Pour redonner aux Français le goût de la lecture, une initiative leur propose de participer, jeudi 10 mars à 10h, à un nouvel événement : un quart d’heure de lecture. Explications.

Qu’est-ce qui réunit Frontignan et Saint-Dié, Marseille et Bordeaux, Le Havre et Ajaccio, Baccarat et Fontenay-le-Fleury, Strasbourg et Paris, ou encore Le Port, à La Réunion, et Loudun, dans la Vienne ? Toutes ces communes (et bien d’autres, la liste n’étant évidemment pas exhaustive) participent, à travers une école, une entreprise, une administration, une bibliothèque ou une librairie, à un nouveau rendez-vous : « un quart d’heure de lecture ».

Conçu dans le cadre de la « lecture, grande cause nationale » par le Centre national du livre avec l’association Silence, on lit !, cet événement répond à une ambition unique : donner ou redonner aux Français le goût – et le plaisir ! – de lire. « Le livre doit être partout, dans chaque interstice de nos vies », assure Régine Hatchondo, présidente du Centre national du livre. Pour cela, le défi retenu est de proposer à tous les Français de participer une expérience inédite, à la fois collective et individuelle : arrêter son activité pendant un quart d’heure, jeudi 10 mars à 10 heures, pour s’adonner aux plaisirs de la lecture sous toutes ses formes.

Le livre doit être partout, dans chaque interstice de nos vie

S’adonner aux plaisirs de la lecture

De fait, plus de 1000 structures ont répondu présent au quart d’heure de lecture. Parmi les structures référencées, on compte notamment 82 entreprises, 60 associations, 44 médiathèques et bibliothèques, 30 collectivités publiques et 27 administrations. Partenaire privilégié de l’événement, le ministère de l’Éducation nationale mobilisera, quant à lui, plusieurs milliers d’établissements scolaires, de la maternelle au secondaire, pour faire de l’événement une réussite.

Parmi des centaines d’initiatives, citons l’opération surprise qui sera menée par le réseau TBM dans le tramway de Bordeaux pour encourager les usagers à lire ; à Frontignan (Hérault), ce sont des bibliothécaires de la Médiathèque Montaigne qui se rendront en triporteur sur la place du marché pour une séance de lecture ; même chose à Beaucourt (Territoire de Belfort), où le quart d’heure de lecture sera installé sur le marché ; à Fontenay-le-Fleury (Yvelines), la librairie JMS, située dans un centre commercial, proposera une lecture dans les autres commerces ; la SNCF diffusera des annonces dans une trentaine de gares pour inciter les voyageurs à lire ; parmi les établissement scolaires participant à l’opération, mention particulière aux initiatives de l’école maternelle Sampiero, à Ajaccio, de l’école de Baccarat et de celle du Port, à la Réunion…

De nouvelles générations de lecteurs

Ces expériences collectives ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel : la lecture est aussi – surtout ! – le premier des plaisirs solitaires. C’est ce que n’ont pas oublié de dire, chacun à leur manière, les auteurs qui parrainent l’événement. Si leurs choix de lecture sont différents et leurs lieux de lecture des plus variés, tous – Susie Morgenstern, Mohamed Mbougar Sarr, Étienne Klein, Emmanuel Guibert, Djaïli Amadou Amal – se retrouvent derrière le propos d’une autre marraine, la romancière Maylis de Kerangal : « Un livre, s’il est le même pour tous, sa lecture est spécifique à chacun ».

Dernier point : sur les réseaux sociaux, le hashtag #10marsjelis servira de point de rencontre à une communauté dont le point de ralliement est la lecture. Selfies de lecture, photographies d'événements, scènes vues, vidéos amusantes... Gageons que ces contributions permettront de toucher de nouvelles générations de lecteur.