Joconde - catalogue - dictionnaires
Joconde
Portail des collections
des musées de France
logo  catalogue - notice complète
  icone imprimer
Réponse n° 749
Domaine

peinture ; Asie

Appellation

gouache chinoise

Titre

Epouse d'un marchand de la seconde catégorie et sa servante

Période création/exécution

1ère moitié 19e siècle

Genèse

objet en rapport

Matériaux/techniques

papier de Chine, papier en moelle d'aralia, gouache, mine de plomb

Description

Traces d'esquisses à la mine de plomb sur les contours. Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane " J. Whatman " retrouvé sur les oeuvres conservées à Dobrée) ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. L'autre type de papier utilisé à partir de 1800 ou 1810 était le " pith paper " improprement appelé " papier de riz ". Ce papier là était fabriqué à partir de la moelle d'un arbre : l'Aralia papyrifera ou Aralia à papier. Le " pith paper " ou " papier en moelle d'Aralia " (en français) était un support très fragile et celui du XIXe siècle qui est parvenu jusqu'à nous est en général déchiré ou craqué

Dimensions

Largeur en cm 37 ; Hauteur en cm 47

Inscriptions

légende (anglais, latin) ; inscription (chinois)

Précision inscriptions

légende, En bas au centre : Au crayon en lettres cursives : "Se (?) Merch ' ts wife and Servant", traduction : "Epouse d'un marchand (...) et sa servante" ; inscription, Au verso : Inscription en caractères chinois angle inférieur droit au verso, traduction : "femme d'un marchand de seconde catégorie"

Précision utilisation/destination

Ces représentations vouées à l'exportation sont des visions européennes de la Chine et non des représentations de la Chine vue par les Chinois. La main portant le pinceau pouvait être chinoise mais l'idée directrice était bien occidentale. Ces figures apparaissent alors comme des " types " de représentations codifiées satisfaisant le besoin des Européens des XVIIIe et XIXe siècles de classifier et catégoriser toutes choses. La Chine était donc perçue en énumérant ces " types ", et une civilisation entière était comprise en réduisant sa complexité à un nombre d'images plus simples à assimiler (même si ces peintures d'export donnaient des illustrations assez précises et fiables de la Chine). On retrouve cette classification dans les collections du musée Dobrée : des hommes et femmes de Pékin, de Canton, du Tibet ou d'ailleurs, portent des vêtements colorés reflétant leur rang (en particulier pour les fonctionnaires) ou leur appartenance régionale. Les techniques de production de masse des ateliers de Canton et la persistance des anciens modèles comme sujets de représentation rendent difficile une possible datation de ces oeuvres picturales, mais les nombreuses annotations retrouvées (européennes ou chinoises) et la présence de filigranes sur le p

Sujet représenté

figure (femme, debout)

Précision sujet représenté

Femme debout, vêtue d'une longue tunique violette aux larges manches à bordure jaune, sur une robe bleue. Les cheveux sont attachés avec un bandeau et ornés de fleurs. Elle a des chaussures minuscules de type brodequins. Elle tient une étoffe rouge dans la main droite. A sa gauche, une jeune femme, qui est sa servante, est vêtue d'une tunique bleue sur un pantalon large violet. Elle tient une fleur dans la main gauche. Sous les Ming (1368-1644), la catégorie des marchands est assez méprisée, son statut s'améliore par la suite, notamment sous les Qing (1644-1911) car de nombreuses familles s'enrichirent grâce aux activités de commerce. Les marchands commencèrent alors à chercher la protection et l'amitié des fonctionnaires, certains en se faisant remarquer par une ostentation de nouveaux riches : ils s'efforcèrent de ressembler aux lettrés en particulier à travers leurs vêtements, marqueurs de classe sociale, en les faisant confectionner dans de fines cotonnades, les nankins, considérées comme des substituts des soieries (jugé noble et réservé aux aristocrates et fonctionnaires). Cette femme est richement vêtue et son raffinement reflète la fortune de son mari. La tenue des femmes fait preuve de beaucoup de fantaisie : elles n'hésitent pas à superposer plusieurs vêtements aux matières et aux motifs plus riches les uns que les autres. En revanche, le pantalon, s'il est répandu dans toutes les couches de la société, est d'avantage réservé aux femmes de statut secondaire. Dans la tradition chinoise, les pieds ont une forte dimension érotique et il est jugé très impudique de les dévoiler en particulier pour les femmes. Les petits pieds sont un signe de beauté et de valorisation sociale, la coutume des pieds bandés se développe fortement sous les Ming (1368-1644) mais sera rigoureusement interdite sous les Qing (1644-1911) même si elle va perdurer jusqu'au début du XXe siècle

Lieu de conservation

Nantes ; musée départemental Dobrée

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée

Anciennes appartenances

Collection privée, Dobrée Thomas (I), 19e siècle, 1er tiers ; Dobrée Thomas II

Numéro d'inventaire

2002.14.72 ; 544.52 (Ancien numéro)

Commentaires

Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres)

Bibliographie

Catalogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p. 82)
"Voyage à la Chine" 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (p. 87)
in "the world of interiors", juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169)
Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984
Par Gilles Baud-Berthier, Michel Cartier, Didier Gauthier, Jérôme Kerlouégan, Françoise Wang, 2003.
Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991ss

Copyright notice

© Nantes, musée départemental Dobrée, © Service des musées de France, 2012

Crédits photographiques

© Chantal Hémon

 

demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation

 

Renseignements sur le musée

 

Contact musée

 

07450077220

Notices :  

601   602   603   604   605   606   607   608   609   610   611   612   613   614   615   616   617   618   619   620   621   622   623   624   625   626   627   628   629   630   631   632   633   634   635   636   637   638   639   640   641   642   643   644   645   646   647   648   649   650   651   652   653   654   655   656   657   658   659   660   661   662   663   664   665   666   667   668   669   670   671   672   673   674   675   676   677   678   679   680   681   682   683   684   685   686   687   688   689   690   691   692   693   694   695   696   697   698   699   700   701   702   703   704   705   706   707   708   709   710   711   712   713   714   715   716   717   718   719   720   721   722   723   724   725   726   727   728   729   730   731   732   733   734   735   736   737   738   739   740   741   742   743   744   745   746   747   748   749   750   751   752   753   754   755   756   757   758   759   760   761   762   763   764   765   766   767   768   769   770   771   772   773   774   775   776   777   778   779   780   781   782   783   784   785   786   787   788   789   790   791   792   793   794   795   796   797   798   799   800  

Lots de réponses :  

1-200  201-400  401-600  601-800  801-822 


Requête :   ((anglais) :INSC )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=5, Génériques=0