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Discours

Remise de décoration à Hervé de LUZE, Luc BARNIER, Richard ANTHONY et Danièle GILBERT

Discours de M. Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication prononcé à l'occasion de la remise de décoration à Hervé de LUZE (Chevalier de l’ordre National du Mérite), Luc BARNIER (Chevalier de l’ordre National du Mérite), Richard ANTHONY (Officier de l'ordre des Arts et des Lettres) et Danièle GILBERT (Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres)

Cher Hervé de Luze,

« Le métier de monteur c’est un peu comme le métier de médecin, peu importent les outils, seul le diagnostic compte. » Ces propos ce sont les vôtres. Si le langage de la vie est aux yeux de Pasolini « un chaos de possibilités, une recherche de relations, et de signification sans solutions de continuité », le langage du montage est, quant à lui, ce rapport singulier entre les images, et, surtout au début de chaque film, entre des virtualités non encore actualisées. Les monteurs sont ceux qui connaissent le plaisir de voir ce qu’on ne voit pas, les continuités secrètes les greffes, les collures et les découpages, les failles et les chambres d’échos du récit. Ils sont les artisans, comme dit Jean-Luc Godard, de « ce qui fait voir ».

Je suis très heureux de recevoir un des monteurs français les plus reconnus de la profession. Vos collaborations avec de grands réalisateurs, du cinéma d’auteur comme du cinéma populaire, font de vous une personnalité dont le talent fait autorité, notamment parce que le montage d'un film, pour vous, ne doit pas se faire ressentir, il doit rester « transparent », comme disait André Bazin.

Votre adolescence, vous la passez dans les salles de cinéma. Votre père travaillait dans la distribution et la programmation chez Gaumont, et vous alliez ainsi au cinéma deux fois par semaine. Puis grâce à votre sœur, qui travaillait à la Photothèque de la Cinémathèque Française, vous rencontrez le maître des lieux Henri Langlois qui marque votre vie : « La méthode Langlois, c’était du montage. Ses cours, ça n’était que des montages ! »

Au début de vote carrière vous réalisez des sujets d’actualité et des courts-métrages culturels pour Gaumont Actualité, puis le grand mélomane que vous êtes s’oriente vers l’illustration sonore. Vous devenez monteur de musiques pour des séries télévisées historiques produites par Gaumont télévision et la société de production Télécip. Vous préférez votre métier de monteur de musique qui laisse plus de place à l’imaginaire et à la création que le journalisme d’actualité. À cette époque, vous vous illustrez dans le court-métrage pour des réalisateurs tels que Gérard Marx, Olivier Assayas, Jacques Robiolles, Pascal Kane ou Robert Salis.

C’est cependant avec le long-métrage que vous dévoilerez votre sens de la narration filmique et qui vous fera connaître. Il y a d’abord Marie poupée de Joël Séria en 1976 et Mais où est donc Ornicar de Bertrand Van Effenterre trois ans plus tard. 1976, c'est le début d’une aventure cinématographique qui va s’échelonner sur une trentaine d’années avec l'un des plus grands réalisateurs : Roman Polanski. Il vous contacte pour monter la version américaine de Tess, version écourtée : vous êtes un des seuls monteurs restés à Paris pendant les vacances, et de cette collaboration « de l’ordre du pansement » va naître entre vous deux une amitié et une compréhension hors pair ; aujourd’hui il vous arrive de finir les phrases qu’il commence.

C'est un âge d’or qui commence pour vous. Pendant les années 1980 vous travaillez sur Eclipse sur un ancien chemin vers Compostelle de Bernard Férié, 2 heures moins le quart avant Jésus Christ de Jean Yanne, La Ville bidon de Jacques Barratier, et vous entamez une collaboration prolixe avec Claude Berri. Vous remportez le Prix de Rome à la Villa Médicis en 1985 pour votre propre court-métrage Poste restante.

De nouveau Roman Polanski avec Pirates l’année suivante, de nouveau Claude Berri dont vous êtes le monteur attitré ; je pense à Jean de Florette, à Manon des Sources, tous deux récompensés, et au magistral Germinal qui remporte deux César en 1994. En 1995 il y aura aussi Maurice Pialat, dont vous comprenez le style, qui vous passionne, et avec qui vous passez des heures à parler de tout sauf du Garçu que vous montez avec lui.

Je ne peux citer tous les films sur lesquels vous avez apporté votre touche précieuse et sans concession. Vous êtes le magicien de succès retentissants et de certains chefs-d’œuvres, je pense en particulier au bouleversant Pianiste de Polanski.

