Domaine
|
estampe
|
Titre
|
Judith tenant la tête de Holopherne
|
Auteur/exécutant
|
BEHAM Barthel (dessinateur, graveur)
|
Précision auteur/exécutant
|
BEHAM : Nuremberg, 1502 ; Bologne, 1540 ; nationalité : Allemande
|
Ecole
|
Allemagne
|
Période création/exécution
|
2e quart 16e siècle
|
Millésime création/exécution
|
1525
|
Historique
|
La figure de Judith apparaît à trois reprises dans l'oeuvre gravé de Barthel Beham : la première planche connue (G. Pauli, 1901, n°4) donne une image traditionnelle de l'héroïne, richement vêtue en costume de fête - suivant la mode allemande du début de la Renaissance - tenant dans une main la tête de Holopherne et de l'autre l'épée ; son regard inquiet trahit sa peur d'être surprise sous la tente du général babylonien. La seconde estampe, datée de 1523 (G. Pauli, 1901, n°2), représente Judith nue, assise sur le rebord d'une fenêtre, qui contemple perdue dans ses pensées la tête coupée de Holopherne. C'est sans doute cette dernière composition datée de 1525 qui marque l'aboutissement des recherches de l'artiste sur le sujet : de manière étonnante, Judith est assise sur le corps inerte du guerrier mort et tient vigoureusement sa tête par les cheveux. La scène par cette mise en page mais aussi par l'attitude, le regard et le geste d'une violence inouïe du personnage acquiert une force nouvelle et s'inscrit dans une iconographie datant de la fin du Moyen Age sur le thème du pouvoir des femmes ou Weibermacht. L'idée générale très populaire de la tyrannie exercée par de belles femmes pleines d'artifices et de ruses sur des hommes amoureux rendus sots par leur passion, connaît un large succès à l'époque et fut largement illustrée notamment par Hans Baldung Grien avec Aristote et Phyllis et Hercule et Omphale (dessins conservés au musée du Louvre et à l'Ecole des Beaux-Arts ; (cat. exp. Paris, 1991-1992, n°126 et 133)). Beham met ici en valeur un autre aspect de cette thématique, celui du caractère héroïque de Judith, personnage de l'Ancien Testament qui par son crime délivra les habitants de Béthulie du joug des Babyloniens. Contrairement aux deux planches précédentes, l'artiste semble ici se libérer de l'influence de Dürer pour se rapprocher de l'art de Marcantonio Raimondi, comme en témoignent le canon et les formes plantureuses de la femme qui apparaissent également dans l'estampe illustrant Cimon et Pero datée de la même année (G. Pauli, 1901, n°78). (Emmanuelle Brugerolles)
|
Matériaux/techniques
|
papier vergé, burin
|
Description
|
Gravure au burin sur papier vergé
|
Dimensions
|
Hauteur hors tout en cm 5.5 ; Largeur hors tout en cm 3.7 ; Hauteur en cm 5.5 ; Largeur en cm 3.7
|
Inscriptions
|
date ; tampon
|
Précision inscriptions
|
date, devant en haut à gauche : 1525 ; tampon du musée, derrière : Kupferstich Sammlung Strassburg
|
Sujet représenté
|
scène biblique (Judith, femme, nu, assis, épée, Holopherne, homme, tête, décollation)
|
Lieu de conservation
|
Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
|
|
Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
Statut juridique
|
propriété de la commune ; ancien fonds ; Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
|
Date acquisition
|
date d'acquisition inconnue
|
Numéro d'inventaire
|
77.002.0.22 ; 77.R.2011.0230 (N° récolement)
|
Exposition
|
STRASBOURG, Les dieux comme les hommes, 2003
|
Bibliographie
|
Cat expo STRASBOURG Les Dieux comme les ho. 2003 (p. 126 ) PAULI, Gustav, Hans Sebald Beham; ein kritisches verzeichniss seiner kupferstiche, radirungen und holzschnitte, Strasbourg, Heitz, 1901. (n°3)
|
Rédacteur
|
SIFFER Florian
|
Copyright notice
|
© Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins, © Service des musées de France, 2014
|
Crédits photographiques
|
© Mathieu Bertola, Service photographique des Musées de Strasbourg
|
|
Renseignements sur le musée
|
|
00130101323
|