéfondation
en 2003, mais aussi président du jury du 58ème Festival en 2005. Cette
année, vous présidez le jury de la section “un certain regard”. Vous êtes
donc ici chez vous, à Cannes, en France, dont vous savez l’attachement
au cinéma d’auteur.

L’admirateur que vous êtes de Federico Fellini, Luis Buñuel, Andreï
Tarkovski, de votre ami Milos Forman, de Jean Renoir est en quête d’« un
cinéma qui mêle divertissement et philosophie ». Celui qui ambitionne
d’être « le Voltaire du cinéma moderne » restera à jamais marqué par
l’explosion du chaudron post-titiste qui se déclenche alors que vous êtes
aux Etats-Unis en train de tourner Arizona Dream, par l’écart entre le
village et le global. Vous avez créé une oeuvre capable également de
transfigurer des sujets intimistes en succès commerciaux – ce qui vous
vaut les plus grandes reconnaissances du cinéma européen, à Cannes,
Berlin, à Venise. Un art que vous définissez par « la destruction, l’espoir et
l’effort de mettre ensemble des choses totalement différentes ». Un art au
service d’une certaine idée de la diversité et de la création européenne, ce
qui vous a valu en 2005, pour La Vie est un miracle, le César du meilleur
film de l’Union Européenne.

Réalisateur, acteur, auteur – vous venez de publier entre autres votre
autobiographie Où suis-je dans cette histoire -, vous êtes également un
musicien sur les routes, avec le No Smoking Orchestra, et le Zénith de
Paris et le Printemps de Bourges se souviendront longtemps de votre
passage. Emir Kusturica, c’est aussi l’utopie de Küstendorf, avec ses
magasins, son chemin de fer, sa salle de cinéma, le village créé pour les
besoins du film La Vie est un miracle, au coeur des montagnes et aux
portes de la Bosnie, que vous avez transformé pour accueillir vos
séminaires et un festival. Une fois n'est pas coutume, cette création a aussi
remporté le prix d'architecture Philippe-Rotthier, en 2005. Un laboratoire
culturel internationaliste qui dément bien des clichés sur le Serbe
orthodoxe qu’on a pu tenter de plaquer, dans des controverses
parisiennes, sur le réalisateur d’Underground.

Issu d’un environnement familial culturellement très riche, marqué par
l'histoire politique et religieuse d’une Bosnie multiethnique et
multiconfessionnelle, votre formation à la FAMU de Prague, l’une des
meilleures écoles de cinéma au monde, a fait de vous cet homme capable
de passer de Shakespeare aux Marx Brothers, de Visconti à Bruce Lee.
Vous avez créé une touche unique et contrastée, un cinéma qui se veut,
selon votre belle expression, « une interprétation synthétique de la vie »,
où l’onirique vient côtoyer la brutalité du réel, la fanfare du monde traverse
le grand vent de l’Histoire.

Un grand vent dont vos personnages marqués par leur ambiguïté morale
se protègent, comme dans Papa est en voyage d'affaires où une mère
cache à son fils que son père est prisonnier, dans Underground où la lutte
contre les nazis se poursuit dans une cave peuplée de patriotes
manipulés, dans Chat noir, chat blanc où des gangsters en mal d’alcool et
de femmes détournent des trains sur fond de cocaïne et de techno. Jusque
dans le repli sur le dérisoire des Cadillac de Jerry Lewis et les rêves
perdus de Faye Dunaway, Vincent Gallo et Johnny Depp dans le
magnifique Arizona Dream. Jusqu’à votre documentaire sur Maradona, fait
de chutes et de rédemptions – un sujet fait pour vous, l’amateur de
football, celui en qui on voyait aussi un futur grand du ballon rond.
Avec Kusturica, l’humanité peut être un bestiaire peuplé d’alcooliques et
d’animaux capables de courir simultanément souvent à la noce et au
suicide ; elle est parfois celle des parcours initiatiques comme dans Te
souviens-tu de Dolly Bell ?, votre premier long métrage primé d’emblée à
Berlin en 1981, et Promets-moi. Elle est aussi onirique et tragique comme
dans Le Temps des Gitans, dont vous avez fait une version opéra punk
créée à l'opéra Bastille, plébiscitée tant par la critique que par le public.

L’oeuvre d’Emir Kusturica se boit sans modération. Elle sillonne, en train
bien sûr, à toute vitesse, un coeur d’Europe marqué par la blessure, le rire
et la fierté.

Cher Emir Kusturica, au nom de la République française, nous vous
remettons les insignes de chevalier de la Légion d’honneur.

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