Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l'occasion de la remise de décoration à Marceline Loridan-Ivens, Aldo Cardoso, Jean-Luc Lerdion et Pier Luigi Malesani
Chère Marceline Loridan-Ivens,
C’est pour moi un grand honneur de vous accueillir dans les salons du
Ministère de la Culture et de la Communication. Vous êtes une enfant du
feu et de la révolte, qui tout au long de sa vie n’aura fait ni l’économie de la
souffrance ni celle de l’amour, et pour qui l’idée de l’humanité reste
inébranlable. Avec vous, ce sont les mots de l’engagement et du
témoignage qui reprennent toute leur force.
L’histoire de votre vie c’est celle de notre sombre XXème siècle, de ses
combats, de ses victoires, des peuples en lutte. C’est celle aussi du
mouvement de libération du cinéma, l’avènement du cinéma direct, tout à
la fois fiction et reportage, en quête de vérité.
Vous avez connu la déportation et la catastrophe humaine, la douleur de
perdre ceux qu’on aime, vous avez survécu et tenté de donner un sens à la
survie, par l’humour, la jovialité, l’optimisme, l’amitié aussi pour vos
compagnons d’infortune, parmi lesquelles se trouvait Simone Veil.
Auschwitz, Birkenau, Bergen-Belsen, Theresienstadt : cette mémoire de
l’horreur, vous la porterez longtemps, il aura fallu attendre près de soixante
ans après votre retour des camps, pour que vous replongiez dans cette
expérience vécue en tentant de l’exorciser : La Petite prairie aux bouleaux,
avec Anouk Aimé, en est un témoignage inoubliable.
À 17 ans, revenue des camps, les salles de cinéma offrent à Marceline
Rosenberg une autre manière de voir le monde. À cette époque, vous ne
soupçonniez pas encore que la vie vous porterait vers le cinéma et le
documentaire politique.
La vie toujours et plus que tout. Dans les années 1950 vous fréquentez le
Saint-Germain-des-Prés festif, les boîtes de nuits, « les enfants perdus, les
gosses du maquis, les paumés du pétainisme, qui faisaient le coup de
poing pour entrer gratis à la Rose rouge ». Vous rencontrez Francis
Loridan, vous l’épousez puis le quitterez, tout en gardant son nom. «
Enfant de la violence» comme vous vous définissez, vous soutenez les
luttes en Algérie, vous vous faites journaliste et sociologue, avec toujours
le goût du terrain. Vous participez à l’aventure de Chronique d’un été,
signée Jean Rouch et Edgar Morin, véritable prélèvement sur le vif
d’échantillons de société, dressant le portrait d’une époque inquiète, loin de
l’image d’Epinal des Trente Glorieuses. Dans ce nouveau « cinéma vérité »
pour lequel vous êtes à la fois assistante et protagoniste,vous partez à la
rencontre des passants, leur demandant « Êtes-vous heureux ? »,
lorsque vous finissez par vous poser la question, vous improvisez un
monologue sur le chagrin et la perte qui reste d’une grande intensité.
Après cette expérience vous passez derrière la caméra, témoignant avec
Algérie, année zéro des premiers mois d’indépendance du pays.
Puis un grand bouleversement survient dans votre vie, c’est la rencontre
avec un « Hollandais volant », Joris Ivens, qui vient vous apporter l’amour
et la liberté d’un cinéma direct, montrant l’histoire de ceux qui veulent
changer l’Histoire. Avec votre époux vous tournez Le Dix-septième
parallèle, un des meilleurs films sur la guerre du Vietnam qui témoigne des
gestes de la vie quotidienne, en temps de guerre, sur la « zone
démilitarisée » séparant le Nord et le Sud. En 1976, c’est la sortie de
Comment Yukong déplaça les montagnes, exploration en 12 films de la
Chine de la Révolution culturelle, documentaire d’une grande beauté sur
une période clef de la Chine Populaire relue à travers la vie d’une mère de
famille, avant que vous ne portiez votre regard sur les Kazakhs et les
Ouïgours.