Il y a pourtant un autre cinéaste qui a marqué votre carrière : Alain Resnais. Vous montez On connaît la chanson pour lequel vous obtenez le César du Meilleur montage, Pas sur la bouche, Cœurs, Les Herbes folles récompensé par le Prix exceptionnel du Jury du Festival de Cannes il y a deux ans.

Avec Polanski, c’est intuitif, avec Resnais, c’est très précis et avec Berri c’était très sauvage, confiez-vous, autant de manières de travailler qui font de vous le deuxième cerveau de leurs films.

Qu’il s’agisse de films d'auteur ou de comédies, vous avez à cœur de trouver la dynamique propre à chaque montage, sans jamais perdre de vue votre perception de spectateur. Vous faites partie des personnalités du 7ème art qui contribuent à l’excellence et au rayonnement de notre cinématographie en France et à l’étranger.

Cher Hervé de Luze, au nom du Président de la République, nous vous faisons Chevalier dans l’Ordre National du Mérite.

Cher Luc Barnier,

Le réalisateur Robert Bresson ne l’a que trop bien décrit : « Un film naît trois fois. La première fois, au moment de la rédaction du scénario, la deuxième au moment du tournage et la troisième, au moment du montage. » Alter ego de l'ombre, les monteurs sont les maîtres du chaos, les dompteurs magnifiques et souvent inconnus de la profusion des rushes et des multiples prises, des scénarios à décrypter, du son à monter, de la musique à rajouter, des délais à maîtriser, des effets à glisser et de l’exigence du réalisateur à calmer. Ils sont les magiciens qui peuvent faire naître ou mourir un acteur sur un temps trop court ou trop long qui appuie un regard ou qui rendra vivant les silences. Parmi eux, il y a des maîtres, et cher Luc Barnier, vous en faites partie. Avec certains des plus grands succès du box-office français, vous êtes la figure de l'ombre d'une centaine de films que nous avons tous aimés.

Depuis le court-métrage de Bernard Marzolf, Feux de nuit, puis votre co-réalisation avec Alain Lasfargues du très beau documentaire Les Oiseaux de Nuit, vous avez travaillé avec les réalisateurs les plus talentueux et les plus prometteurs de votre génération.

Votre rencontre avec Olivier Assayas va entamer une collaboration jamais interrompue depuis son court Laissé inachevé à Tokyo, en passant par Clean dans lequel Maggie Cheung recevra le prix d’interprétation féminine à Cannes, ou le collectif Paris, je t’aime, jusqu’à Après mai, actuellement en tournage.

Avec Anne Fontaine, c’est à l’excellent Nettoyage à Sec ou Coco avant Chanel que vous collaborez, pour ne citer que les plus connus.

Benoît Jacquot fait également appel à vous, tout comme Youssef Chahine, par exemple pour le très beau Adieu Bonaparte avec Michel Piccoli et Patrice Chéreau, ou encore Dany Boon qui vous confie avec Julie Delord le montage de Bienvenue chez les Ch’tis et de Rien à déclarer. Il faut citer aussi Place Vendôme de Nicole Garcia où vous serez nommé avec Françoise Bonnot au César du meilleur montage en 1999.

Dans la très vaste liste de vos collaborations, permettez-moi, cher Luc, de profiter de l'occasion pour rappeler le travail que nous avons fait ensemble sur mes deux films, Lettres d’amour de Somalie et Madame Butterfly, dont je garde un souvenir enthousiaste : j'ai admiré la méticulosité et la rapidité de votre travail, votre extraordinaire capacité à vous dédoubler, votre immense sens du détail. Pragmatique dans votre lecture de la dramaturgie, contemplatif s’il le faut, vous avez formé toute une génération de monteurs qui aujourd’hui savent tout ce qu'ils vous doivent, y compris sur les plateformes informatiques que vous aurez été l'un des premiers à explorer.

Cher Luc Barnier, votre esprit visionnaire, exigeant, enthousiaste a toujours conquis le milieu, et la confiance absolue que tant de réalisateurs vous manifestent aujourd’hui est un des témoignages de votre très belle contribution au cinéma français. Au nom du Président de la République, nous vous faisons Chevalier de l’Ordre National du Mérite.

