Breveté en 1858, le four Hoffmann fut le premier four à fonctionnement continu. Cette invention de l'architecte berlinois Friedrich Hoffmann représente un progrès considérable pour la cuisson des briques et des tuiles, carreaux, et ornements de jardin. En 1873, Laurence Oustau se dote d’un premier four, puis, devant une demande croissante, il en rajoute un deuxième en 1881. Ils seront reliés par une galerie au début des années 1960.

Structure du four
Ce four, constitué de deux galeries parallèles réunies à leurs extrémités, est alimenté par la voûte. A l’intérieur, une série de chambre (portions de galeries comprises entre deux portes) sont reliées chacune à l’extérieur par une porte d’enfournement et à l’intérieur par un conduit d’évacuation menant à une cheminée. C'est le feu qui se déplace à travers les différentes chambres pour cuire les briques entreposées manuellement dans le four. Dans l’usine Oustau, l’ensemble des deux fours Hoffmann est raccordé à une cheminée commune qui fournit le volume d’aspiration d’air nécessaire au fonctionnement concomitant des deux fours ; chaque four est divisé en compartiments ou chambres (3.40m à 4.40m de large), 15 pour le four A et 16 pour le four B.
Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2002
Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2002
Collection particulière
Chargement des briques
Les briques crues et séchées sont introduites manuellement dans les chambres séparées les unes des autres par une cloison de papier kraft, elles sont disposées en quinconce jusqu’en haut de la voûte.
© ACCORD édition
Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2005
Fermeture des portes
Les portes sont ensuite fermées manuellement par une maçonnerie de brique, d’argile et de kraft. Seule reste accessible une zone contiguë permettant l’enfournement d’un côté et le défournement de l’autre.
Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2001
Introduction du combustible
Au milieu des briques à cuire, le combustible (du charbon en fines particules pulvérisées) est introduit dans la chambre de cuisson par les trous de chauffe situés à l'étage : orifices pratiqués dans la voûte de la galerie. Ce déversement peut se faire à la pelle ou par distributeurs automatiques.