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« L’art du chantier » place la création au cœur des espaces de travail

Imaginer une autre vie à des espaces immobiliers en voie de réhabilitation : c’est l’objectif de la carte blanche donnée par le ministère de la Culture à des étudiants et jeunes diplômés des Beaux-Arts de Paris.

Publié le 21 févr. 2021

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  • Ile-de-France
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L'art du chantier - Rayan Yasmineh et Nils Vandevenne
© Nicolas Krief

C’est une initiative originale de création artistique in situ. Alors qu’il est engagé dans le « projet Camus », un vaste chantier de rationalisation et de réhabilitation de ses espaces immobiliers, le ministère de la Culture a lancé « L’art du chantier », un programme de cinq créations originales confiées à des diplômés ou des élèves des Beaux-Arts de Paris. Installées en amont des travaux liés à la réhabilitation de l’un des sièges du ministère, situé au 182, rue Saint-Honoré, à Paris, ces œuvres éphémères ont pour but d’imaginer une autre vie à cinq espaces destinés à être transformés : la cafeteria, la salle de réunion, les kiosques, le belvédère et la palissade Saint-Honoré.

À la suite de l’appel à candidature lancé l’été 2020, le ministère a reçu une soixantaine de dossiers, signe d’un incontestable engouement. Un jury en a présélectionné dix, puis les agents du ministère ont eu le dernier mot en votant pour les œuvres de leur choix. Résultat : en décembre 2020 et janvier 2021, quatre créations originales, sur le thème du végétal, spécialement conçues pour ces espaces de travail, ont d’ores et déjà vu le jour. Une cinquième – la palissade – ne sera quant à elle visible qu’en mai. Si elles disparaîtront à mesure que le chantier avancera, elles sont pour l’heure bien visibles. Et plébiscitées par les agents du ministère, ravis de voir de jeunes artistes au travail. « L’art du chantier », c’est enfin une illustration d’une des missions cardinales du ministère : favoriser la professionnalisation des jeunes artistes.

Ministère de la Culture

L'art du chantier

L'art du chantier

L’univers floral de Manon Gignoux

L'art du chantier - Manon Gignoux
© Nicolas Krief

« Ne faire que croître et embellir » : le projet floral imaginé par Manon Gignoux dans les kiosques, l’espace dédié aux photocopies, porte bien son nom. Le végétal – branches, tiges, fleurs – y apparaît poétique autant qu’en mouvement dans une vaste palette de couleurs où domine le rouge. L’idée vient directement du premier confinement en mars 2020. « Dès le début de cette séquence, je me suis sentie le corps projeté au dehors. Ce n’était pas l’effet escompté. Dès le premier jour, je suis sortie dans mon quartier du 20e arrondissement et j’ai commencé à porter une attention à tous les détails, notamment aux plantes qui poussent à travers les murs et les pavés. Une fois de retour, je faisais des improvisations dansées en relation au monde végétal et, d’une manière générale, à toutes formes de vie quand les humains ont déserté les lieux. Enfin, pendant l’été, j’ai fait tous les jours une peinture d’une plante ou d’une fleur avec les mains », raconte l’artiste, diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2019.

Tous ingrédients que l’on retrouve dans le projet qu’elle a conçu pour « L’art du chantier ». Ainsi, à côté de l’œuvre elle-même, il faut imaginer le « petit écosystème » – fleurs et plantes posées sur un échafaudage – qui a nourri sa conception. « C’était une danse avec tout cet univers, une danse de la vie, celle des fleurs qui croissent, mais aussi de la mort, celle des plantes en pots et des fleurs coupées ».  L’artiste ne s’arrête pas en si bon chemin. « Il s’agissait aussi de ma propre danse, et enfin, la danse de la peinture qui est née d’une propagation car il s’agissait d’intervenir sur trois étages différents avec des murs de plus en plus grands ». L’un des intérêts de ce programme, c’est la confrontation avec ceux qui regardent le travail de l’artiste. « J’ai découvert que le rapport à l’œuvre était très important. Je voyais les gens arriver et d’un seul coup leur corps comme suspendu et arrêté devant l’œuvre ». Autre joie pour l’artiste, celle de voir l’engouement suscité par le projet à l’extérieur : « Je publie des images sur les réseaux sociaux et il n’y a jamais eu autant de réactions ».

