À l’occasion de la rentrée scolaire, Franck Riester s’est rendu, lundi 2 septembre, à l’école Paul Éluard, à Bagneux, où il a assisté à la troisième édition d’une opération emblématique : la rentrée en musique, prélude à une nouvelle saison d'éducation artistique et culturelle.

C’est le nouveau rituel de la rentrée scolaire. Depuis trois ans, la rentrée des classes s’accompagne d’une séquence musicale inédite : « la rentrée en musique ». Conçue comme un moment chaleureux entre élèves, enseignants et parents, cette séquence, voulue par le ministre de l’Éducation nationale et le ministre de la Culture, permet également d’offrir aux enfants une première rencontre avec des artistes, compositeurs et interprètes.

Cette année, le ministre de la Culture s’est rendu lundi 2 septembre à l’école Paul Eluard, à Bagneux, où il a assisté à un concert retransmis en direct sur Radio Classique : « Le roi qui n’aimait pas la musique », un conte de Mathieu Laine, mis en musique par Karol Beffa, interprété par le violoniste Renaud Capuçon, le violoncelliste Victor-Julien Lafferière, le clarinettiste Paul Meyer et... Patrick Bruel dans le rôle du récitant. « Nous avons tous été transportés par la qualité de ce spectacle musical », s’est réjoui Franck Riester à l'issue de cette représentation unique.

Premières statistiques fiables sur l’éducation artistique et culturelle

La « rentrée en musique » a été aussi l’occasion de revenir sur la généralisation de l’éducation artistique et culturelle (EAC), promesse de campagne du Président de la République, avec les premières données chiffrées de cette politique. Dans une enquête d’ampleur inédite, les services statistiques du ministère de la Culture et du ministère de l’Éducation nationale ont collaboré pour fiabiliser le nombre d’enfants bénéficiaires de l’EAC et l’inscrire dans un suivi annuel pérenne.

Les premiers résultats sont très positifs : en 2018, 75% des enfants ont bénéficié de l’EAC. Les chiffres sont particulièrement bons dans le premier degré : 82 % d’enfants concernés par l’EAC, un peu plus faibles dans les collèges (62%).

L’étude a également montré que les partenariats avec des structures ou acteurs culturels sont très nombreux : ils concernent 3 écoles sur 4 et plus de 9 collèges sur 10. Les musées et lieux d’expositions sont les partenaires culturels les plus fréquents (35 % des écoles et 50 % des collèges ont un partenariat avec ces structures), devant les bibliothèques et médiathèques (34 % et 42 %), les compagnies de théâtre ou de danse (respectivement 27 % et 51 %), les artistes ou collectifs d’artistes (26 % et 51 %), les cinéma (25% et 39%) et les salles de spectacles (24 % et 47 %). Prochainement, cette première Étude conjointe des services statistiques du ministère de la Culture et du ministère de l’Éducation nationale portant sur l’année scolaire 2017-2018 sera disponible sur les sites des deux ministères.

Extension du domaine de l’éducation artistique et culturelle

L’éducation artistique et culturelle, c’est une porte sur le monde, sur la connaissance, sur l’Autre, des pratiques collectives mais aussi une source d’épanouissement personnel et d’émancipation. C’est pourquoi le ministre de l’Education nationale et le ministre de la Culture ont souhaité « incarner » l’éducation artistique et culturelle dans des objectifs très concrets, atteignables et compréhensibles par tous.

Le 20 septembre, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, les deux ministres vont lancer une nouvelle opération : « Levez les yeux : le patrimoine en met plein la vue ». Son but ? Faire découvrir aux élèves le patrimoine de proximité sous toutes ses formes.

Cette opération rejoindra toutes celles qui ont déjà été expérimentées. De « faire chanter la France », dont l’ambition est de proposer une activité chorale dans les écoles (aujourd’hui, ce sont plus de 75 % des écoles et 95 % des collèges qui participent à ce programme), à « faire lire la France », qui entend développer la lecture-plaisir, en passant par les nombreuses actions d’éducation aux médias, dont l’ambition est notamment d’éveiller l’esprit critique et de combattre les infox. 

 

 

Vers l’émancipation culturelle de tous les citoyens

Au-delà du partenariat fructueux avec le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et  le ministère de l'Agriculture et de l’alimentation pour les projets scolaires, l’ambition d’une émancipation artistique et culturelle dépasse le seul cadre de l’école et se prolonge au-delà, en dehors du temps scolaire, tout au long de la vie, sur tous les temps et dans tous les lieux de vie.

A ce titre, cette ambition amplifie les politiques interministérielles et permet de conclure un partenariat renforcé avec les collectivités territoriales pour garantir à tous un accès à la culture, aux œuvres et aux expériences sensibles. De même, de nouvelles conventions triennales doivent être signées pour la période 2019-2021 avec les fédérations d’éducation populaire et les associations de solidarités (Emmaüs, Secours populaire, Habitat et humanisme, ATD Quart Monde, etc.).