Vendredi 6 avril 2018, jour de l’inauguration officielle, les annonéens ont pu découvrir la chapelle Sainte-Marie restaurée, le projet de la compagnie La Baraka et assister à un extrait de leur dernière création « Dakhla »
Histoire d’une aventure partagée
En 2014, Abou et Nawal Lagraa proposent d’implanter la Compagnie La Baraka à Annonay et de développer un projet chorégraphique, la mairie et la Communauté d’agglomération du Bassin d’Annonay décident de s’associer à la compagnie en mettant à leur disposition la chapelle Sainte-Marie qu’il fallait au préalable restaurer et aménager…
La mairie s’est investie dans le projet de réhabilitation de cet édifice du 17ème siècle, situé au cœur du centre historique. Elle est également à l’origine d’un plan de revitalisation du centre ancien, quartier classé prioritaire, bénéficiant d’un programme important de rénovation des espaces publics et de l’habitat.
La DRAC s’est impliquée à double titre dans le projet de reconversion de la chapelle Sainte-Marie, au titre du patrimoine puisque la chapelle est un monument historique (inscrit en 1981) et contient du mobilier inscrit et classé, et au titre du spectacle vivant puisque la chapelle est reconvertie en studio chorégraphique.
La restauration
La restauration a mis l’accent sur la façade, les enduits de l’élévation latérale et ceux de l’intérieur (en particulier la stabilisation des décors encadrant les baies), les voussures qui ont retrouvées leu éclat et trois tableaux du peintre Joseph Aubert (1888) représentant des scènes de la vie de Saint François Régis. Il a également été procédé à a reprise de la toiture et des charpentes
Un moment spectaculaire du chantier, véritable défi, a été l’avancement du retable classé, qui a permis d’aménager des espaces techniques à l’arrière, masqués par ce retable monumental.
La conservation des monuments historiques a accompagné le chantier dans le cadre du contrôle scientifique et technique, ainsi que l’architecte des bâtiments de France de l’Ardèche. Le conservateur des antiquités et objets d’art, en collaboration avec le département, a participé au dossier concernant les tableaux. Le soutien financier de la DRAC s’élève à 40% du montant des travaux soit 130 000 €.
L’édifice, désacralisé en 1906, et qui a connu bien des utilisations depuis, abrite désormais un studio de danse. L’installation des équipements, entièrement réversible, s’est faite dans le respect du caractère originel du monument et de son histoire.
Le projet artistique
L’implantation de La Baraka à Annonay, constitue un projet artistique et culturel transversal qui répond aux différentes missions de la compagnie.
- La création de spectacles
- L’accueil en résidence de création d’artistes et compagnies qui seront logés dans des appartements rénovés dans le quartier
- La sensibilisation à l’art chorégraphique afin de créer un lien fort avec les habitants pour que la Chapelle devienne un lieu de rencontre et de découverte de la danse intergénérationnel et intercommunautaire.
- Les passerelles avec le Théâtre national de Chaillot à Paris, Les Théâtres de la Ville du Luxembourg et le Fonds culturel national du Luxembourg.
En 2018, la DRAC accompagnera l’ensemble du projet de la compagnie la Baraka à hauteur de 95 000 €.
Les partenaires
Sont partenaires du projet aux côtés de la ville d’Annonay, la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la Région, le département de l’Ardèche.