sculpture ; médiéval

relief

Meurtre de Saint Thomas Becket

Angleterre (lieu d'exécution)

15e siècle

albâtre (taillé, demi-relief, polychrome)

Revers : 4 trous d'accrochage bourrés de plomb. En haut, 2 trous de fixation traversent le relief. L'un d'entre eux est bouché. Partie basse un peu proèminante recreusée de façon à alléger le fragment sculpté

H. 43.5 ; l. 28

pratique votive ; culte des saints

scène (meurtre : saint Thomas Becket)

L'artiste a représenté l'assassinat de Saint Thomas de façon dramatique, alors qu'il est agenouillé devant l'autel, en train de dire la messe. Tête nue, les mains jointes, vêtu d'une longue coule monastique surmontée d'une sorte de chasuble, Thomas est immobile, dans l'attitude de la prière, devant l'autel. Celui-ci est recouvert d'une nappe et supporte une haute statue de Vierge à l'enfant assise, un calice recouvert d'une voile, et un missel sur un support. Agenouillé devant l'autel, un desservant, vêtu d'une longue coule, tient dans ses mains la mitre et la crosse(?) épiscopale. Debout derrière le prélat, les quatre chevaliers, Tracy, Fritz Urse, Brito et de Morville, sont coiffés de "salades"et vêtus de cottes de mailles surmontées de cuirasses, avec plastron pour protéger la poitrine, de garde-reins, d'épaulières, de gantelets et genouillères. Trois d'entre eux pointent leur épée vers la tête de Thomas (On sait que celui-ci fut assassiné dans la cathédrale sur ordre du roi par quatre chevaliers qui lui tranchèrent le crâne à coups d'épée). Le quatrième dresse son épée, de sa main droite, tandis que la gauche est posée sur la poitrine, dans un geste d'expectative. L'un des chevaliers placé parallèlement à Thomas porte sur le ventre le fourreau de son épée, fixé à la taille par une lanière. Il est d'une dimension disproportionnée par rapport à l'arme

Rouen ; musée départemental des Antiquités de la Seine-Maritime

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété du département ; Seine-Maritime ; achat ; musée des antiquités de la Seine-Maritime

1848

Cousin antiquaire de Paris

626.2

La composition du relief est assez étudiée et réussie. Longues verticales calmes avec la silhouette de Thomas et celle du desservant placé aux pieds de l'autel surmonté de la Vierge à l'enfant qui s'opposent au cercle menaçant des 4 chevaliers et au faisceau d'armes centré sur la tête du prélat. Maladresses dans le traitement de la Vierge, dans certaines attitudes des chevaliers. Description du costume militaire assez détaillé. ICONOGRAPHIE: La scène est assez conforme à l'iconographie classique : le meurtre a lieu devant l'autel surmonté d'un calice, alors que l'archevêque de Cantorbury dit la messe. Les chevaliers sont au nombre de 4

D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Commissaires : L. Flavigny, Christine Jablonski-Chauveau, Rouen, musée départemental des Antiquités, du 12 février au 31 mai 1998; Evreux, musée de l'Ancien Evêché, juillet-octobre 1998

Cochet, Abbé. Catalogue du musée d'Antiquités de Rouen. Rouen, 1868. (p.51, n°57.) ; Cochet, Abbé. Catalogue du musée d'Antiquités de Rouen. Rouen, 1875. (p.76, n°57.) ; NELSON, P. Some unpublished english mediaeval alabaster carvings. The Archeological journal, 1925. (t.LXXXI.) ; D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Rouen, Evreux. 1998 (N°65, p.126, notice de L. Flavigny.)

© Rouen, musée des antiquités de la Seine-Maritime, © Direction des musées de France, 2003

© Deslandes Yohann

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