Votre cinéma à quatre mains fait également la part belle à l’imaginaire de
votre couple où, dites-vous, « j’étais le feu, et il était le vent » - ce vent qui
souffle dans le scénario de Pour le mistral, un ciné-poème où « l’homme
continue le vent », comme dans le film testamentaire de votre époux, Une
histoire du vent, où l’imprévisible et la fragilité règnent sur l’existence
humaine. Pour mieux traduire cette vision sur notre liberté et notre finitude,
vous créez votre maison de production, Capi Films, en 1967.
Quand Joris Ivens s’éteint, c’est un nouveau choc pour cette Vie balagan,
chaotique en hébreu, que vous racontez dans un livre en collaboration
avec Elisabeth D. Inandiak. Mais vous restez debout. Vos oeuvres et celles
de Joris Ivens continuent de faire le tour du monde, à travers de
nombreuses rétrospectives, en Equateur, en Afrique du Sud, en Espagne,
à Paris aussi, à la Cinémathèque française, en 2009. C’est la mémoire d’un
geste cinématographique que vous avez à coeur de défendre, avec, en
Hollande, la Fondation européenne Joris Ivens.
À travers ce destin et cette oeuvre, à travers vos engagements contre tous
les fascismes, pour l’avortement - un autre combat que vous aurez partagé
avec Simone Veil -, contre les colonialismes et les injustices de toutes
sortes, j’admire l’indéfectible amour de la vie et des autres qui font de vous
un être à part, un être fort sur cette « planète des cendres », sur laquelle
vous avez su faire tenir droite l’idée d’humanité.
Chère Marceline Loridan-Ivens, au nom du Président de la République, et
en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons officier de
la Légion d’honneur.
Cher Aldo Cardoso,
Dans le monde du conseil, il y a ceux qui vous prennent votre montre pour
vous dire l’heure qu’il est ; et il y a ceux qui apportent l’expertise véritable
d’un regard avisé. Vous faites clairement partie de cette deuxième
catégorie.
Le monde de la presse avec ses odeurs de plombs, les bruits des
linotypes, ses veillées, ses journalistes pressés, les paniques de dernières
minutes est le suc de votre enfance. Votre père était le directeur du journal
« La Presse » à Tunis, et cet héritage constitue, je crois, l’un des fils
imperceptibles de votre cheminement professionnel.
Je suis très heureux de recevoir aujourd’hui un administrateur de talent,
reconnu pour ses grandes compétences en matière de finances des
entreprises, de comptes publics, d’orientation stratégique. Un talent que
vous aurez mis en 2009 et 2010 directement au service du ministère de la
Culture et de la Communication et du ministère du Budget, avec votre
mission sur la gouvernance des aides publiques à la presse, pour laquelle
vous aurez mobilisé votre goût de la stratégie, votre hauteur de vue et
votre indépendance d’esprit.
Diplômé en droit de Paris-I ainsi que de l’Ecole Supérieure de Commerce
de Paris, spécialisé en comptabilité, c’est chez Arthur Andersen que vous
débutez votre carrière comme auditeur-consultant, un des fleurons de
l’audit au niveau mondial. Vous restez plus de trente ans dans la firme
américaine, en en gravissant pas à pas les échelons : associé en 1989,
puis directeur de l’Audit en France en 1993, avant de prendre la charge en
1998 du département européen de l’Audit et du conseil financier, puis de
devenir de 2002 à 2003 le président exécutif d’Andersen Worldwide.
Spécialiste de la gouvernance d’entreprise et administrateur de grandes
entreprises comme Orange, Axa Investment Managers, GDF-Suez, entre
autres, vous êtes également un administrateur « au carré », puisque vous
êtes depuis 2005 administrateur de l’Institut français des administrateurs.
