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Réponse n° 78
Domaine

beaux-arts ; peinture ; croyances - coutumes ; histoire

Dénomination

tableau

Titre

Saint Grégoire le Grand en procession vers le château Saint-Ange lors de la peste de Rome de 590

Auteur/exécutant

LE BLANC Horace (peintre)

Précision auteur/exécutant

LE BLANC : Lyon, 1580 ; Lyon, 1637 ; nationalité : Française

Ecole

France

Lieu création / utilisation

France, Rhône, Lyon (lieu de création) ; France, Rhône, Villefranche-sur-Saône (lieu d'utilisation)

Période création/exécution

1er quart 17e siècle

Millésime création/exécution

1625

Historique

Ce tableau relate un épisode de la vie de Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), popularisée au 13ème siècle par Jacques de Voragine dans "La légende dorée". A la fin du 6ème siècle, de terribles fléaux s'abattent sur Rome : les eaux du Tibre montent tellement que l'on croit à un déluge. Au retrait des eaux, Rome est frappée par une épidémie de peste sans précédent. Jacques de Voragine rapporte que, la peste sévissant à Rome, saint Grégoire le Grand "ordonna que, le jour de Pâques, on promenât en procession, autour de la ville, l'image de la Vierge... Et aussitôt l'image sacrée dissipa l'infection de l'air, comme si la peste ne pouvait supporter sa présence." Horace Le Blanc a ici remplacé l'icône de la Vierge peinte par saint Luc et provenant de Sainte-Marie Majeure (selon Jacques de Voragine), par une sculpture. Alors que la procession parvient aux alentours du mausolée d'Hadrien, un ange apparaît au-dessus de l'édifice : l'ange remet son épée dans son fourreau, signifiant par ce geste la fin de l'épidémie. Le mausolée d'Hadrien prend alors le nom de Château Saint-Ange et la statue de l'Empereur Hadrien conduisant un quadrige est remplacée par celle d'un ange. --- Grégoire le Grand, un des quatre Pères de l'Eglise, est patron des savants en raison de son érudition, et des musiciens, chantres et enfants de choeur en raison du chant grégorien. --- Le sujet de ce tableau est en rapport avec l'histoire locale. En effet, au début du 17ème siècle, Dijon subit une peste endémique dont les ravages sont tels qu'en 1633 Pierre Odebert et Odette Maillard décident de fonder un hospice, qui s'installe, à partir de 1803, dans le monastère des Bernardines. La date de 1625 est également fondatrice car c'est à cette époque que commence la construction du monastère. L'iconographie de ce tableau met en scène des objets aujourd'hui conservés dans les collections du musée comme les bâtons de procession ou les vêtements liturgiques. --- L'enfant de choeur situé au centre de la scène traduit le style de Palma le Jeune qui influença fortement Horace Le Blanc. Certains empâtements et les visages des personnages représentés à droite rappellent Blanchard qui fut élève d'Horace Le Blanc à Lyon, avant son départ pour l'Italie. On sait également que Blanchard termina des toiles commencées par son maître lorsque celui-ci se rendit à Paris en 1623-1624.
En 1851, les Jésuites ouvrent le collège Notre-Dame de Mongré, à Villefranche-sur-Saône, dans un château que leur a donné Marie-Thérèse-Françoise de la Barmondière (1755-1842). De nouveaux bâtiments, édifiés sur les plans de Louis Bresson (1817-1893) sont achevés vers 1865. On pouvait y voir, jusqu'au début du XXe siècle, cette composition d'Horace Le Blanc. Ce tableau est celui qui figurait dans l'inventaire Cambiaso (n°94) avec la description "grand tableau peint sur toile représentant la Procession de St Grégoire le grand". Joseph Cambiaso mourut à Lyon en 1818. Fils d'un fabricant de velours de la République de Gênes, il avait rempli, jusqu'à la Révolution, les fonctions d'agent de la cour de Parme à Lyon. Mais il était aussi connu comme un amateur d'art. Du fait de la minorité de son fils Jean lors de son décès, un inventaire des biens de Joseph Cambiaso fut dressé par un Commissaire-priseur à Lyon. Cet inventaire dénombra 984 tableaux. (Informartions extraites de "Le cardinal Joseph Fesch, archevêque de Lyon", sous la direction de Paul Chopelin et Jean-Dominique Durand, Journées d'étude des musées Gadagne, 2015).

