Jeudi 25 août Hilaire Multon Directeur régional des affaires culturelles (Drac) des Hauts-de-France est allé à la rencontre des élus et acteurs culturels de Crépy-en-Valois, Senlis et Méru.

Hilaire Multon et son équipe ont été accueillis jeudi 25 août par les représentants de la ville de Crépy-en-Valois. La journée a débuté par une visite de la collégiale Saint-Thomas-de-Cantorbery, classée au titre des Monuments Historiques. La visite a été l’occasion d’évoquer le devenir de la collégiale et les travaux de restauration à engager après un effondrement partiel de la tour sud la nuit du 20 au 21 juin 2019. En 2020, le projet de restauration été sélectionné pour bénéficier de l’aide de la Mission patrimoine

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Dans le cadre de ses missions de conservation et mise en valeur du patrimoine, la Drac Hauts-de-France joue un rôle prépondérant dans la restauration de la collégiale et veille à l'application du Code du patrimoine (autorisation de travaux, prescriptions archéologiques).

La journée s’est poursuivie avec la rencontre des élus et acteurs culturels de Senlis et Meru au cours de laquelle ont été évoqués les projets d'acquisition du musée de la Nacre et l’Été culturel.

Le musée de la Nacre et de la Tabletterie 

Le musée de la Nacre et de la Tabletterie est installé dans l’ancienne usine Dégremont, typique des grandes installations de la Révolution Industrielle, construite en 1859 et inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1994. Ouvert en 1999, le musée obtient l’appellation musée de France en 2008.

Le musée présente des collections riches et variées en lien avec l’activité séculière de la région : la tabletterie. Cette activité consiste en la fabrication de petits objets du quotidien grâce à l’emploi de matériaux naturels durs comme la nacre, l’os, l’ivoire, la corne, l’écaille de tortue ou les bois exotiques. Implantés sur le territoire depuis le XVIIIe siècle, les ateliers de tabletterie jouissent de leur proximité avec la capitale et développent une main d’œuvre spécialisée (ateliers de domino en os et ébène, travail de l’écaille, de l’ivoire et surtout de la nacre). La renommée du travail de la nacre vaut à Méru son surnom de 8 capitales de la nacre 9.

Au XIXe siècle, cet artisanat s’industrialise, de nombreuses usines ouvrent leurs portes – c’est le cas de l’usine Fessart-Dégremont dans laquelle est aujourd’hui implanté le musée. Puis, les conflits mondiaux, la concurrence étrangère, le prix élevé des matières premières ainsi que les grèves ouvrières engendreront sur près de cent ans, le déclin de cette profession.

Le musée de la Nacre et de la Tabletterie présente très régulièrement des projets d’acquisitions en délégation permanente ainsi que lors de Commissions Scientifiques Régionales des collections des musées de France.

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Un projet d’acquisition est à venir, concernant le musée privé de l’éventail dont la boutique (décor, mobilier et pièces remarquables) est protégée au titre des Monuments Historiques par la CRMH d’Île-de-France est en à venir. Cette acquisition, remarquable, viendrait alors développer le fonds d’éventails du musée.