Le 28 août, la première édition du Grand Ramdam, fête gratuite dédiée aux musiques du Maghreb et organisée à l’initiative de Frédéric Mitterrand, a connu un succès remarquable avec quelque 18 000 spectateurs, dont 6000 dans la salle des concerts de la Cité de la musique et 12 000 en plein air, au bord du canal du parc de la Villette.

Première édition.Samedi 28 août, Frédéric Mitterrand a assisté avec 18 000 spectateurs au premier Grand Ramdam, fête des musiques du Maghreb organisée au Parc de la Villette. A cette occasion, le Ministre a précisé qu’il souhaitait faire de Paris « l’une des capitales des musiques méditerranéennes ». Selon Frédéric Mitterrand « Paris est une des capitales du monde arabe sur le plan culturel avec l'Institut du monde arabe. Paris doit aussi être une capitale des musiques méditerranéennes ». « Mon but, a ajouté le Ministre, est d'ouvrir un chantier qui va se prolonger les années suivantes ».
Samedi dernier, 17h30 à 1h30 du matin, se sont succédés au bord du canal du parc de la Villette, ainsi que dans la salle des concerts de la Cité de la musique à Paris : Casbah Club Chaâbi avec Maurice El Medioni, pianiste du chaâbi algérois ; Mazagan, pionnier du chaâbi groove de Casa ; la confrérie soufie Tariqa Al Alaouiya de Sidi Bou Ali, originaire de Nefta ; Cheb Bilal, actuelle star du raï ; Amina Fakhet, diva de Tunis ; Nass al Ghiwane et Jil Gnawa, ensemble refondateur de la chanson traditionnelle marocaine ou encore Mohamed Allaoua, nouvelle effigie de la chanson traditionnelle kabyle . Une programmation exceptionnelle pour la première édition du grand Ramdam, un nouveau festival organisé par Le ministère de la Culture et de la Communication, le parc de la Villette et la Cité de la musique.
Le Grand Ramdam a été diffusé en direct le 28 août sur France Ô, de 20h35 à minuit.

Les musiques du Maghreb
- Le chaâbi : comparable au blues, au tango argentin ou au fado portugais, le chaâbi a été créé au début du XXe Il a connu ses véritables heures de gloire à l’aube des années 1930-1940.
- La saga judéo-arabes :les chanteurs judéo-maghrébins résident aujourd’hui majoritairement en France. Jusqu’à la décolonisation, ils auront été les témoins d’une musique partagée depuis des siècles avec leurs compatriotes musulmans.
- La chanson tunisienne : sa période la plus faste se situe entre 1900 et 1950. A côté de la musique savante Malouf, se développent des genres plus populaires comme la mélopée bédouine, le fondo, dérivé du malouf, le fezzani et le tripolitain et des mélopées d'origine africaine.
- Le raï : de nos jours, le raï constitue un des genres majeurs au Maghreb et il a gagné des inconditionnels un peu partout dans le monde avec les succès de Khaled, Cheb Mami ou Faudel. Né vers 1920 dans les plaines de l'Oranie, ce chant populaire a pris de l’ampleur dans les années 40-50, Le genre sera modernisé, dans les années 60-70 avant de traverser les frontières à partir des années 80…
- Mélodies kabiles : c’est avant tout une musique festive, faite pour la danse, même si, dans les années soixante-dix, des chanteurs militant pour la reconnaissance de la culture et de la langue berbères, ont commencé à donner aux paroles un tour plus politique.

Les lumières de la Méditerranée. La chaîne France Ô, partenaire du Grand Ramdam, propose également du 28 août au 3 septembre, sous le titre des « Lumière de la Méditerranée » une programmation tout entière destinée à mieux faire connaître les richesses culturelles de tous les pays riverains de la « Mare nostrum ». Magazines, concerts, fictions, mais aussi documentaires et spectacles vivants viendront rendre hommage aux lumières de la Méditerranée.
Un grand débat organisé le 1er septembre au Palais de la Porte dorée/ Cité nationale de l'histoire de l'immigration, réunira les invités du directeur de l’antenne de France Ô autour de trois thèmes cruciaux pour l’avenir du monde méditerranéen : « mythes, enjeux stratégiques et vivre ensemble. » (sur France Ô à partir de 20h35).