Lauréat du premier appel à projets « Equipements d'excellence » lancé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre des Investissements d’avenir, le projet New Aglae (Nouvel Accélérateur Grand Louvre d'Analyse Elémentaire) permettra de rénover profondément l'accélérateur de particules Aglae, qui avait été mis en place en 1988 au Louvre, au sein du laboratoire de recherche des musées de France, pour l'analyse chimique non invasive (sans prélèvement) des œuvres d'art.
Cet équipement, qui joue un rôle déterminant pour améliorer la connaissance des techniques de fabrication, de restauration et de conservation des oeuvres d'art, a permis de révolutionner les techniques d’étude et de préservation de celles-ci.
Le soutien accordé, de 1 450 000 euros - auxquels s'ajoute une subvention exceptionnelle de la Ville de Paris de 250 000 euros - , permettra de rendre cet outil unique en Europe encore plus efficace, grâce à la stabilisation du faisceau d’ions et à l'automatisation de l'ensemble qui fonctionnera en mode imagerie et non plus en analyse de points. Aglae, seul accélérateur de particules exclusivement consacré au patrimoine, centre d’excellence européen, redeviendra ainsi un des plus performants au monde.
New Aglae s'est distingué parmi les 336 projets reçus à la suite de l'appel lancé en juin 2010, dont les 52 lauréats ont été retenus sur la base des évaluations et recommandations d'un jury scientifique international.
La reconnaissance du niveau d'excellence de ce projet par l'attribution de ces moyens exceptionnels permet de couronner le travail des équipes du CNRS et du C2RMF. Elle rappelle que la recherche sur les patrimoines dans toute leur diversité est l'une des priorités du ministère de la culture et de la communication, comme en témoigne le projet du Centre national de conservation, de restauration et de recherche patrimoniales à Cergy-Pontoise qui associera après 2015, auprès des réserves de plusieurs musées nationaux, dont le Louvre, les compétences du C2RMF et du LRMH (Laboratoire de recherche des Monuments historiques), ainsi que la formation des restaurateurs de l’Institut national du patrimoine.