instagram.com/manongignoux

Une parabole photographique signée Lucas Leglise

L'art du chantier - Lucas Leglise
© Nicolas Krief

Dans le Belvédère, lieu de rendez-vous de la pause café, Lucas Leglise, lui aussi diplômé depuis 2019, a installé une pellicule agrandie d’une vue de la mer prise depuis l’entrée de la grotte de Saint-Enogat près de Dinard. Tout un symbole : c’est en effet dans cette grotte que les frères Lumière encore adolescents ont installé en 1877 un laboratoire de photographies. On raconte qu’un jour, ils n’ont pas vu le temps passer, qu’ils ont été piégés par la mer, et qu’ils se sont fait la promesse que s’ils réussissaient à s’en sortir vivants, ils travailleraient toujours ensemble. Une histoire qui ne pouvait que séduire le jeune artiste qui n’a de cesse de questionner l’image dans le cadre d’un travail où le dispositif est aussi important que le résultat lui-même. « Cela rejouait quelque chose de l’histoire de la photographie, mais aussi de la photographie en tant que médium et industrie. Je voulais en faire quelque chose ».

Un projet que Lucas Leglise a dû adapter en vue de cet accrochage inédit : « Dans le projet initial, le développement de l’image se faisait dans la grotte. Pour le ministère de la Culture, j’ai fait un agrandissement de la pellicule avec des mains de chaque côté. On se rend compte que c’est une pellicule uniquement lorsqu’on approche, or la photographie, c’est toujours cela, de la pellicule agrandie. En outre, le Belvédère était l’endroit idéal, pour la lumière autant que pour le temps dont on dispose au moment de boire un café ».

instagram.com/lucasleglise

Lina Benzerti, la silhouette et l’empreinte

L'art du chantier - Lina Benzeti
© Nicolas Krief

« En choisissant la salle de réunion, je voulais apporter de la fantaisie, de la lumière, de la douceur et du divertissement dans un lieu dédié au travail mais aussi à l’échange », détaille Lina Benzerti, étudiante en quatrième année. Lorsqu’on découvre « Fluorescence », l’agrandissement d’un cynanotype qui désormais habille l’espace, autant dire que le pari est réussi. « J’ai découvert la technique du cyanotype aux Beaux-Arts de Paris. Au ministère, j’ai choisi de faire un herbier. Il m’est aussi venu, de façon assez évidente, de faire un photogramme, autrement dit d’imprimer des objets en les posant sur une feuille puis de les retirer de ce support qui en garde la silhouette et l’empreinte ». En l’occurrence, Lina Benzerti est allée faire son marché dans les jardins de Paris en « sélectionnant des formes diversifiées pour pouvoir faire de belles compositions ».

« Le cyanotype n’est pas directement imprimé sur le mur, explique-t-elle. Il y a eu plusieurs compositions sur des feuilles A4 que j’ai scannées et agrandies. Puis j’en ai fait faire du papier peint par un imprimeur. J’ai fait une dizaine d’impressions d’herbiers avant d’en sélectionner quatre » Pourquoi ces quatre-là ? « Pour l’équilibre de la pièce, il fallait que les murs se répondent. Surtout, celles qui ont été sélectionnées présentent des compositions avec des ombres et des empreintes de plantes parfaitement définies. Il y a bien une différence entre les teintes de blanc et de bleu. C’était très important. Je ne voulais pas que ce soit trop foncé, que le bleu, au contraire, ressorte bien. Le bleu du cyanotype est très apaisant ». Quant aux retours des agents du ministère, ils ont été, là aussi, excellents : « Quand on est seul dans son atelier, il n’y a personne pour nous regarder travailler, on montre l’œuvre au public uniquement lorsqu’elle est terminée. C’était très intéressant d’être en atelier ouvert au sein du ministère. On voit que les gens se projettent rapidement dans une œuvre d’art. C’est très encourageant pour la suite. Parmi les personnes qui ont voté pour mon projet, certaines sont venues me féliciter, quelqu’un a même demandé s’il était possible d’avoir du papier peint pour chez lui ».

instagram.com/planet.lina.benzerti

Les variations en bleu de Rayan Yasmineh et Nils Vandevenne

L'art du chantier - Rayan Yasmineh et Nils Vandevenne
© Nicolas Krief

Du bleu toujours, et tout aussi enthousiasmant, mais cette fois dans la cafeteria recréée en tandem par Rayan Yasmineh et Nils Vandevenne, lesquels, aux Beaux-Arts où il sont aujourd’hui en quatrième année, comme hier à la Villa Arson, ont l’habitude de travailler ensemble : « Nous avons des pratiques différentes. Rayan a une idée symbolique et figurative de la peinture, quand je mise davantage sur le geste, la matérialité de l’objet, du support et de la surface. Mais nous avons en commun un même questionnement sur l’art et la peinture », commente Nils Vandevenne.

