archéologie ; gallo-romain ; sculpture ; croyances - coutumes

stèle

Stèle de deux époux

2e moitié 2e siècle

France ; Yonne ; Sens (fortification, lieu de découverte) ; (1859, date de découverte)

Stèle "trouvée dans le mur d'enceinte, près de la porte Saint-Antoine" en 1859, G. Julliot.

calcaire, taillé

Calcaire sculpté. "La stèle présente deux personnages placés dans une niche à sommet en cul-de-four. Ceux-ci sont debout, de face avec un hanchement dû à la flexion de leur jambe droite. Notons cependant que la femme, à gauche, est légèrement de trois-quarts. Les deux époux sont sculptés en haut relief. La femme tient dans ses mains un objet indéfinissable, peut-être un flacon. A droite, son mari tient de sa main gauche le pan de son manteau et soutient de l'avant-bras une bourse. L'autre bras, pendait le long du corps, mais sa main droite ayant disparu, il est impossible de dire s'il portait un objet. Ils sont vêtus tous les deux d'un manteau sur lequel le mari a ajouté une pénule et la femme une écharpe, et qui passent sur leurs épaules. Comme nous l'avons dit précédemment, leurs visages ont été totalement cassés. La base de la stèle a l'apparence d'un podium, si l'on en croit les moulures visibles sur la face gauche. C'est sur celui-ci qu'est posée la niche dont l'arc est en plein cintre et le sommet en cul-de-four. La niche était à l'origine encadrée par deux colonnes dont seule la moitié inférieure de celle de gauche subsiste. Cependant, les moulures qui composent cette base ne sont plus visibles sur la face antérieure et il faut regarder sur la face gauche, où les colonnes faisaient un retour, pour constater qu'elle était formée d'un bandeau et d'un chanfrein. Les colonnes possédaient également un chapiteau dont on distingue encore la silhouette sur celle de gauche. Apparemment, ils devaient superposer un calathos et un abaque simple. Le podium courait sur toutes les faces, excepté la face postérieure. D'ailleurs, au milieu de celle-ci, on découvre une cavité, susceptible d'être une cavité destinée aux offrandes aux défunts. Notons pour terminer cette inscription, qu'un acrotère figuré, représentant le visage d'un personnage, est encore visible sur le coin antérieur droit, sûrement la personnification d'un Vent." (BERGER Stéphanie)

H. 190 ; La. 90 ; E. 55

inscription illisible puisque mutilée.

pratique funéraire

ornement à forme architecturale (niche orn, acrotère, chapiteau, colonne) ; figures (couple, femme, homme, tunique, manteau, écharpe, récipient, bourse)

Altéré, mutilé

Sens ; musée municipal

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; mode d'acquisition particulier ; Sens ; musée municipal

J 122 ; 2803 (Espérandieu)

JULLIOT Gustave, Inscriptions et monuments du musée gallo-romain de Sens, Sens, Imp. Duchemin, 1898 (n° 122, p. 73, Pl. XIII) ; BERGER (Stéphanie), Le décor architectural des monuments funéraires gallo-romains du musée archéologique de Sens, sous la direction de M. Gilles Sauron, Dijon, octobre 1997, 2 vol. (texte, planches), 228 p. + 107 p. de pl. Mémoire de maîtrise : Université de Bourgogne, U.F.R. des Sciences humaines, département d'Histoire des arts et archéologie : 1997. (p. 84-84) ; JULLIOT Gustave, Musée gallo-romain de Sens, catalogue avec courtes notes explicatives, Sens, Imp. Duchemin, 1891, 29 p., 22 cm (n° 122, p. 9) ; ESPERANDIEU Emile, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine (2803) ; GUERRIER Jacqueline, Les épitaphes de Sens à l'époque romaine, Thèse de doctorat de troisième cycle sous la direction de J.-C. Poursat, Clermont-Ferrand II, 1979. (n° 19, p. 95 à 97)

© Sens, musée municipal, © Direction des musées de France, 2003

© J P Elie ; © musée de Sens

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