architecture ; sculpture

élément d'architecture

Arc à la locomotive

France, Gironde, Bordeaux (lieu d'utilisation)

2e quart 19e siècle

1845

oeuvre en rapport

voir aussi : Cartouche (ornement) (72.5.1) Même série La Bourse des Marchands construite sur la Place de l'Ombrière en 1563, est abandonnée en 1749. Le bâtiment subit diverses vicissitudes et mutilations, devient une maison de roulage, et est finalement démoli en 1847. Il est remplacé alors par "Les entrepôts bordelais et magasins généraux", agréés par l'Etat, construits semble-t-il à partir 1850. La Chambre de Commerce de Bordeaux était très réticente à cette construction (pourtant nécessaire au vu du développement du trafic portuaire) car elle craignait de voir arriver des financiers étrangers (parisiens), et perdre ainsi son monopole sur l'entreposage, par le biais des entrepôts Lainé. Le nouveau bâtiment donne sur le Cours Alsace Lorraine, au N° 6 ou au N°13, et sur la Place du Palais de l'Ombrière, au N° 4. Ces locaux reçoivent toutes sortes de marchandises d'outre-mer, entreposées sous contrôle administratif. L'ensemble architectural conservé ici est l'arc d'une porte, donnant sur le Cours Alsace Lorraine. Durant l'été 1971 un violent incendie détruit les locaux, qui ne pouvant être rénovés, vont être démolis en janvier et février 1972 ; le musée d'Aquitaine intervient alors pour récupérer des blocs sculptés.

France, Gironde, Bordeaux ; (Cours d'Alsace-et-Lorraine, lieu de découverte) ; démolition

calcaire, haut-relief

Cet arc en anse de panier se compose de 7 claveaux qui s'inscrivaient dans un mur à parements de bossages continus en tables. Le 8° bloc est celui placé au dessus des 7 autres, et qui servait d'appui à la fenêtre se trouvant juste à l'étage supérieur, dans le bâtiment.

Hauteur en cm (conservée) 100 à 137 ; Largeur en cm (conservée) 207 à 237 ; Epaisseur en cm 97 ; Poids en kg 3012

entrepôts bordelais et magasins généraux

1845 entre ; 1971 et

ornementation (locomotive, corne d'abondance, fleur, palme, grenade fruit, noix, pomme, pêche fruit, melon, abricot, poire, feuille de chêne)

Au centre de l'arc, un motif s'inscrit sur un cartouche, une sorte de blason orné de volutes sur les côtés, de volutes et motifs végétaux en haut et en bas. Le motif central représente une locomotive à vapeur vue de profil. Sa mécanique est mise en valeur par une stéréotomie soignée, acérée : la haute cheminée à l'avant de la machine, les roues, les bielles, les tuyaux... La locomotive se dirige de la gauche vers la droite, passe à grande vitesse derrière deux ballots, trois tonneaux, et renverse semble-t-il les mâts de navires aux voilures déployées, qui s'effondrent dans un grand désordre. De chaque côté du cartouche central, une palme est sculptée sur la partie supérieure et sur la partie inférieure, une corne d'abondance verse de nombreux fruits, fleurs et végétaux de part et d'autre : grenades, noix, raisins, pommes, pêches, melons, abricots, poires, fleurs, végétaux, feuilles, notamment feuilles de chêne.

Bon état ; Restauré

Bordeaux ; musée d'Aquitaine

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; achat ; Bordeaux ; musée d'Aquitaine

1972

72.17.1

Le patrimoine des communes de la Gironde, Flohic éditions, 2001. (Tome I, p.316)
ORGOGOZO (Ch.) et al.: Le musée d'Aquitaine à Bordeaux, Musées et Monuments de France, Fondation Paris, Albin Michel, 1992 (p.73.)
Catalogue : Histoire et ethnographie régionale. L'Aquitaine de 1715 à nos jours, Musée d'aquitaine, Bordeaux, 1986. (p. 102)

Marie Clemente

© Bordeaux, musée d'Aquitaine, © Service des musées de France, 2015

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