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Dossier
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Grands documents de l'histoire de France ; Armoire de fer
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N° notice
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AF-100085
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Série
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AE/I : Armoire de fer ; Carton n° 4 : Autographes.
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Cote
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AE/I/2/5/a
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Cote origine
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AE/II/977
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Analyse
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Lettre autographe de Prosper Jolyot de Crébillon, membre de l'Académie française, adressée au marquis de Vandières, directeur général des bâtiments et manufactures, demandant que son logement ne soit pas coupé en deux au profit de M. Quenel, marchand forain. [Paris, 1752].
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Dates document
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1752
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Accès
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original non accessible (conservé en réserve du musée)
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Reproduction
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tirage photographique ; fichier numérique
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Support
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papier
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Taille
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17x11
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Technique
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manuscrit ; encre
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Type de document
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document écrit ; lettre
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Noms de personnes
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Marigny, Abel François Poisson de (1727-1781) (marquis) ; Crébillon, Prosper Jolyot de (1674-1762) (auteur dramatique) ; Vandières, M. de voir Marigny, Abel François Poisson
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Noms de lieux
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Versailles (Yvelines) ; Paris (France)
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Mots clés
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règne de Louis XV (1715-1774) ; dramaturge français
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Notes
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Vers la fin de sa vie, Crébillon était tombé dans une détresse profonde. Madame de Pompadour l'avait connu, et lui fit immédiatement donner une pension, un logement au Louvre ; elle obtint, de plus, que l'Imprimerie royale ferait une édition des oeuvres complètes du vieux poète. Celui-ci remercia publiquement sa protectrice dans la préface de sa tragédie de Catilina. La lettre de Crébillon qui va être transcrite est relative au logement qu'il occupait au Louvre : " Monsieur, vous n'auriez jamais imaginé que mes richesses deussent exciter l'envie ; on en veut cependant à mon pauvre petit logement, que vraysemblablement on trouve encore trop grand pour moy. M. Quenel, marchand forain et qui a une charge chez le Roy, soy disant protégé auprès de vous par un de nos meilleurs amis, me propose de luy en ceder une partie, c'est à dire de partager un oeuf en deux. Cependant, Monsieur, s'il étoit vray que vous prissiez réellement interêt à ce prétendu protégé, il n'est pas besoin de vous dire que mon attachement pour vous vaudroit une authorité. "Je suis avec un respect infiny, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Crébillon. " A cette lettre est joint le projet de réponse de M. de Marigny. Il est ainsi conçu : Je n'ay, Monsieur, de ma vie ouï parler de M. Quenel, et cest par vous que japprans la premiere nouvelle de ses prétentions. Vous jugerés par là combien elles luy reussiront ; vous me devés dailleurs la justice de croire que bien loin de favoriser quelquun a votre préjudice, je voudrois avoir des occasions de vous procurer tout le bien que vous pouvés désirer. Ainsi, soyés bien tranquille ; personne ne partagera votre logement avec vous. Vous connoissés les sentiments avec lesquels je suis, Monsieur, etc. A Versailles, le 28 avril 1752. - La lettre de Crébillon est autographe. On reproduit en fac-simile la formule finale. - Arch. de l'Emp., sect. administ. (Autographes). Notice extraite du : " Musée des archives nationales, documents originaux de l'histoire de France, exposés dans l'hôtel Soubise, ouvrage enrichi de 1200 fac-simile des autographes les plus importants depuis l'époque mérovingienne jusqu'à la Révolution française " / publié par la direction générale des Archives nationales. - Paris : H. Plon, 1872. - VIII-812 p. : ill. ; in-4.
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