Décidés dans le cadre du plan ministériel pour l’Outre-mer, les « États
généraux » constituent le point d’orgue de « l’Année des Outre-mer »
français.
Ils rassembleront quelque 250 participants venus non seulement de la
Guyane, mais de l’ensemble des territoires d’Outre-mer, de métropole et de
pays tiers, avec pour objectif de formuler des recommandations générales et
des propositions concrètes, sur des thèmes aussi divers que l’emploi des
langues dans la vie sociale, leur «équipement», leur transmission à l’école et
en dehors de l’école, leur place dans la vie culturelle et dans les médias.
Dans les territoires ultramarins, en effet, la diversité des langues est
particulièrement riche : 28 langues pratiquées en Nouvelle Calédonie, 19
langues couramment usitées en Guyane dont 7 étrangères, 7 en
Polynésie… En Martinique, en Guadeloupe, à la Réunion, le créole est une
composante essentielle de l’identité culturelle des citoyens.
Sur les 75 « langues de France » dénombrées en 1999, une cinquantaine
sont couramment parlées dans ces territoires, aux côtés du français,
« langue de la République » selon la Constitution.
Microcosme représentatif de l’ensemble des problématiques linguistiques et
de diversité culturelle des autres territoires, la Guyane - où sont parlés (outre
le créole guyanais), 4 créoles bushinenge à base lexicale anglo-portugaise,
6 langues améridiennes et une langue asiatique (le hmong) - a une légitimité
particulière à accueillir une telle rencontre.
Les États généraux sont organisés conjointement par la Délégation générale
à la langue française et aux langues de France du ministère de la Culture et
de la Communication et la direction des Affaires culturelles de Guyane, avec
l’appui du Conseil régional, du Fonds social européen, et du Centre National
d'Études Spatiales (CNES).