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"Rodin & moi" ou comment les enfants malades s’approprient l’œuvre du grand sculpteur

Après une première exposition remarquée au musée Rodin et à l’hôpital de Margency, le ministère de la Culture accueille du 21 juin au 4 septembre "Rodin et moi", une exposition dans laquelle dialoguent les œuvres de Rodin et les créations réalisées par plus de 70 enfants de l’Hôpital d’Enfants Margency (HEM). Brigitte Dessutter, directrice du service socio-éducatif de l’hôpital Margency, et l’artiste Caroline Desnoëttes, ses deux conceptrices, nous avaient expliqué, en octobre 2017, la genèse de cette opération exemplaire.

Publié le 23 juil. 2018

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© Fabrice Gaboriau
© Fabrice Gaboriau

"Rodin va à l'hôpital" est un ambitieux projet de médiation culturelle. En quoi consiste-t-il précisément ?

Brigitte Dessutter : Le projet Rodin va à l’hôpital s’inscrit dans la politique d’ouverture de l’hôpital d’enfants de Margency. Il est le reflet de l'un de nos objectifs majeurs : la découverte, par ces enfants, de l'art et la culture. Parallèlement aux ateliers d’arts plastiques conduits par l’artiste Caroline Desnoëttes, il témoigne aussi de notre ambition de mener des actions hors-les-murs. C’est ainsi que les enfants ont pu visiter le musée Rodin, et qu’en sens inverse, le musée est venu à l’hôpital Margency, situé dans le Val d'Oise, dans le cadre d’opérations de médiations à l’occasion de la présentation du centenaire de la mort de Rodin.

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À quand remontent les premières opérations conduites en ce sens par l’hôpital ?

Brigitte Dessutter : Nous avons toujours été animés par la volonté d’aller à la découverte du patrimoine qu’il soit architectural ou artistique. Mais nos actions ont franchi un cap depuis que nous avons rencontré Caroline Desnoëttes. Avec elle, nous avons eu envie de faire découvrir l'univers des musées aux enfants. La Fondation Van Gogh, située à Auvers-sur-Oise, a été la première institution à nous accueillir. L’œuvre de Van Gogh a ensuite donné lieu à une très belle exposition interactive au sein de l’hôpital. Aujourd’hui, l’exposition des œuvres des enfants dans un lieu aussi prestigieux que le musée Rodin constitue une forme d'aboutissement pour notre projet.

Caroline Desnoëttes : Si toutes ces actions ont pu être conduites, c’est grâce à un engagement sans faille de l’hôpital, je tiens à insister sur ce point. Il ne s’agit pas seulement d’actions ponctuelles, comme celle conduite dans le cadre du partenariat avec le musée Rodin, mais d’un investissement au long cours. C’est un hôpital où les enfants vont au musée et où les musées sont accueillis en retour une fois par mois. Un musée, aussi, où une artiste vient assurer chaque semaine une activité de transmission. Je ne pense pas que cela existe ailleurs. Un événement comme celui qui se déroulera lundi [l'inauguration de l'exposition des travaux des enfants au musée Rodin en présence de Françoise Nyssen et Agnès Buzyn (NDLR)] nécessite une logistique énorme – les enfants sont atteints de pathologies lourdes, il faut décaler des cures, des soins, des prises de rendez-vous – il ne pourrait pas avoir lieu sans un fort engagement de l’hôpital. La médecin-chef qui a mis en place cet atelier il y a quelques années a eu cette belle formule : "les médecins sont là pour soigner le corps des enfants, les personnels du service socio-éducatif et les artistes pour soigner leurs rêves".

Les médecins sont là pour soigner le corps des enfants, les personnels du service socio-éducatif et les artistes pour soigner leurs rêves

Comment avez-vous travaillé avec les enfants pour le projet "Rodin va à l’hôpital" ?

Brigitte Dessutter : Du côté de l'organisation, nous avons inscrit cet atelier artistique régulièrement dans le planning des activités des enfants et tout mis en œuvre pour qu’ils puissent se rendre dans les musées.