Le projet imaginé pour la cafeteria part d’une réflexion sur les débuts de la représentation, en l’occurrence celle, abstraite, de l’eau. « Au départ, nous sommes partis sur l’idée du jardin, cet espace naturel cultivé, puis nous avons repris l’illusion de la nature dans un espace urbain ». Autre référence : le Moyen Age en droite ligne des œuvres réalisées par William Morris. Les deux artistes ont notamment passé du temps au musée de Cluny, devant la « Dame à la licorne ». L’idée du bleu vient des teintures médiévales mais aussi « de Nice et d’Yves Klein », précise Nils Vandevenne. Comme son acolyte, ce dernier est également ravi de l’accueil fait à l’œuvre. « Certains agents ont pensé à d’autres références. Et nous avons été très touchés par ce que nous dit l’une d’elles : quand elle était petite, elle réalisait des miniatures médiévales et notre travail lui a donné envie de reprendre cette activité ».

instagram.com/nils_vandevenne ; instagram.com/rayanyasmineh

Yasmin Yrondi revisite un espace de vie

L'art du chantier - Yasmin Yrondi
Maquette du projet de Yasmin Yrondi © YY

Dernière intervention enfin, celle qui masquera les travaux réalisés en mai sur la palissade Saint-Honoré et habillera un couloir de vingt mètres sur quatre étages, à raison d’un étage par mois, l’œuvre se déplaçant au fur et à mesure. « L’idée est de construire des panneaux qui seront là pour cacher autant que pour présenter autre chose, explique Yasmin Yrondi, diplômée en 2019. Autrement dit : l’artiste entend « faire du couloir un espace de vie dans lequel on s’arrête pour regarder et passer du temps ». « L’année dernière, j’ai fait un projet autour de halls d’immeuble. J’aime l’entre-deux de ces endroits. Dans le couloir, il y a quelque chose de cet ordre. C’est un lieu de passage mais cela reste un lieu. Qui plus est, un couloir, c’est un peu comme une passerelle. D’où l’idée d’en faire une promenade dans laquelle on regarderait quelque chose ».

En l’occurrence, les habitués des lieux verront des vitrines des Serres d’Auteuil. « J’ai déjà réalisé une série de 32 photos sur lesquelles on peut voir en transparence l’intérieur des serres mais aussi la matière et les vitres qui se reflètent car les serres sont fermées, vues de l’extérieur. Je joue sur la transparence et le reflet de la matière. Trois espaces sont présents sur une même photo ». La perspective de travailler sur le côté hybride nature/culture plaisait également à la jeune artiste : « J’aime beaucoup les serres : quand on entre, on a l’impression d’être dans la jungle, alors qu’en réalité, c’est quelque chose de très artificiel et contrôlé. Cette étrangeté de la serre dégage quelque chose de fort ». Le projet, enfin, intègre parfaitement cette idée d’une avancée au rythme des travaux : « J’ai pensé à des panneaux interchangeables. On peut en enlever certains si nécessaire. Ce sera à chaque fois une promenade différente. J’aimais que ce soit quelque chose qui bouge ».

instagram.com/yasminyrondi

Jean de Loisy : « Il faut apprendre à vivre et penser avec les artistes »

Initiative du ministère de la Culture en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris, « L’art du chantier » vise à donner une première expérience artistique à de jeunes diplômés ou en passe de l’être. En l’occurrence, il s’agit d’intervenir sur le chantier d’un des sites parisiens du ministère, situé au 182, rue Saint-Honoré : l’immeuble dit des Bons-Enfants « Cette opération est un complément extraordinaire de l’expérience que nous pouvons offrir à nos jeunes artistes, commente Jean de Loisy, directeur des Beaux-Arts de Paris. Cela les met en face d’un enjeu pratique, qui plus est devant une communauté de gens passionnés ». Le directeur des Beaux-Arts de Paris est frappé de voir avec quel sérieux, quel plaisir aussi, les jeunes artistes ont mené à bien leurs projets. Pour les agents du ministère qui en ont été témoins, « cela donne un sens à leur engagement dans la culture », ajoute-t-il.

Depuis les Beaux-Arts de Paris, il n’est en outre qu’à traverser la Seine pour retrouver sur le site des Bons-Enfants : « Le glissement d’un endroit à un autre s’est fait naturellement », confirme Jean de Loisy, en constatant que « les artistes se sont sentis chez eux dans l’immeuble des Bons-Enfants ». « L’initiative du ministère de la Culture a été formidable », souligne-t-il, en plaidant pour son renouvellement à l’occasion des prochaines transformations du ministère. Plus largement, cette implication des artistes dans le processus, « c’est un mot d’ordre qu’il conviendrait de généraliser pour toutes les actions publiques. Il faut apprendre à vivre et penser avec les artistes ».

 

 

 

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