Précision sujet représenté
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Ce portrait est très proche de plusieurs bustes d'Hadrien. Comme sur les portraits de l'empereur, on retrouve ici, notamment, la tête de Gorgone, sur le plastron de la cuirasse, entourée d'ailes étrangement relevées vers le haut. Le regard très expressif sous des arcades sourcilières saillantes et froncées, le nez en bec d'aigle et la bouche dédaigneuse rappellent que le courant réaliste du portrait romain demeure vivace. Ces inconnus portant la cuirasse ne sont pas des militaires mais plutôt des membres de l'ordre équestre, autorisés depuis le règne d'Auguste à porter l'habit militaire et qui affichaient ainsi leur nouveau statut de chevalier. Ils pourraient être des procurateurs chargés de l'administration des biens de l'empereur dans la province ou encore les adjoints de ceux-ci. Pascal Capus, 2015. ; Ce portrait est très proche de plusieurs bustes d'Hadrien. Comme sur les portraits de l'empereur, on retrouve ici, notamment, la tête de Gorgone, sur le plastron de la cuirasse, entourée d'ailes étrangement relevées vers le haut. Le regard très expressif sous des arcades sourcilières saillantes et froncées, le nez en bec d'aigle et la bouche dédaigneuse rappellent que le courant réaliste du portrait romain demeure vivace. Ces inconnus portant la cuirasse ne sont pas des militaires mais plutôt des membres de l'ordre équestre, autorisés depuis le règne d'Auguste à porter l'habit militaire et qui affichaient ainsi leur nouveau statut de chevalier. Ils pourraient être des procurateurs chargés de l'administration des biens de l'empereur dans la province ou encore les adjoints de ceux-ci. ; Hormis l'extrémité du nez qui a disparu et qui avait été restaurée au XIXe siècle après une régularisation de la cassure, ce buste est dans un état de conservation assez exceptionnel. Le piédouche fait corps avec lui et a été taillé dans le même bloc de marbre. La chevelure et la barbe sont traitées de façon très recherchée. Tous les éléments caractéristiques d'un portrait de type militaire sont parfaitement lisibles. Sur une tunique, la cuirasse semble épouser les formes de la poitrine ; son centre est orné d'une tête de gorgone ailée ; un anneau dont la fixation est décorée d'une feuille de lierre permet d'attacher la bretelle de cuir qui, passant sur l'épaule droite, retient la cuirasse. Cette épaule est protégée par une série de lambrequins à franges. L'épaule gauche, ponctuée par une grosse fibule conique, est drapée dans le paludamentum, un manteau qui était le signe du commandement et d'un haut rang militaire (général ou empereur). Après une ancienne attribution aujourd'hui rejetée (Clodius Albinus), l'identité du personnage n'a pu être établie. [Daniel Cazes]
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Bibliographie
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Balty (Jean-Charles), Cazes (Daniel) et Rosso (Emmanuelle), Sculptures antiques de Chiragan, I.2. Les portraits romains, I.2 Le siècle des antonins, musée Saint-Raymond, musée des Antiques de toulouse, février 2012. (p. 43, 44, fig. 42, 43; p.165, 166, 167, 168, 170, fig. 90, 91, 93, 95, 97, 98, 99, 100; p. 268; fig. 202.) Du Mège (Alexandre), Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828, (p. 68, n° 131.) Du Mège (Alexandre), Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, imprimerie de Jean-Matthieu Douladoure, 1835 (une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris), (p. 119, n° 211.) Du Mège (Alexandre), Description du Musée des Antiques de Toulouse, catalogue manuscrit, Paris, 1844, (n° 373.) Joulin (Léon), "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane", extrait des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901, (pl. XXIII, n° 302 b.) Espérandieu (Emile), Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908, (p. 76-77, n° 978.) Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (p. 48-49, n° 73 e.) Catalogue d'exposition Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, (p. 158.) Cazes (Daniel), Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, éd. Somogy/musée Saint-Raymond, Toulouse/Paris, 1999, (p. 136.)
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