Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, aremis officiellement à Jean-François Hébert, président del’établissement public du domaine et château de Fontainebleau, lesdeux glaives qui avaient été volés dans la nuit du 15 au 16 novembre1995.

L’Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels (OCBC), et
la Direction Régionale de Police Judiciaire (DRPJ) de Versailles avaient
été saisis immédiatement par le juge d’instruction du Tribunal de
Grande Instance de Fontainebleau afin de diligenter l’enquête.
A ce jour, la quasi totalité des treize objets de grande valeur dérobés
cette nuit là ont été retrouvés, pour certains en 1996, 1998 et 2000.
Les deux glaives manquants étaient détenus par un receleur
néerlandais, incarcéré aux Pays-Bas. Ils ont été restitués à la France le
23 octobre 2009, à la suite de l’intervention de l’OCBC.
Le ministre de la Culture et de la Communication salue la ténacité des
équipes de l’OCBC, qui a permis le retour de ces glaives quatorze ans
après leur disparition.
Ces deux glaives ont été commandés en 1807 par Jérôme Bonaparte à
l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais, fournisseur attitré de l’Empereur et
de la Cour impériale. Le premier glaive, appelé glaive royal de
Westphalie, réalisé en or, acier, et orné de chrysoprases aurait dû être
porté pour le couronnement de Jérôme en tant que roi de Westphalie
qui n’a jamais eu lieu. Ce glaive est d’ailleurs représenté dans un
portrait équestre du roi Jérôme, peint par le Baron Gros et conservé au
Château de Versailles. Le deuxième glaive, appelé glaive royal de
cérémonie, dont le fourreau et la fusée (poignée) ont été réalisés en
écaille de tortue, était porté lors de certaines manifestations officielles.
Ces deux glaives ont été donnés à l’Etat en 1979 par Louis Napoléon
Bonaparte (1914-1997), fils du Prince Victor Napoléon, et arrière petitfils
du roi Jérôme.