En juin 2009, Christine Albanel et Eric Woerth font appel à vous pour
conduire une mission sur la gouvernance des aides à la presse écrite dans
le cadre des Etats généraux de la presse écrite. Une mission pour le moins
épineuse et sensible, car il s’agissait de proposer des modifications de
l’organisation des aides à la presse, des aides directes pour la plupart,
qu’elles soient liées au maintien du pluralisme de l’information ou à
l’amélioration des performances économiques du domaine – afin d’en
améliorer la gestion et l’équilibre.
Pendant 15 mois vous allez rencontrer les professionnels des médias, les
syndicats et l’ensemble des acteurs de la presse pour planifier cette
réforme ambitieuse dans laquelle l’Etat veut encourager plutôt qu’assister,
en définissant les modalités d’une contribution publique renouvelée,
cohérente et transparente, afin de mieux accompagner les mutations de la
presse, et d’en préserver le pluralisme et la diversité. Remis le 8 septembre
2010, le « rapport Cardoso » propose ainsi de conditionner l’octroi des
aides directes aux éditeurs à une démarche contractuelle assortie
d’engagements évaluables, destinés à soutenir en priorité l’innovation, le
renouvellement de l’offre, la promotion de nouveaux modèles d’affaires et
la maîtrise des coûts, par des conventions-cadres passées avec chacun
des titres, gage d’une double visibilité et pour l’Etat et pour les entreprises ;
par la création, également, d’un nouveau « Fonds stratégique pour le
développement de la presse » pour 5 ans, qui verra le jour en 2012, afin de
financer les opérations de modernisation industrielle, les investissements
innovants en matière de numérique et la démocratisation de l’accès à
l’information chez les jeunes publics ou les publics éloignés, ou encore la
promotion de la lecture de la presse française à l’étranger. Vous nous avez
proposé ainsi un outil de pilotage qui vise l’efficience du soutien de l’Etat,
pleinement compatible avec le respect de l’indépendance éditoriale et
économique des entreprises concernées – en passant, je vous cite,
« d’une logique visant à aider des acteurs et une industrie à une logique
d’accompagnement d’une fonction, celle d’informer, et à une démarche,
celle de l’innovation permanente », dans un équilibre juste entre les aides
publiques et l’indépendance de la presse.
Les recommandations issues de votre excellent travail ont permis de
clarifier le tableau des aides publiques à la presse et de redynamiser, en le
rendant plus efficace et plus adapté aux nouveaux enjeux de notre société,
le pacte Républicain qui lie l’Etat à la presse. Si certaines de vos
propositions font encore l’objet de débats et d’études, votre contribution
nous aura été des plus précieuses pour définir une nouvelle feuille de route
de l’intervention de l’Etat comme protecteur et catalyseur des nouveaux
horizons d’un secteur clef de notre démocratie.
Votre action s’étend par ailleurs à d’autres domaines de la culture, et tout
particulièrement à un haut lieu de notre patrimoine : je pense bien sûr à
votre engagement comme président, depuis quatre ans, de la Fondation
Royaumont, qui affirme la vocation de l’abbaye de Royaumont à être un
lieu de réflexion et d’expérimentation au service des artistes.
Pour toutes ces raisons, et parce que votre recherche de modèles
économiques justes, responsables et innovants et votre regard sur
l’intervention publique représentent une contribution majeure pour l’avenir
du paysage de la Culture et de la Communication en France, cher Aldo
Cardoso, au nom du Président de la République, nous vous faisons officier
de l’ordre national du Mérite.
Cher Jean-Luc Leridon,
Réussir à faire du cinéma classique, alternant champs- contrechamps,
plans à l’américaine et gros plans, avec toutes les règles du jeu
qu’imposent les débats présidentiels télévisés où les répliques ressemblent
davantage aux échanges de balles dignes des plus grands westerns
qu’aux gentilles joutes oratoires des bergers virgiliens, c’est du grand art, et
c’est votre signature. Je pense bien évidemment aux duels cultes de 1988
et 1995 confrontant François Mitterrand et Jacques Chirac, puis Jacques
Chirac et Lionel Jospin, que vous avez su orchestrer avec un talent hors
pair.
