Ce mardi 5 octobre, Georges-François Leclerc, préfet de la région Hauts-de-France a visité le chantier de restauration de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais financée par le plan France Relance à hauteur de 3,1 millions d’euros.
Le préfet a ensuite présidé l’installation du comité de pilotage (Copil) des 800 ans de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais aux côtés de Franck Pia, maire de Beauvais, Nadège Lefebvre, présidente du conseil départemental de l’Oise, Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, Corinne Orzechowski, préfète de l’Oise et Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles.
La cathédrale Saint-Pierre de Beauvais
La cathédrale Saint-Pierre de Beauvais est un chef-d’œuvre de l’art gothique, classée au titre des monuments historiques depuis 1840.
Ce joyau du patrimoine français défie les lois de la gravité : un chœur considéré comme le plus haut du monde avec ses 48,50 mètres de hauteur sous voûtes, un transept long de 60 mètres. Les hauts combles, qui culminent à plus de 60 mètres, constituent un héritage exceptionnel préservant une grande partie de la charpente d’origine du chœur (XIIIe siècle), des transepts (XVIe siècle) et de la croisée, marqueurs des grandes évolutions chronologiques du monument.
Elle fut édifiée à partir de 1225, deux grandes phases de construction se sont succédées : au XIIIe siècle (amorce de transept et chœur) et au XVIe siècle (bras de transept, croisée et début de nef) mais pourtant restée inachevée.
En 2025, la cathédrale fêtera les 800 ans de la pose de sa première pierre.
Une dernière grande phase de restauration financée par France Relance
La conservation de ce patrimoine exceptionnel implique une dernière grande phase de restauration. D’un montant total de 17 172 519,14 € TTC l’opération bénéficie d’un soutien au titre de France Relance à hauteur de 3 150 000 €.
Cette restauration unique comprend la dépose des étaiements qui avaient été mis en place à l’intérieur de l’édifice en 1993 pour corriger des fragilités structurelles. La restauration des toitures est une condition indispensable préalable à cette dépose, qui permettra de retrouver une perception globale des volumes extraordinaires de l’édifice depuis le transept.
La restauration porte sur la toiture des transepts, de la croisée et de la travée de nef et associe travaux de couverture, de charpente et de maçonnerie des parties hautes.
En place dans leur état actuel depuis le XIXe siècle malgré de multiples réparations ponctuelles, les couvertures nécessitent un programme complet de restauration qui a été initié lors d’une première campagne de travaux sur les toitures du chœur entre 2010 et 2013 (maîtrise d’œuvre Etienne Poncelet, architecte en chef des monuments historiques).
Ce programme intègre parallèlement une série de mesures destinées à renforcer les systèmes de sécurité incendie des combles en profitant des travaux de toiture. Le nouveau système de sécurité incendie se traduit notamment par l'installation d'un dispositif de brouillard d'eau, un dispositif sur-mesure élaboré par la DRAC Hauts-de-France en étroite collaboration avec les pompiers du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis).
Entré en phase de préparation en juin 2022, le chantier se déploie actuellement pour un début effectif de travaux à partir de novembre 2022. Les travaux sont sous la maîtrise d’ouvrage de la direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France et sous la maîtrise d’œuvre de Régis Martin, architecte en chef des monuments historiques.
Le contexte
Le plan France Relance déployé par le gouvernement, avec 2 Mds€ pour la culture, permet de soutenir le patrimoine dans les territoires, de favoriser la reprise du spectacle vivant et la reconquête de notre modèle de création, ainsi que de consolider nos grandes filières économiques culturelles.
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