Réponse n° 4961
|
|
|
Domaine
|
estampe
|
Titre
|
Le fils prodigue
|
Auteur/exécutant
|
TREU Martin (dessinateur, graveur)
|
Précision auteur/exécutant
|
TREU : Allemagne, 16e siècle
|
Ecole
|
Allemagne
|
Période création/exécution
|
2e quart 16e siècle
|
Millésime création/exécution
|
1543
|
Historique
|
L'identification de ce monogrammiste se trouve être problématique. Christ le premier, dans son Dictionnaire des Monogrammes, (1750, réédité 1972, p. 231), rattache au nom de Martin Treu le monogramme formé des lettres M T. Il déclare ainsi Martin Treu graveur, en fondant apparemment son explication sur un rapprochement arbitraire entre les deux lettres et le nom susmentionné. Les gravures portant ce monogramme, sont pour la plupart datées, ce qui permet de situer l'activité de l'artiste entre 1540 et 1543. A la suite de Christ, l'identité du monogrammiste, bien qu'arbitrairement établie, et soulignée comme telle dans les notices biographiques d'artistes, sera pourtant maintenue. Nous n'avons aucune documentation sur son lieu de naissance ou de résidence. G. K. Nagler (Neues allgemeines Künstler-Lexikon, 21e vol, 1835-1852, pp. 290-293) intègre le graveur aux " petits maîtres " et propose Nuremberg comme ville d'ancrage. En l'absence de références réelles à un lieu d'activité, A. Andresen, prenant la suite de Nagler, évoque en revanche, une appartenance probable à l'école saxonne (Die Monogrammisten und diejenigen bekannten und unbekannten Künstler aller Schulen,IVe vol., 1871, pp. 687-689). Selon lui, les gravures de Treu rappelleraient le style de Hans Brosamer (vers 1500-vers 1552) et même parfois, tenteraient d'imiter celui d'Aldegrever. Bartsch, (IX, p. 68, et suiv. ), fait état de quarante-deux oeuvres rattachées à ce graveur. Il souligne la rareté des bons tirages et dénonce le prix élevé de certains. Dans son ouvrage, G. K. Nagler rajoute deux oeuvres à la liste décrite par Bartsch, et que Brulliot avait déclarée incomplète dans son Dictionnaire des monogrammes (1817, I, n° 2958). Passavant (1863, IV, p. 52 et suiv.) retrouve neuf gravures supplémentaires, auxquelles A. Andresen va adjoindre quelques épreuves qui avaient échappé à Passavant. Les lacunes étaient relativement aisées à combler, du fait que le présumé Martin Treu numérotait les séries ; en partie du moins. Parmi les plus importantes, il faut mentionner la suite de La danse des paysans (1542), La danse des nobles (1542 et 1543, selon le tirage), ou encore La parabole du Fils prodigue (1541 et 1543), dont relève la gravure traitée ici. Quelques sujets isolés, tel Le jugement de Salomon (1540), Les Vierges sages (1540) en pendant aux Vierges folles, Le paysan surprenant sa femme dans les bras d'un moine (1540) ou encore un Projet de poignard avec son fourreau (1540). L'ensemble s'intègre bien aux thèmes de prédilection des graveurs contemporains. La gravure présente met en scène l'épisode où le fils prodigue, après avoir réclamé sa part d'héritage et quitté la maison paternelle, se rend en ville, nanti de ses biens (Luc, XV, v.13). Richement parés, homme et monture s'apprêtent à franchir en conquérants les portes de la ville, où se presse une délégation, de femmes surtout, déjà alertée de sa venue. Le chevalier occupe à lui seul la moitié de la composition. Le graveur a usé d'une de toute une gamme de traits pour signifier la libre ordonnance du sol aux abords de la ville, par opposition aux édifices construits de l'arrière-plan. Les changements de terrain servent à marquer les plans successifs jusqu'aux murs du fond. Le procédé apparemment subtile, masque pourtant difficilement les maladresses de la représentation. Le traitement très diversifié du sol crée un effet de juxtaposition et non d'intégration nuancée. L'effet de perspective est d'autant moins obtenue que l'échelle des personnages du fond n'est pas respectée. L'arbre à gauche, vient à point nommé pour dissimuler la croupe du cheval. Le détail remarquable de la composition se trouve être la tête du fils prodigue, proche de celle des portraits de l'électeur de Saxe, Jean-Frédéric Ier, le Magnanime (1503-1554), que Cranach le jeune a gravés à la cour de Saxe (Hollstein, VI, 33 et 37). (Anny Claire Haus)
|
Matériaux/techniques
|
papier vergé, burin
|
Description
|
Gravure au burin sur papier vergé
|
Dimensions
|
Hauteur hors tout en cm 7.7 ; Largeur hors tout en cm 9
|
Inscriptions
|
monogramme ; date ; marque concernant les collections
|
Précision inscriptions
|
monogramme, en bas à droite sur un cartel : MT ; date, en bas à droite : Sur un cartel : 1546 ; marque de collection, devant en bas à gauche : Lugt 2696
|
Sujet représenté
|
scène biblique (Le fils prodigue, cavalier, homme, cheval, richesse, ville)
|
Lieu de conservation
|
Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
|
|
Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
Statut juridique
|
propriété de la commune ; ancien fonds ; Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
|
Date acquisition
|
date d'acquisition inconnue
|
Anciennes appartenances
|
Collection privée, BENOÎT XIV
|
Numéro d'inventaire
|
77.002.0.69 ; 77.R.2011.0301 (N° récolement)
|
Exposition
|
STRASBOURG, Les dieux comme les hommes, 2003 (Palais Rohan)
|
Bibliographie
|
Cat expo STRASBOURG Les Dieux comme les ho. 2003 (p. 201) THIEME-BECKER, Allgemeines Lexikon... 1908-1950 (vol. XXXIII, p. 386) Adam BARTSCH, Le Peintre graveur, Leipzig, 1866-1876 20, in 12° (vol. IX, p. 69 n°4) NAGLER, G. K., ANDRESEN, Die Monogrammisten und diejenigen bekannten und unbekannten Künstler aller Schulen, welche sich zur Bezeichnung ihrer Werke eines figürlichen Zeichens, der Initialen des Namens, der Abbreviatur desselben etc. bedient haben : mit Berücksichtigung von Buchdruckerzeichen, der Stempel von Kunstsammlern, der Stempel der alten Gold- und Silberschmiede, der Majolicafabriken, Porzellan-Manufacturen u.s.w, München, Hirth's Verlag, 1858-1879. (vol. IV, pp. 687-689) Neues allgemeines Künstler-Lexicon oder Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, etc. (vol. XXI, p. 290-293)
|
Rédacteur
|
SIFFER Florian
|
Copyright notice
|
© Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins, © Service des musées de France, 2014
|
Crédits photographiques
|
© Mathieu Bertola, Service photographique des Musées de Strasbourg
|
|
Renseignements sur le musée
|
|
00130101413
|
|