La nouvelle version du portail Histoire des Arts permet à chacun de ses utilisateurs d’accéder gratuitement à une offre culturelle inédite.
« Le grand avantage du portail Histoire des arts, c’est qu’il comprend différents sites en un seul. On a directement accès à toutes les disciplines », remarque Arthur Le Blan, collégien en classe de 4e à Montesson (Yvelines). Un constat partagé par Aurélie Rémoleux, professeure d’éducation musicale à Saint Venant (Pas-de-Calais) : « Le fait de déboucher, par le biais du moteur de recherche efficace, sur une grande variété de domaines artistiques, est très appréciable ».
La grande diversité de son offre culturelle, c’est l’un des atouts majeurs de la nouvelle version du portail histoiredesarts.culture.gouv.fr, dont l’objectif revendiqué est de mettre à disposition de tous, à partir de quelques mots clefs bien choisis, près de 5000 ressources, fiables, gratuites et largement éditorialisées, dans toutes les disciplines culturelles. L’histoire des arts étant entendue dans un sens pluridisciplinaire, le site inclut non seulement l’archéologie et l’architecture, mais aussi le cinéma, la littérature ou encore le cirque.
Une source inépuisable pour les élèves
Pour la communauté éducative, le portail Histoire des Arts peut être utilisé de multiples façons, aussi bien dans le cadre scolaire que privé. Arthur Le Blan, y voit, pour sa part, une opportunité de satisfaire sa curiosité pour tout ce qui a trait au neuvième art. « Je m’intéresse à la bande dessinée, et j’aime bien consulter Histoire des arts pour regarder les différentes étapes de la création d’un album par exemple », explique-t-il. Récemment, raconte-t-il, il s’y est rendu pour accompagner son petit frère dans la lecture d’un des contes des Mille et une nuits : Ali Baba. « Je suis allé voir sur le site, et il y avait une ressource sur les contes des mille et une nuits en musique , proposée par la Philharmonie de Paris ».
Le portail s’appuie en effet sur un réseau de contributeurs comprenant plus de 400 structures culturelles – théâtres, médiathèques, opéras ou musées situés aux quatre coins de la France. Les œuvres qu’elles mettent en ligne deviennent accessibles à tous, sur l’ensemble du territoire. « Cela m’a donné envie d’aller voir des musées, des expositions, à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image notamment », constate Arthur le Blan.
Le fils d’Aurélie Rémoleux, également collégien, envisage, lui, le portail comme un complément utile à ses cours. « Il adore se documenter en reprenant les thèmes abordés en classe », explique la professeure de musique. « Cette année, il travaille sur les animaux hybrides en arts plastiques. Nous avons consulté le portail Histoire des Arts une ressource dédiée à cette question afin de nourrir sa réflexion et ses futurs travaux sur le sujet », précise-t-elle.
Un outil précieux pour les enseignants
Si le Portail Histoire des Arts est susceptible de nourrir le parcours artistique et culturel des élèves, il constitue également un outil précieux pour les enseignants, qui peuvent s’en servir pour concevoir leurs programmes. « J’y vais régulièrement à titre professionnel. En ce moment, par exemple, je travaille sur le rap et le slam avec mes élèves. J’ai donc été chercher sur le portail des ressources en lien avec le hip-hop », témoigne Aurélie Rémoleux.
La professeure s’intéresse également des contenus culturels se situant en dehors de sa spécialité, pour sa culture personnelle. « On fait régulièrement venir des œuvres de designers au collège, et je fais donc assez souvent des recherches sur le design pour comprendre de quoi il en retourne », explique-t-elle. Grâce au portail, elle a découvert le musée de Flandres, situé à proximité de chez elle, et investit les archives numérisées du département du Pas-de-Calais. « Je trouve que ce portail est assez pointu, il y a plein de choses à lire et à découvrir, et cela reste très pédagogique », estime-t-elle.
L’histoire des arts pour tous les publics
En plus de la communauté éducative, le portail Histoire des Arts a l’ambition de toucher un autre public, celui des amateurs d’arts, qu’ils soient professionnels ou non. Sandrine Bernardeau, historienne de l’art, l’utilise principalement par le biais de Facebook. « Histoire des arts fait partie de la galaxie de sites qui me sont régulièrement proposés lorsque je fais une recherche professionnelle », dit-elle. L’historienne recommande à ses auditeurs de le consulter en complément des cours d’histoire de l’art qu’elle donne au Grand Palais.
« A titre personnel, je suis trop spécialisée pour effectuer régulièrement des recherches génériques sur ce site, mais je le consulte pour savoir ce que voient nos auditeurs, comprendre pourquoi certaines questions reviennent régulièrement », observe-t-elle. Elle apprécie la fluidité de la nouvelle version du portail, ainsi que le système de « fiches repères » proposé. « Cela forme un plan global, à partir duquel chacun est libre d’explorer puis, éventuellement, d’approfondir. Je trouve ça très bien », conclut-elle.