À travers le goût du direct, c’est votre amour du théâtre qui s’exprime dans
vos prises de vues. Les rythmes et scansions de votre caméra ont
contribué d’une manière majeure à la popularité et la qualité de bon
nombre d’émissions que vous avez réalisées, y compris donc les plus
grands rendez-vous républicains.
Quarante ans de télévision comme réalisateur d’émissions politiques,
culturelles et de société, à filmer les regards, les silences, les angoisses et
les ambitions, les reflets des grandes personnalités : jeux de rôles et
d’intentions implicites, comédies savantes, arguments et parades,
répliques et moments de grâce, dans des registres aussi différents que les
débats politiques, les documentaires, les concerts de l’IRCAM et de votre
ami Pierre Boulez… Je pense aussi à la manière dont vous avez su capter
pour « Apostrophes », l’émission de Bernard Pivot, la sensibilité d’une
Marguerite Duras. Vous avez été pendant quatre décennies « l’oeil
orchestre » de la télévision française.
C’est par le théâtre et la dramaturgie que vous avez commencé, avec
notamment un premier prix du Conservatoire d’art dramatique de Lyon,
avant d’effectuer votre service militaire au Service Cinématographique des
Armées. Envoyé en Algérie, vous réalisez notamment De Valmy à
Reggane, une campagne d’information pour la Défense nationale :
d’emblée, vous prenez la mesure des pouvoirs de l’image. Ce sont aussi
les années pendant lesquelles vous avez rencontré Claude-Jean Philippe,
avec qui vous remonterez sur les planches 35 ans plus tard avec une mise
en scène, en 1995, du Tartuffe de Molière où vous interpréterez Orgon.
Après l’Armée, c’est le service de la recherche de l’ORTF où vous travaillez
pendant 6 ans, sous la houlette de ce « Grand Berger » qu’était Pierre
Schaeffer, celui qui renouvela les grands genres télévisuels, en
décloisonnant les médias et les arts – une influence marquante à laquelle
vous aurez rendu hommage dans l’ouvrage collectif de Jocelyne Tournet-
Lammer, Sur les traces de Pierre Schaeffer. À partir de 1967, vous vous
spécialisez dans la réalisation d’émissions en direct, parmi lesquelles
Actuel 2 présentée par Jean-Pierre Elkabbach, L’invité du jeudi,
Apostrophes de Bernard Pivot, ou encore Agora, Les dossiers de l’écran,
ou Caractères présentée par Bernard Rapp.
À côté de la réalisation de ces magazines culturels et de société, vous
oeuvrez à celle des grandes émissions politiques en particulier l’Heure de
vérité, et vous assurez toutes les soirées électorales de la deuxième
chaîne. Dans un registre solennel qu’on ne peut confier qu’aux meilleurs,
vous réalisez l’hommage rendu aux 50 parachutistes morts à Beyrouth lors
de la cérémonie aux Invalides le 2 novembre 1983, ou encore la
Cérémonie officielle présidée par le Président de la République à l’Ecole de
Guerre en 1995.
Homme de culture, soucieux de la démocratiser et de toucher le plus grand
nombre, vous êtes également un grand amateur de poésie et contribuez à
la reconnaissance de vos amis poètes Roger Kowalski et Yvan Durand, à
travers l’organisation de manifestations qui leur sont consacrées.
En 1999 vous contribuez activement à la création de la chaîne de
télévision catholique KTO, dont la réussite et sa notoriété vous doivent
beaucoup, grâce à votre longue expérience, que vous avez toujours à
coeur de transmettre au plus près aux jeunes professionnels depuis
plusieurs décennies, notamment à l’INA et à l’IRCAM.
La télévision a son langage propre. Avec vous, c’est toute la rhétorique de
l’image qui a gagné ses lettres de noblesse.
Au nom du Président de la République, nous vous faisons officier de
l’Ordre national du Mérite.