Caroline Desnoettes : J’intervenais soit dans l’atelier situé au sein de l’hôpital, soit au chevet des enfants, soit dans les services. Il faut avant tout s’adapter à ces enfants, dont le temps d’attention est nécessairement moins grand que celui des autres, et qui - c'est un paramètre important dont il faut tenir compte - se fatiguent plus vite. J’ai d’abord demandé aux médecins si je pouvais utiliser de la terre, ils m’ont répondu : surtout pas. Je suis donc partie à la recherche d’un matériau qui puisse convenir sur le plan sanitaire à tous les enfants. J’ai finalement opté pour la plastiline, un matériau très pratique qui ne durcit pas et ne sèche jamais, et permet donc retravailler son projet plusieurs jours après. Parallèlement, ils ont eu la chance de découvrir l’œuvre de Rodin de différentes façons : en accueillant d'abord la médiatrice du musée Rodin qui leur a montré des moulages des sculptures de Rodin. Poser leurs mains sur les sculptures aura été leur première rencontre avec l’œuvre de Rodin. Quelques moulages prêtés par le musée sont ensuite restés à l’hôpital pendant l’été et la galerie tactile de l’exposition Rodin du Grand Palais-Réunion des musées nationaux est aujourd’hui installée à l’hôpital de Margency. Ensuite, j’ai organisé une découverte de ces œuvres à l’aveugle en recouvrant les œuvres de Rodin avec un drap d’hôpital. Les enfants ont de nouveau été invités à entrer dans l’œuvre de Rodin à travers un contact physique. Une cinquantaine d’œuvres photocopiées tapissaient également le mur de l’atelier. J’en avais un jeu quand j’allais dans les services ou au chevet des enfants et leur faisait choisir l’œuvre de Rodin qui allait inspirer la leur. Ils ont assemblé leur personnage, leur corps en mouvement ou leur corps fragmenté, avec des éléments constitutifs de leur soins quotidiens.

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Le projet tourne autour de l’exploration des corps. On se dit que ces corps, bien ou mal portants, sont comme un miroir tendu aux enfants ?

Caroline Desnoëttes : Absolument, c’est précisément pour cette raison que j’ai souhaité les emmener dans ce musée. Il y a un tel écho entre ce que vivent les enfants dans leur parcours de santé et l’œuvre de Rodin qui a dessiné toute sa vie des corps en mouvement, mais aussi fractionnés et assemblés. Les enfants ici sont dans une recherche pour retrouver une motricité. Certains enfants sont "fractionnés" dans le sens où leur corps a connu des dysfonctionnements, ablations d’organes par exemple, ou bien "assemblés", parce qu’ils sont reliés à des machines, des fauteuils ou des prothèses. Je les ai emmenés dans ce musée pour qu’ils se retrouvent dans leur royaume artistique.

Comment les enfants se sont-ils emparés de cette matière ?

Caroline Desnoëttes : Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la façon dont ils ont joué avec le matériel médical utilisé pour leurs soins, chose qui leur est interdite au quotidien. Je savais que ce serait intéressant, mais je n’avais pas pris la mesure de l’importance que cela avait pour eux. J’ai vu des enfants rester concentrés parfois plus de deux heures sur leur sculpture. Ils jouaient à la fois avec le corps qu’ils étaient en train de modeler et l’assemblage avec des éléments constitutifs de leurs soins. Cette concentration m’a tellement impressionnée que j’ai plaidé auprès des médecins pour qu’un atelier de ce type, où les instruments de soin seraient détournés et associés à une dimension de plaisir, soit régulièrement organisé. Leur regard sur la nudité était également très intéressant. L’œuvre de Rodin pratique en permanence le grand écart entre des corps voluptueux et sensuels et des corps troués, abîmés, fragmentés. Face à cette nudité tour à tour classique, sensuelle, voire sexuelle, il était intéressant d’observer leur réaction, leur gêne ou leur rire. Spontanément, je leur ai dit que s’ils voulaient voir des nus, ce n’était pas sur internet qu’ils devaient aller, mais au musée. Je leur ai parlé de notre culture où le corps et la nudité sont glorifiés en la comparant à celle des Asiatiques où les personnages sont perdus dans des paysages. Les enfants viennent de différents pays et c’était peut-être la première fois qu’ils entendaient cela. Tout de suite, les gênes ou les ricanements par rapport à d’autres religions, d’autres pratiques, ont cessé. Grâce à l’art, on réussit à leur faire voir les choses autrement. A rendre à la vie toute sa splendeur.

Un dispositif exemplaire qui permet aux enfants malades d’accéder à la culture

© Fabrice Gaboriau

Permettre à des enfants atteints de pathologies lourdes de découvrir les sculptures de Rodin depuis leur d’hôpital : c’est l’objectif poursuivi par "Rodin va à l’hôpital", une opération exemplaire lancée en avril dernier grâce au partenariat entre l’hôpital d’enfants Margency (HEM), un établissement de la Croix-Rouge, le musée Rodin, et l’artiste Caroline Desnoëttes. Un objectif qui trouve son point d'orgue lundi 30 octobre, à l’occasion de la présentation au musée Rodin, en présence de Françoise Nyssen, ministre de la Culture, et Agnès Buzyn, ministre de la Santé des travaux réalisés par les enfants au cours des ateliers créatifs qui leur sont proposés. En novembre et décembre, ces mêmes travaux seront présentés à l’hôpital Margency. Cette opération a été conçue dans le cadre du programme régional "Culture à l’hôpital" soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France et l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France. 

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