Cher Richard Anthony,

À vous avoir ici auprès de moi c’est toute une époque qui refait surface et revit dans nos mémoires, celle des années Rock et des Sweet Sixties. J’avais 15 ans lorsque je découvrais l’inoubliable ballade Et j’entends siffler le train, votre adaptation de Five Hundred Miles. Vous ne serez peut-être pas étonné, d’apprendre, combien cette chanson, pour moi comme pour beaucoup de ma génération, a coloré les heures doucement mélancoliques de mon adolescence. Mais Richard Anthony c’est avant tout le pionnier du rock américain « en VF », le grand rival de Johnny Hallyday, l’homme au 61 millions de disques vendus et aux 21 tubes au numéro 1 du hit parade.

Après une enfance passée dans le monde entier, après un passage au lycée que je connais bien, le Lycée Janson-de-Sailly, un « in and out » en droit, vous devenez représentant de commerce en réfrigérateurs à la mort de votre père, tout en pratiquant le saxophone dans des clubs de jazz : frigos et jazz, ça sonne comme du Boris Vian. Avec un goût certain pour la pop anglo-saxonne, vous décidez d’enregistrer des reprises en français des titres de Paul Anka ou de Buddy Holly, You are my destiny et Peggy Sue. La maison de disques Columbia vous donne votre chance. En septembre 1959, les ventes commencent à décoller avec votre version de Three Cool Cats des Coasters, Nouvelle vague. C’est un énorme succès qui vous propulse dans la sphère de la célébrité. Roi de la reprise, on vous surnomme « le père tranquille du twist » ou encore « le Tino Rossi du rock and roll », pourtant vous n’êtes pas si tranquille que ça, et la vie, vous la brûlez par les deux bouts. Votre talent fut de coller à l’évolution de la musique, de surfer sur le vent de la liberté et d’introduire le rock en France. Vos influences multiples vont entre autres de Ray Charles aux Beatles, des Stones à Bob Dylan. On vous doit des dizaines de tubes comme Donne-moi ma chance, Fich’ le camp Jack, Itsy Bitsy petit bikini, À présent tu peux t’en aller, Ecoute dans le vent ou encore Aranjuez mon amour, adaptation du Concerto d’Aranjuez de Joaquín Rodrigo qui devient un succès mondial. Fort de votre réussite en France vous saurez profiter de l’importance d’une maison de production comme EMI pour lancer vos titres à l’étranger.

Les années 1970 sont plus difficiles, vous divorcez de votre femme Michèle. À propos de Michèle, vous livrez une anecdote pour le moins étonnante dans votre autobiographie Quand on choisit la liberté. Paul McCartney vous aurait proposé de chanter sa célèbre « Michelle » tout simplement car votre femme portait ce prénom et vous auriez refusé craignant que le public vous trouvât ridicule à faire une déclaration d’amour à votre femme. Si vous avez pensé que ce fut un mauvais calcul, cette histoire traduit la notoriété et la réputation que vous aviez déjà construite.

Vous vous installez à Saint-Paul-de-Vence pendant sept ans et revenez en 1974 avec une chanson désormais culte Amoureux de ma femme. Quatre ans plus tard vous partez à Los Angeles avec votre nouvelle femme Sabine pour faire de la production, c’est désormais en sens inverse que vous agissez, vous exportez les mélodies françaises dans les bacs américains, vous y produirez notamment Indian Summer, une adaptation anglaise de L’été indien de Joe Dassin.

Les années 1980 sont encore plus mouvementées et ne vous épargnent pas. Mais vous vous relevez de tous vos déboires et au début des 1990 EMI sort un coffret de 300 chansons qui devient rapidement triple disque d’or. Personne ne vous a oublié, et c’est avec ce baume au cœur que vous reprenez les chemins des studios pour réenregistrer vos tubes pour la France et pour l’Espagne avec l’album Sentimental.

Récemment vous goûtez encore à votre notoriété avec la tournée Âge tendre et Têtes de bois, où vous partagez la vedette avec vos vieux amis comme Leny Escudero ou Frank Alamo. L’ambiance est plus à l’humour qu’à la triste nostalgie.

Vous êtes une personnalité ardente de la variété, aujourd’hui plus serein, relevé d’un cancer, vous vous livrez sans ambages dans deux autobiographies jalonnées de savoureuses anecdotes Il faut croire aux étoiles en 1994 et Quand on choisit la liberté.

