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Dossier
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Grands documents de l'histoire de France ; Armoire de fer
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N° notice
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AF-05971
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Série
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AE/I : Armoire de fer ; Carton n° 7 : Louis XVI et sa famille.
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Cote
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AE/I/5/15/8
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Cote origine
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F7 6255
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Analyse
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Lettre rédigée par Louis, comte de Provence, puis signée par Charles, comte d'Artois, adressée au marquis de Lambert, concernant la situation des troupes des émigrés, le 23 août 1792. Mention "trentième pièce", "Poultier" et tampon de la "Direction générale des Archives. Empire Français."
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Dates document
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1792/08/23
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Accès
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original non accessible (conservé en réserve du musée)
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Reproduction
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tirage photographique; fichier numérique
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Support
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papier
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Taille
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18,8 x 11,5 cm
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Technique
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manuscrit;encre
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Type de document
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document écrit ; lettre
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Noms de personnes
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Brunswick-Lunebourg, Charles Guillaume Ferdinand de (1735-1806) (duc) ; La Fayette, Gilbert Du Motier de (1757-1834) (marquis) ; Louis XVI (1754-1793) (roi de France) ; Marie-Antoinette (1755-1793) (reine de France) ; La Tour Maubourg, Marie-Charles de Fay de (1757-1831) (comte - général) ; comte d'Artois voir Charles X (1757-1836) -- frère de Louis XVI ; comte de Provence voir Louis XVIII (1755-1824) -- frère de Louis XVI
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Noms de lieux
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Europe ; Europe -- XVIIIe siècle ; Longwy (Meurthe-et-Moselle)
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Mots clés
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France ; France -- XVIIIe siècle ; Prusse -- XVIIIe siècle ; règne de Louis XVI (1774-1792) ; Révolution française ; prince du sang ; Bourbons ; prisonnier ; contre-révolution ; émigrés ; finances ; armée
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Notes
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Ce document a été rédigé quelques jours après la destitution de Louis XVI le 10 août 1792. Il témoigne de l'activité des princes, frères du roi, dans leur lutte contre les troupes révolutionnaires à la fin de l'été 1792. D'ailleurs, ce courrier est rédigé depuis le camp où ils se sont installés: "le comte d'Artois étant sorti, mon cher Marquis, je vous réponds à sa place." L'armée des émigrés est fragile: "malgré cette obéissance [au duc de Brunswick et au "Roi"], nous ne pouvons pas être considérés comme un simple corps, faisant partie d'une armée." Elle nécessite un financement pour "les frais de bouche et de fourrage" (cf.AE/I/5/15/4). Le marquis de Lambert, représentant des princes auprès du duc de Brunswick, chef des armées prussiennes, doit parler en leur faveur pour pallier ce manque de crédibilité: "je ne comprends pas celle des Autrichiens de vouloir nous écarter." Il donne pour exemple le siège de Longwy (actuel Meurthe-et-Moselle). Ce 23 août 1792, cette ancienne ville fortifiée par Vauban est pourtant prise par les Prussiens qui percent en Lorraine. Les Autrichiens se dirigent vers Lille. En France, Danton décide alors l'envoi de troupes de volontaires aux armées du Nord. La lettre évoque également la situation de déserteur de La Fayette, ancien commandant de l'armée du Nord. Celui-ci, hostile aux jacobins, venait d'être déclaré traître à la nation Française. La lettre des frères du roi déchu est sans appel: "il faut considérer ce qu'il est et ce que sont ceux qui ont été pris avec lui. Ce sont les principaux auteurs de la révolution (...), ils n'ont pas été pris en guerre, mais arrêtés cherchant à se sauver." Le comte d'Artois conclut de sa main: "Vous connaissez, mon cher Lambert, toute mon amitié pour vous" (cf AE/I/5/14 et AE/I/5/15). La première partie comporte quelques râtures.
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