Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, a présenté, mercredi 29 septembre 2010, lebudget de son ministère.

Avec près de 7,5 Md , soit 154 M de plus qu’en 2010, le budget € € du ministère de la
Culture et de la Communication est en hausse de 2,1 %.
Cette enveloppe se décompose comme suit :
- les crédits de la mission Culture s’élèvent à 2,70 Md €, soit +1,1 % ;
- les crédits de la mission Recherche culturelle s’élèvent à 121,55 M€ soit - 0,8 % ;
- les crédits de la mission Médias, livre et industries culturelles s’élèvent à 4,68 Md
€ soit +2,8 % incluant 3,22 Md € liés à la redevance audiovisuelle (compte de
concours financier) et 1,46 M€ de crédits budgétaires.
A cette enveloppe s’ajoutent, dans le financement de la culture, les taxes affectées
aux établissements publics et en particulier au Centre National du Cinéma et de
l’Image Animée qui bénéficiera en 2011 de près de 750 M €.
Il s'agit donc d'un budget conforté, malgré un contexte difficile pour les finances
publiques, qui permet de tenir les engagements de l'État et de développer les
politiques culturelles du Ministre.
Ce budget 2011 inscrit ainsi la Culture au coeur des priorités du gouvernement et
traduit les grands axes de l'action du ministre de la Culture et de la Communication :
- La mise en valeur du patrimoine, avec un effort porté sur les régions. Le
soutien de l'État au patrimoine est encore renouvelé avec une hausse 1,6% pour
atteindre 868 M €. Les moyens alloués aux monuments historiques seront,
conformément à la volonté du Président de la République, maintenus à leur niveau du
budget 2010 soit 375 M € et les dispositifs fiscaux concernant les monuments
historiques ont été préservés. L'effort porté sur les régions se traduit également par le
lancement du Plan musées. 70 M € sur 3 ans seront consacrés au rééquilibrage
territorial, au renforcement de la conservation et de la mise en valeur des collections.
- Le secteur du spectacle vivant est préservé. Le spectacle vivant bénéficiera
de 663 M € soit une enveloppe maintenue par rapport à 2010. Dans un contexte de
tension sur les finances publiques, l'État ne se désengage pas et assure son soutien
en faveur de la création, de l'émergence des jeunes créateurs ainsi que les grandes
institutions dédiées à la création et à la diffusion auprès des publics. Cette
consolidation des crédits est la contrepartie d'une volonté partagée de poursuivre la
mise en oeuvre des orientations issues des entretiens de Valois : nouveaux cahiers
des charges et des missions des labels - une circulaire d'application est en cours de
diffusion -, lancement de la réforme des aides aux équipes artistiques avec l'entrée en
vigueur des nouvelles modalités de fonctionnement des comités d'experts.
- La poursuite des grands projets culturels et architecturaux. Le budget
2011permettra d'achever la construction du centre des archives de Pierrefitte qui
ouvrira fin 2012, de lancer la préfiguration de La Maison de l'histoire de France dans
le quadrilatère des archives. La construction du musée des Civilisations d’Europe et
de la Méditerranée (MUCEM) se poursuivra pour Marseille 2013, capitale européenne
de la culture tout comme la rénovation du musée Picasso et du quadrilatère Richelieu.
Enfin, les espaces inférieurs du Palais de Tokyo seront aménagés. Ce nouveau Palais
de Tokyo entièrement dédié à la création contemporaine et la présentation d'artistes
émergents ouvrira en 2012.

- La transmission des savoirs est au coeur des priorités du
Ministère. Les crédits du secteur de l'enseignement supérieur qu'il s'agisse
des écoles d'architecture, des écoles d'art ou de l'enseignement en matière
de spectacle vivant sont en hausse de 3%. De nouveaux moyens ont été
dégagés pour accompagner les axes prioritaires de « la culture pour
chacun » : le plan lecture, l 'éducation artistique et culturelle, la culture en
milieu rural, ou les actions en faveur des publics éloignés de la culture.
- La promotion de la culture numérique. 131 M € seront consacrés
au passage au Tout numérique en vue de l’extinction de la diffusion
analogique des chaînes de télévision à la fin de l’année 2011. Par ailleurs,
des appels à projets seront lancés en 2011, sur le budget du ministère de la
Culture et de la Communication, pour des projets de numérisation et de
services culturels numériques innovants.
- Le soutien aux industries culturelles. Le Centre National du
Cinéma et de l’Image Animée bénéficiera d’un budget de 750 M € pour le
soutien au cinéma, à l’audiovisuel et au multimédia, 125 M € seront
consacrés à la numérisation des salles de cinéma sur 3 ans. L’HADOPI sera
opérationnelle avec un budget de 12 M €.
- Le soutien à la presse. L'État confirme sa volonté d'accompagner
dans ses mutations un secteur essentiel au pluralisme des idées et à la
vitalité du débat démocratique. Pour faire suite aux États généraux de la
presse lancés en 2009, le budget 2011 consolide l'effort exceptionnel fait en
faveur des aides à la presse : + 0,7%, 420,5 M € et la garantie de l'ensemble
des engagements contractuels de l'État avec le secteur. L'aide au portage se
poursuit et le soutien public en faveur des nouveaux services de presse en
ligne se renforce. Avec le rapport Cardoso, remis le 8 septembre dernier, une
nouvelle orientation sera donnée aux aides à la presse. L'objectif est une
intervention plus efficace des pouvoirs publics notamment face à l'enjeu de
la révolution numérique. En novembre prochain, un forum sera lancé pour
définir les orientations du rapport à retenir.
- Le secteur audiovisuel public. Le secteur de l’audiovisuel bénéficie
de moyens en hausse de 3,4 %. Les moyens renforcés prévus dans les
contrats d’objectifs et de moyens de l’INA, Arte, AEF et Radio France sont
respectés afin d’accompagner leurs priorités stratégiques. France
Télévisions disposera d’un budget de 2,5 Md € lui permettant de poursuivre
la mise en oeuvre de la télévision publique.
Dans l'ensemble de ces secteurs, les régions d'Outre-mer bénéficieront
d'une attention particulière. 50 M € sont ainsi prévus en 2011 dans le cadre
du plan d'action ministériel pour l'Outre-mer.