Matériaux/techniques

toile, bois, peinture à l'huile, doré

Description

Huile sur toile, dans un cadre en bois doré sculpté

Inscriptions

cachet, lettre

Précision inscriptions

cachet, lettre : Cachet en cire rouge au revers de la toile, sur le côté gauche : AM ? ; cachet, lettre : Cachet de collection royale (?) en cire rouge au revers de la toile, sur le côté droit : V ou A encerclé, entouré de quatre fleurs de lys disposées en croix grecque et de quatre L disposés en croix de saint André, l'ensemble semblant être surmonté d'une couronne

Période utilisation/destination

2e moitié 19e siècle ; 20e siècle

Sujet représenté

scène historique (procession, saint Grégoire le Grand, pape, tiare, aube, chape, cardinal, soutane, surplis, diacre, dalmatique, étole, clergé, enfant de choeur, chandelier, ange, épée, statue, Vierge à l'Enfant) ; paysage (Rome, château, élément d'architecture, ciel, nuage, fleur, feuillage, rocher)

Précision sujet représenté

saint Grégoire le Grand en procession vers le château Saint-Ange lors de la peste de Rome de 590. A droite au premier plan, Grégoire le Grand, portant barbe et moustache blanches et à la forte corpulence, est figuré en pape. Vêtu d'une aube recouverte d'une chape rouge et dorée et coiffé de la tiare papale, son regard est tourné vers la statue de la Vierge à l'Enfant et ses mains sont jointes au niveau de sa poitrine, en signe de dévotion. Derrière lui, à droite, deux cardinaux, portant une barrette rouge à quatre cornes et vêtus d'une soutane rouge, d'un surplis dont la partie inférieure est bordée de dentelle et d'une mozette rouge, sont en train de converser. Devant saint Grégoire le Grand, au centre de la scène, deux diacres, habillés d'une aube recouverte d'une dalmatique dorée aux orfrois rouges et portant une étole dorée, marchent pieds nus en soutenant sur leurs épaules, un brancard de bâton de procession. Une statue de la Vierge à l'Enfant trône en effet au centre de ce brancard, reposant sur un morceau de tissu rose dont les deux extrémités retombantes sont bordées de franges dorées. Deux enfants de choeur, également pieds nus, vêtus d'une aube et tenant chacun un pique-cierge, marchent entre les deux diacres, encadrant la statue de la Vierge. A gauche de ce groupe central et le précédant, est figuré un groupe de clercs habillés d'une soutane noire recouverte d'un surplis et tenant pour certains, de grandes croix. Au-dessus de ce groupe, apparaît, dans le ciel, un ange vêtu d'un drapé rose et bleu, qui rengaine une épée dans son fourreau. La scène se situe dans un paysage. A l'arrière-plan gauche, au-dessus des clercs et sous la représentation de l'ange, est figuré, dans un ciel chargé de nuages, le château Saint-Ange de Rome. Des monuments romains sont également perceptibles derrière les personnages à l'arrière-plan. Un rocher entouré de feuillages et de fleurs est représenté dans le coin inférieur gauche du tableau. Cadre en bois doré, dont les angles sont largement sculptés de fleurs et de rinceaux feuillagés.

Lieu de conservation

Dijon ; musée d'Art Sacré

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; don ; Dijon ; musée d'Art Sacré

Date acquisition

2004

Anciennes appartenances

Société des amis des musées de Dijon

Numéro d'inventaire

MAS 2004.1.1.1 et 2

Bibliographie

"Acquisitions du Musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin [et] du Musée d'art sacré", Bulletin des Musées de Dijon, 2003-2005, n°9 (p. 125)
WALTER (Philippe), "Mythologie païenne et tradition chrétienne depuis le Moyen âge", Clarté grandes signatures, 2008, n°5, p. 10-21
BLONDEL (Madeleine), "Musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin Musée d'art sacré : guide des collections", Dijon, 2012 (p. 18)
BLONDEL (Madeleine), Exposer le sacré : l'expérience du Musée d'art sacré de Dijon, dans "Patrimoine religieux : désacralisation, requalification, réappropriation", Paris, Riveneuve éd., 2013, p. 125-151 (p. 150)
BENARD (Jacky), OURSEL (Hervé), SAINTE-MARIE (Jean-Pierre), "90 ans au service de l'accroissement des collections des musées dijonnais", Bulletin des musées de Dijon, 2012-2013, n°13, p. 153-161 (p. 160)
BRUYERE (Gérard), "La dispersion des collections du cardinal Fesch : la filière lyonnaise", dans "Le cardinal Joseph Fesch, archevêque de Lyon : nouvelles études", Silvana, 2015, p.73-89 (p. 83)

Rédacteur

Markus Eléonore

Copyright notice

© Dijon, musée d'Art Sacré, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© Perrodin - utilisation soumise à autorisation

 

Renseignements sur le musée

 

01390017997

Notices :  

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Requête :   ((1ère moitié 17e siècle) :PERI )
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