Le 26 octobre, Frédéric Mitterrand a procédé à l’installation de la commission sur la numérisation des fonds patrimoniaux des bibliothèques présidée par Marc Tessier, en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique.
La commission." J'ai fait de la numérisation des contenus culturels l'une des priorités de mon action de ministre de la Culture et de la Communication ", a rappelé Frédéric Mitterrand lors de l'installation de la commission sur la numérisation des fonds patrimoniaux des bibliothèques. Sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, la commission est présidée par Marc Tessier, ancien directeur général du Centre national de la cinématographie (CNC), ancien président de France Télévisions et actuel directeur général de Vidéo futur entertainment group. Le 26 octobre, Frédéric Mitterrand et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique ont procédé à son installation. " La numérisation se présente comme un tsunami, elle déferle sur l'Europe ", a noté Frédéric Mitterrand. D'où la nécessité de la commission sur la numérisation des fonds patrimoniaux des bibliothèques pour apporter une analyse complète et approfondie.
La commission est composée de :
- Emmanuel Hoog, président de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA),
- Olivier Bosc, conservateur en chef des bibliothèques,
- Alban Cerisier, directeur des fonds patrimoniaux et du développement numérique des éditions Gallimard,
- François-Xavier Labarraque, directeur du développement et de la stratégie de Radio France.
Son rôle. La commission sur la numérisation des fonds patrimoniaux des bibliothèques est chargée d’étudier l’opportunité et les modalités d’un éventuel accord avec un opérateur privé, pour numériser ou mettre en ligne les fonds des bibliothèques. "Vous devez bien évidemment avoir à l'esprit non seulement l'aspect technique du problème, mais aussi sa portée politique, au sens noble du terme, c'est-à-dire la visée de l'intérêt général et de l'indépendance nationale fondamentale en matière de culture et en particulier de valorisation du patrimoine", a expliqué le ministre de la Culture et de la Communication.
La commission devra notamment prendre en compte :
- la libre disposition du patrimoine numérisé national
- la parfaite conservation, sur le long terme, des fichiers numérisés
- la visibilité de la culture et l’accès aux contenus français sur Internet,
- l’intérêt économique et financier pour l'Etat et le contribuable,
- le message politique à adresser à la communauté internationale.
La commission devra rendre ses conclusions avant le 15 décembre, avec un rapport d’étape le 24 novembre.
Une politique ambitieuse. Depuis 2005, la Bibliothèque nationale de France avec sa bibliothèque numérique Gallica met en œuvre une politique de numérisation très ambitieuse, soutenue par l’Etat à travers les financements accordés depuis 2007 par le Centre national du Livre. Aujourd’hui, Gallica propose plus de 850 000 documents en ligne, dont environ 140 000 livres.
Le ministère de la Culture et de la Communication et la BNF ont également développé un partenariat avec plus d’une centaine d’éditeurs français permettant grâce à Gallica la consultation d’œuvres encore sous droits. Ce partenariat, effectif depuis 2008 a déjà permis la numérisation de plus de 10 000 livres.
Cette politique de numérisation, qui doit connaître encore de nouveaux développements, implique des financements de l’Etat très importants. C’est dans ce contexte qu’il pourrait être envisagé un accord avec un opérateur privé, qui aboutirait notamment à un financement partagé.