Marie-Louise Carven Grog. En 1945, Marie Louise Carven entre dans le monde de la haute couture en ouvrant une boutique située sur le Rond-Point des Champs-Elysées à Paris… Elle s’impose aussitôt par la fraîcheur de son inspiration, bien identifiable à l’époque par son utilisation des rayures et du tissu vichy. Première à proposer du prêt-à-porter, elle est aussi à l’origine des premiers voyages de présentation de haute couture à travers le monde.
Madame Carven Grog est également une grande collectionneuse qui avec son époux, René Grog, a fait de très importantes donations aux musées français. Celle qu’elle a faite au musée du Louvre est la plus importante dont le musée ait jamais bénéficié. Il s’agit d’une exceptionnelle collection de mobilier et d’objet d’art du XVIIIe siècle mais aussi de tapisseries, bronzes d'ameublement et peintures des XVe, XVIe et XVIIe siècles.
Le couple Carven Grog a fait aussi donation d'une remarquable collection de Porcelaines de Chine au Musée Guimet. La grande couturière a enfin offert au Musée Galliera un très grand nombre de ses propres créations.
A travers l'Association Grog-Carven, Madame Carven encourage de jeunes talents par l'attribution de bourses dans les domaines de l'art et de la mode, qui bénéficient notamment aux étudiants de l'Ecole du Louvre, à Paris.
Paco Rabanne. Le couturier est né en 1934 au Pays basque espagnol. A partir de 1951, il se lance dans des études d’architecture à l’Ecole nationale supérieur des Beaux-arts à Paris, étude qui marqueront très fortement ses créations à venir. De 1955 à1963, Paco Rabanne dessinent des sacs pour Roger Model et des chaussures pour Charles Jourdan. .
1966 est l’année de sa première collection présentée à l’hôtel George V : « 12 Robes Importables en matériaux contemporains ». Il présentera la même année des maillots de plage en rhodoïd. La même année encore, il crée des modèles pour le cinéma : « Deux ou trois choses que je sais d’elle » de Jean-luc Godard, « Les aventuriers » de Robert Enrico, « Two for the road » de Stanley Donen.
Dès lors, l’inventeur de la robe métallique ne cessera plus d’expérimenter et d’ouvrir des voies nouvelles : robes en papier, modèles en cuir fluorescent, en métal martelé, jersey d’aluminium et fourrure tricotée, tissus luminescents… Sa collection Printemps - Été 1990 a été récompensé par un « Dé d’or de la haute couture française ».
Claude Brouet. Sa mère travaillait chez Schiaparelli puis chez Fath et Lanvin. « Je vois des défilés depuis l'âge de trois ans » a-t-elle confié un jour à un journaliste. Elle-même a été journaliste, seize ans au magazine «Marie-Claire» et seize ans aussi à «Elle», jusqu’au jour où elle passe « de l’autre côté », du commentaire à l’action, en prenant la tête du département prêt-à-porter féminin chez Hermès, de 1988 à 1997.
Celle qui affirmait : « le côté périssable de la mode n'est pas ce que je préfère », a trouvé avec Hermès la maison qui lui convenait parfaitement pour mettre en œuvre ses conceptions : « En ce qui concerne le mot «classique», il évoque l'ennui. Pour moi un classique est un vêtement qui a une très belle coupe et du caractère. »
Durant cette décennie entre sac Kelly et carrés de soie, Claude Brouet fera travailler des talents aussi brillants et différents que Tan Giudicelli, Thomas Maier ou encore Marc Audibert... En 1997, elle passe le relais à Martin Margiela, à qui succèdera Jean-Paul Gaultier puis, cette année, Christophe Lemaire.
Partager la page