Cher Richard Anthony, vous demeurez une étoile du rock et de la variété, en France et dans le monde, qui aura tant fait pour la musique populaire dans la deuxième moitié du XXème siècle. C’est donc avec joie, qu’au nom de la République française, nous vous faisons Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Chère Danièle Gilbert,

Vous confiez vous « sentir en France comme dans la rue de mon enfance », et c’est vrai, vous êtes bel et bien restée dans le cœur de tous les français notre Danièle « nationale » de la télévision. C’est une euphorie constante, un optimisme à toute épreuve, une gouaille franche et spontanée, un esprit de famille, l’amour des autres, le contact avec tous les publics qui font de vous un mythe de l’animatrice d’émissions des années 1970 et 1980. Star emblématique du petit écran français, vous avez insufflé au métier de présentateur une fraîcheur formidable.

L’auvergnate amoureuse de littérature qui se destinait après une licence d’allemand aux métiers de l’enseignement fait ses débuts comme animatrice à la station régionale de Clermont-Ferrand. Vous preniez des cours d’art dramatique pour améliorer votre diction et c’est dans ces cours que la radio est venue faire sa sélection. Prise sur le champ, vous devenez journaliste à la télévision régionale. L’ORTF lance un appel à toutes les speakerines des télévisions de province, pour remplacer Anne-Marie Peysson pendant son repos post-accouchement. Vous passez un bout d’essai, mais changement d’avis général, Anne-Marie Peysson ne sera pas remplacée et les bobines d’essais sont mises aux oubliettes. C’est grâce à la curiosité de Max Favalelli, le fameux arbitre Des chiffres et des Lettres, qui recherchant pour la nouvelle émission Sept et deux, une présentatrice, se plongea dans le visionnage de ces bobines et y découvrit le visage et la voix de Danièle Gilbert, que la France va découvrir. Il vous passe un coup de téléphone, ni une ni deux, c’est oui et vous voilà à Paris. L’émission dure jusqu’au début de mai 1968. Après l’été 68, toute une série d’animateurs sont remplacés. L’émission de Jacques Chabannes Paris Club, diffusée à midi et demi disparaît, et c’est à Georges Folgoas que revient la charge de cette tranche horaire. Le 10 septembre 1968 Midi Magazine voit le jour, avec en régie, en tant qu’assistante de production, Danièle Gilbert. La première connait des mésaventures, et Georges Folgoas vous appelle pour que vous le dépanniez sur la prochaine émission. Le lendemain même vous présentez votre premier Midi Magazine. Puis Jacques Martin vient vous rejoindre sur cette émission pause déjeuner, et le duo loufoque Martin/Gilbert rencontre un succès immédiat.

Pour remplacer Jacques Martin qui voit sa carrière prendre de l’envergure et ne peut plus assurer toutes les émissions, on fait appel à Pierre Tchernia, Henri Tisot, Claude Brasseur, Georges de Caunes, Georges Ulmer ou Antoine ; seule vous, Danièle Gilbert, restez à Midi Magazine. Nous avons tous des souvenirs de cette émission, un Coluche par ici, une chute dans la piscine du Majestic à Cannes en pleine émission par là, et j’en passe. En 1972 l’idée vient de ne plus avoir d’animateur officiel avec Danièle Gilbert, mais un artiste différent toutes les semaines, venant co-présenter l’émission. Les grands se prêtent à l’exercice avec plaisir: Mireille Mathieu la première, vous aurez également pour invités Charles Aznavour, Trenet ou même Brassens.

Puis sur TF1 qui vient de naître, un nouveau rendez-vous est prévu : Midi-Première, dont vous êtes également la productrice. Grands moments de télévision, rencontres avec les artistes connus et découverte de talent provinciaux mais pas seulement, je pense au groupe Supertramp. Jusqu’en 1982, en offrant un divertissement tout en gag et découvertes, vous connaissez avec Jacques Pierre, le réalisateur de l’émission et la « famille du 101 » composée de Françoise, Claude Le Tessier, Dominique Bastidon une popularité demeurée intacte aujourd‘hui.

Malgré l’arrêt de vos fonctions à la suite des élections présidentielles de 1981, malgré votre absence à la télévision depuis vingt ans, vous ne cessez de continuer ce pour quoi vos avez toujours été douée, aller à la rencontre des français. Je me souviens par ailleurs, avec bonheur, de notre Nuit des starlettes présentée à Cannes. Vous exercez également vos talents dans la chanson, au théâtre dans Presse People et Rassurons les autruches.

Inutile, je crois de souligner que vous êtes toujours aussi pétillante, et que votre manière d’être authentique, à l’écoute, enjouée et optimiste, a fait de vous l'une des personnalités des médias les plus aimés en France.

Chère Danièle Gilbert, au nom de la République française, nous vous faisons Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

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