Le 12 septembre, à l'occasion de son déplacement en Dordogne pour le 70ème anniversaire de la découverte de la grotte de Lascaux en compagnie de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé que la future Maison de l'histoire de France s’installerait sur le site parisien des Archives nationales, dans le quartier du Marais.

Un grand projet pour l'Histoire aux Archives Nationales.
Depuis son élection à la Présidence la République en 2007, Nicolas Sarkozy défend le projet d’un grand musée spécifiquement consacré à l’histoire de France. La décision de le créer avait été annoncée officiellement par le chef de l'Etat le 13 janvier 2009 à Nîmes, en présentant ses vœux au monde culturel.

Le 12 septembre 2010, le Président a annoncé sa décision. Sur proposition de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, le Président de la République a choisi d'implanter la Maison de l'histoire de France sur le site parisien des Archives Nationales, aux côtés des Archives Nationales.

Dans un discours prononcé aux Eyzies-de-Tayac (Dordogne) Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il avait « décidé de retenir comme siège de cette nouvelle institution le site des Archives nationales, grand quadrilatère regroupant au cœur de Paris les hôtels de Soubise et de Rohan autour de grands jardins ».

Cette décision clôt le temps de la réflexion et de la concertation avec la communauté des historiens ouvert par le rapport d'Hervé Lemoine d’avril 2008, le rapport de Jean-Pierre Rioux de mai 2009 et le rapport de Jean-François Hébert d’avril 2010. Elle donne le coup d'envoi de la mise en œuvre de ce projet fédérateur au service de l'Histoire.

Aux côtés de la Maison de l'Histoire de France, les Archives Nationales continueront de se développer, tant à Paris au sein de ce nouveau lieu dédié à l'histoire que dans le cadre de leur nouvelle implantation à Pierrefitte en 2013.

La création de cette Maison de l'histoire de France sera symbolisée par l'ouverture dès juin 2011 des jardins des Archives Nationales, actuellement fermés au public : dédié à la promenade et à la découverte des hôtels particuliers du quadrilatère, ce nouvel espace vert au sein du Marais, dont l'aménagement sera confié à un paysagiste, est destiné à devenir un lieu de rencontre original de l'histoire et de la création.

Une exposition de préfiguration sera inaugurée dès la fin de l'année 2011 : elle présentera les grandes orientations scientifiques, culturelles et muséographiques de la future institution.

Un projet fédérateur.
Riche d'une recherche en histoire internationalement reconnue, forte de très nombreux musées d'histoire et de ses « lieux de mémoire », la France, contrairement à beaucoup de ses voisins européens (Allemagne, Italie), ne dispose pas à ce jour d'une institution nationale au service de la diffusion de l'histoire.

En créant une Maison de l'Histoire de France, c'est cette institution « tête de réseau » dont la France se dote, afin de remettre l'histoire au cœur de la société, avec l'ambition de rendre toutes les facettes de l'histoire accessibles à chacun, afin de questionner, faire réfléchir, et débattre autour des épisodes fondamentaux de l'histoire de France, dans une approche ouverte sur les enjeux européens et internationaux de notre histoire.

Ouverte sur tous les champs de la recherche historique, lieu de débat et de questionnement, cette Maison de l'Histoire de France aura à cœur de créer un pont entre les historiens, les chercheurs et le grand public, dont la demande d'histoire ne se dément pas.

Les grandes orientations.
La Maison de l'Histoire de France sera tout à la fois un musée de l'histoire de France, une confédération de neufs musées nationaux qui conservent des collections relatives à l'histoire de France, un réseau national et international d'institutions patrimoniales et scientifiques consacrées à l'histoire, un forum au service des historiens et un portail numérique au service de la diffusion des connaissances et du débat historiques.

Elle fédèrera, à l'horizon 2012, neuf musées nationaux au sein d'un établissement qui permettra de conjuguer leur implication dans un projet collectif et le maintien de leur autonomie, notamment dans la définition de leur propre projet scientifique et culturel.

Le musée national de Préhistoire des Eyzies de Tayac, le musée des Antiquités nationales du château de Saint Germain-en-Laye, le musée national du Moyen-Age de l’hôtel de Cluny à Paris, le musée national de la Renaissance du château d’Ecouen, le musée national du château de Pau, le musée national du château de Fontainebleau, le musée national de la Malmaison, le musée national du château de Compiègne et le musée des plans-reliefs aux Invalides constitueront, par leurs ressources scientifiques, un atout exceptionnel au service des publics.

La Maison de l’Histoire de France sera l’occasion de porter un regard nouveau sur ces institutions majeures du patrimoine français, grâce à un dialogue renouvelé entre historiens et historiens d’art.

Le choix du site des Archives nationales.
Suite aux trois rapports remis, différentes propositions d'implantation ont été étudiées par le Ministre de la Culture et de la Communication.

Le choix de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication s'est porté sur les Archives Nationales, qui rassemblent plusieurs atout pour ce grand projet. Bénéficiant d'une situation au cœur du Paris historique, accessible facilement, le quadrilatère des Archives est un lieu symbole de l'histoire de France. C'est aussi une plus grande valorisation d'un patrimoine historique majeur du Ministère de la Culture que ce choix rend possible, tout en créant une synergie avec les Archives Nationales qui auront toute leur part dans le projet.

La refondation des Archives Nationales.
L'installation de la Maison de l'histoire de France dans le quadrilatère des Archives consolide le site historique des Archives Nationales. En parallèle, le projet d'implantation à Pierrefitte en 2013, dans le bâtiment de Massimiliano Fuksas, annoncé en 2004 par le Président de la République, reste l'un des chantiers patrimoniaux et architecturaux majeurs du ministère de la Culture et de la Communication.

* Suite à un problème technique d’affichage du crédit photo, le département de l’information et de la communication tient à présenter ses excuses à Didier Rykner. A présent ce défaut d’affichage est résolu et la photo a retrouvé son crédit d’origine.