L'intérieur de la villa
Vers 1910, Laurence Oustau acquiert un grand terrain et fait construire sa villa par l’architecte Louis Gély. Bien que dans la mouvance Art nouveau, l’édifice (que beaucoup d’habitants nomment encore « le Château Oustau ») s’affiche seulement dans la recherche d’une sobre modernité : les formes sont épurées à l’extrême. Sur le même terrain, au nord, sont édifiées les écuries des chevaux de trait affectés au transport de l’argile. Laurence Oustau mourra dans cette villa habitée, il y a peu encore, par ses héritiers.
Dans cette villa, à la hauteur de la notoriété de son propriétaire, la céramique s’impose comme le véhicule décoratif et témoigne des étonnantes possibilités plastiques et créatrices de l’industrie Oustau.

Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2001
Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2001
La marque stylistique de la villa s’imprime dans le décor céramique, véritable vitrine des productions de l’usine. Il se répartit sur les façades, les toitures et les souches de cheminées, ainsi qu’aux deux étages. La structure porteuse fait appel au ciment armé. Les fondations de l’édifice sont de diverses matières : moellons, galets, briques ; la façade, jusqu’à hauteur du rez-de-chaussée, est enduite de ciment et d’un mortier de chaux. Au-dessus, s’élève la maçonnerie de brique rouge pressée et de brique silico-calcaire à façon de panneaux. Les parties exposées aux intempéries, (terrasses), emploient des matériaux préfabriqués (agglomérés de gravillon et ciment). C’est une simple villa qui, par la complexité de sa composition et de son décor, donne l’impression d’un véritable « château ». Aujourd'hui, centre culturel d'Aureilhan, la villa est au milieu d'un parc à l'anglaise composé de nombreux arbres exotiques.
Collection particulière
Collection particulière
Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2001
Ph. Poitou,© Inventaire Général, ADAGP, 2005
Ph. Poitou,©Inventaire Général, ADAGP, 2005