Cher Pier Luigi Malesani,
Je suis particulièrement heureux de rendre hommage à une personnalité
majeure du monde de l’audiovisuel italien et européen, dont les liens avec
la France nous honorent.
Après vous être formé en sciences politiques à l’Université de Rome, puis
en économie du développement, un stage à l’école supérieure d’Économie
de la Haye marque déjà votre intérêt pour cette Europe en pleine
construction économique. L’excellence de vos travaux de recherche au
CENSIS, l’Institut italien de recherche et des politiques sociales, vous
amène à prendre les rênes, trois années plus tard, de son département
des « Investissements sociaux sur le territoire », tout en participant aux
travaux de l'Institut de programmation économique et aux travaux de
différentes commissions auprès du ministère du Budget italien et du
ministère de l'Instruction publique, afin notamment d'organiser la
construction de nouveaux sièges d'enseignement universitaire.
La société COMERINT vous propose d'exporter votre expérience des
bâtiments universitaires en Somalie. À partir de 1973 et pendant plusieurs
années, vous êtes chargé de repenser la réorganisation de l'Université
nationale pour le gouvernement somalien. Vous publierez un ouvrage sur
cette expérience tout à fait singulière, pour un établissement
d’enseignement supérieur qui devra malheureusement fermer ses portes
avec la guerre civile.
De retour en Italie en 1978, vous vous consacrez au développement des
relations étrangères dans le cadre de la formation et de la coopération
universitaire auprès du gouvernement italien, et vous enseignez l'économie
régionale à l’université de Reggio de Calabre, la constructions des
bâtiments sociaux à la faculté d'architecture de La Sapienza de Rome et
l’économie du développement à la faculté d'Agriculture de l’Université de
Florence, avant de devenir vice-directeur des relations internationales à
l'Institut pour la Reconstruction Industrielle, l’IRI, et de développer les
relations institutionnelles de sa filiale financière. De plus, vous exercez les
fonctions de membre du conseil d'administration ainsi que les fonctions de
président de nombreuses sociétés italiennes de travaux publics et
d’infrastructures, comme Autostrade international, ou Italsocotec, entre
autres. Votre connaissance des institutions et votre expérience des grands
groupes vous mènent à la direction du principal groupe audiovisuel italien :
la RAI.
Cette expérience considérable, vous allez également la mettre au service
de l’Europe de l’information et de son ouverture au monde. Depuis le
premier juin 2009, vous êtes en effet président du Conseil de surveillance
de la chaîne d’information paneuropéenne Euronews. Une chaîne qui va
bientôt se doter d’un nouveau siège social, dont j’ai eu le plaisir et
l’honneur de poser la première pierre à Lyon, dans le quartier de la
Confluence, aux côtés des représentants des collectivités territoriales. Une
chaîne dont le multilinguisme et la diversité des points de vue sont mis au
profit d’une information dense et impartiale, sans jamais céder aux sirènes
de l’information spectacle, et reçue par quelque 350 millions de foyers dans
le monde. Je sais que vous y puisez l’inspiration pour de nouveaux projets
audiovisuels à grande échelle : je pense notamment à l’idée de créer une
chaîne « Africanews », qui se fixeraient les mêmes objectifs en termes de
qualité et de diversité. Un appétit pour les grands projets et un goût pour
l’innovation que l’on retrouve chez vous en tant que directeur du Prix Italia
en 2006 et 2007, qui récompense la création audiovisuelle, et comme
président de NewCo Rai International, qui promeut dans le monde entier
l’image et l’influence de l’Italie.
Cher Pier Luigi Malesani, la France est heureuse de partager avec vous
des liens privilégiés, depuis vos contacts intellectuels et amicaux avec
l’Académie de France à Rome jusqu’à la détermination et l’engagement
dont vous faites preuve au service de notre paysage audiovisuel européen.
Pour toutes ces raisons, cher Pier Luigi Malesani, au nom de la République
française, nous vous conférons les insignes d’officier de l’ordre national du
Mérite.