peinture

tableau

Le Billet de logement

GERARD Marguerite (peintre)

GERARD : Grasse, 1761 ; Paris, 1837 ; femme ; nationalité : Française

France

Changement d'attribution ; L. Starcky, cat. 2000 : Il semble difficile de considérer cette signature, très discrète et menue, comme autographe, en comparaison avec la signature bien calligraphiée du beau tableau du musée des Beaux-Arts de Dijon, Jeune Femme et enfant (Quarré, 1968, n° 634). En accord avec M.-C. Chaudonneret, qui doute de cette attribution (communication orale, juin 1999), nous notons que la facture, un peu raide et linéaire, ne rappelle pas la manière de M. Gérard, qui peint avec souplesse et subtilité. A. Pougetoux avance avec prudence le nom d'Henri Nicolas van Gorp (communication orale, décembre 1999). Carole Blumenfeld a soutenu en juin 2011 une thèse consacrée à cet artiste, à paraître. ; P. Rosenberg maintient le nom de Marguerite Gérard (communication orale, 2008) et C. Blumenfeld confirme l'attribution à cette artiste (communication orale, 7 juin 2011). Le nom d'Henri Nicolas van Gorp fut avancé avec prudence par A. Pougetoux (communication orale, décembre 1999) puis par F. Marandet (communication orale, décembre 2014)

4e quart 18e siècle

1797 vers

R. Davray-Piekolek observe que malgré son sabre, le jeune homme n'est pas un militaire : il porte seulement un plumet noir à son chapeau et la cravate coquettement nouée est très "civile". Le gilet carré et la coiffure se retrouvent dans le tableau de Boilly, L'atelier d'Isabey, présenté au Salon de 1799 (musée du Louvre). Mais il porte un bicorne et non pas l'ancêtre du haut de forme apparu ces années et très à la mode (cf. le Portrait de M. Sériziat au musée du Louvre, 1796). La jeune fille porte une coiffure poudrée, que l'on peut dater entre 1789 et 1795, et même un peu plus tard. Il en est de même pour la robe. La forme de son corsage est simplifiée à l'extrême : elle devrait être arrondie et couverte d'un fichu. La robe est plus archaïque que le costume masculin. Par ailleurs, la table à ouvrage parait très néo-grecque (sous réserve de vérification). Ce tableau pourrait donc être daté un peu avant 1795 et avant 1800, peut-être vers 1795-1798. Quant au titre, on peut se demander où est le billet de logement. Le geste de surprise ou de dénégation est curieux et n'est pas cohérent avec le titre (communication écrite, août 2011). C. Blumenfeld observe, d'après photographie, que ce portrait présente des similitudes évidentes dans le traitement des visages et dans le sentiment d'immédiateté des personnages avec le Portrait des Expéditeurs ou le Portrait de la famille Tiercelin par Marguerite Gérard (communication écrite, 7 janvier 2014). Elle confirme l'attribution à cette artiste lors de sa venue au musée le 12 septembre 2015. Elle date le tableau vers 1797 et souligne qu'il s'agit d'un portrait.

peinture à l'huile ; bois

Hauteur 0.215 ; Largeur 0.160

annotation ; étiquette annotée ; Signé ?

annotation, en bas à gauche : "Mt Gérard" ; étiquette annotée, de la main de M. Magnin (décollée du revers) : "Mlle Marg. Gérard/ 1761-1837/ Le billet de logement/ signé en toutes lettres en bas à gauche" ; étiquette annotée : De la main de M. Magnin (décollée du revers) : "Exp. La vie parisienne au 18ème/ musée Carnavalet, mars-mai 1928/ n° 54 du catalogue"

vue d'intérieur, portrait (femme :assis, soldat, homme : uniforme, épée, cheminée, miroir)

Dans un intérieur, une femme aux cheveux poudrés et vêtue d'une robe en satin accueille un homme qui se tient debout, son chapeau à la main et le sabre dans l'autre. Elle est assise devant une table à ouvrage sur laquelle sont posés des feuillets.

Très bon état

Dijon ; musée national Magnin

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de l'Etat ; legs ; musée national Magnin

1938

Magnin Maurice

1938 F 411

Il semble difficile de considérer cette signature, très discrète et menue, comme autographe, en comparaison avec la signature bien calligraphiée du beau tableau du musée des Beaux-Arts de Dijon, Jeune Femme et enfant (Quarré, 1968, n° 634). En accord avec M.-C. Chaudonneret, qui doute de cette attribution (comm. or. juin 99), nous notons que la facture, un peu raide et linéaire, ne rappelle pas la manière de M. Gérard, qui peint avec souplesse et subtilité. A. Pougetoux avance avec prudence le nom d'Henri Nicolas van Gorp (Paris vers 1756 - ? après 1819 ; comm. orale déc. 99)

La vie parisienne au XVIIIe siècle, Paris, musée Carnavalet, 1928 (n° 54)

J. Magnin, Un Cabinet d'amateur parisien en 1922 - Peintures et dessins de l'école française, sculptures, II, Paris, 1922 (n° 426 repr. (M. Gérard))
J. Magnin, Musée Magnin. Peintures et dessins de l'école française, Dijon, 1938 (n° 411 (M. Gérard))
L. Starcky, Dijon musée Magnin. Les Peintures françaises, catalogue sommaire illustré, préface d'Emmanuel Starcky, avec la participation d'Hélène Isnard, Paris, 2000 (n° 212, p. 93 repr. (genre de M. Gérard))

© Dijon, musée national Magnin, © Service des musées de France, 2016

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