Prévenu par l’aménageur qui a interrompu ses travaux à la suite de cette découverte, la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes a pu mettre en place une fouille d’urgence, afin d’assurer la sauvegarde par l’étude de cet ensemble avant de permettre la reprise du chantier de construction.
La fouille conduite par l’opérateur Hades, sous la direction scientifique d’Agathe Chen, a permis de déterminer la présence d’une cinquantaine de sépultures en pleine terre, composée pour une partie d’adultes, mais aussi de nombreux enfants. Ces inhumations sont dépourvues de mobilier et leur organisation, tout comme la mention de l’église paroissiale à proximité, laissent à penser qu’il s’agit d’un cimetière médiéval.
Désormais prélevées, les tombes vont devoir faire l’objet d’une analyse en laboratoire, qui conduira, sur la base des observations de terrain à mieux comprendre les gestes qui ont accompagné les défunts lors des funérailles.
Les datations par la méthode du carbone 14 viendront apporter des précisions sur la datation de ce cimetière, et l’observation attentive des os dira l’état sanitaire de cet échantillon de la population médiévale de Bas-et-Lezat.
Enfin cet ensemble sera conservé au sein de l’ostéothèque du Centre de Conservation et d’Etude constituant ainsi une forme de réservoir de matériaux pour la recherche future.
D’autres interventions sont prévues sur les parcelles voisines, cette fois en amont du début des travaux, dans le cadre habituel de l’archéologie préventive, qui permettront de mieux cerner l’étendue de ce cimetière, et peut être de localiser les vestiges de l’église mentionnée dans les archives.
François Dumoulin, Conservateur régional adjoint de l’archéologie
Partager la page