Notes
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En 768, à la mort du premier roi carolingien Pépin le Bref, le royaume franc est à nouveau divisé entre les deux fils du souverain défunt : Charlemagne, qui hérite de la partie occidentale du royaume, et Carloman, roi d'Austrasie. En 771, la mort de Carloman permet à Charlemagne de réunir les deux parties historiques du royaume. Il ne cesse par la suite d'étendre son territoire à l'est du Rhin, en Bavière, Saxe et Frise, au nord de l'Espagne, en Bretagne, ainsi qu'en Lombardie. Les intérêts divergents de seigneurs séditieux ou de parents mécontents se heurtent maintes fois durant son règne à l'autorité de Charlemagne, dont l'intelligence politique se révèle dans sa capacité à mener à bien un programme à la fois de conquête qui le porte à la tête d'un véritable Empire en 800, date de son couronnement, mais aussi de pacification du royaume et d'élaboration institutionnelle. L'accusé, Theudald, fait partie d'un des complots fomentés contre son père par Pépin le Bossu, fils naturel de Charlemagne. Celui-ci finit par être exilé à l'abbaye de Saint-Gall, puis à celle de Prüm, où il mourra. Theudald quant à lui, comme d'autres grands du royaume impliqués dans le complot, parviendra à se laver de sa condamnation par le jugement de Dieu, qui consiste en une épreuve physique ou en un combat imposé à l'accusé. Tardif A. (éd.), Monuments historiques. Cartons des rois, Paris, 1866, n. 237, p. 149.
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