archéologie ; égyptien ; croyances - coutumes

sarcophage ; élément ; couvercle (9)

Couvercle du sarcophage d'Ânkhpakhered

Egypte (lieu de création)

XXVIe dynastie

le style du sarcophage est caractéristique de l'art funéraire de la XXVe dynastie et du début de la XXVIe dynastie ; voir aussi : D.947.5.1, D.947.5.1 à 9, D.947.5.3, D.947.5.4, D.947.5.5, D.947.5.6, D.947.5.7, D.947.5.8, D.947.5.9

bois (stuqué) ; peint

Le cercueil momiforme d'Ânkhpakhered présente une silhouette assez élancée ; il est formé de deux éléments : une cuve et un couvercle (D.947.5.1). Le mort est coiffé d'une grosse perruque emboîtante dont deux mèches retombent par devant. la poitrine est recouverte de dessins évoquant de larges colliers d'orfèvrerie. Les bras n'apparaissent pas. A l'emplacement de l'estomac, une déesse accroupie sur un collier d'or étend ses ailes sur toute la largeur du couvercle. En dessous, deux bandes horizontales sont ornées de plusieurs théories de divinités. Le décor des jambes, très délavé, est difficilement lisible. Il se compose d'une colonne d'inscriptions médiane, encadrée de sept registres dont les motifs se répondent de part et d'autre de l'axe central. Sur les pieds, entre deux invocations à Isis et à Nephtys, une déesse ailée étend ses ailes. L'ensemble du couvercle est bordé d'une ligne hiéroglyphique, formule d'offrandes commune. Sous les pieds, le sarcophage affecte la forme d'un socle sur lequel alternent des croix de vie et des sceptres ouas affrontés.

L. 180 ; l. 48 ; H. 18

inscription (égyptien ancien, hiéroglyphe)

à l'intérieur du couvercle sont inscrits des fragments plus ou moins développés des chapitres IX (lignes 1 à 7) ; LXXXIX (lignes 7 à 12), CXXXVIII (lignes 12 à 18), I (lignes 20 à 60) et à nouveau CXXXVIII (lignes 60 et suivantes) du Livre des Morts ;

Ânkhpakhered

pratique funéraire

la poitrine est couverte de dessins évoquant de larges colliers d'orfèvrerie ; ici, les bras n'apparaissent pas et, au niveau de l'estomac, une déesse accroupie sur un collier d'or étend ses ailes sur toute la largeur du couvercle ; en dessous, deux bandes horizontales sont décorées de plusieurs théories de divinités que l'on ne peut identifier, la peinture étant trop délavée ; la décoration des jambes est composée d'une bande axiale de cinq colonnes hiéroglyphiques et, de part et d'autres de celle-ci, l'espace est divisé en sept registres horizontaux dont les sujets se répondent symétriquement par rapport à l'axe central ; chacun des tableaux ainsi délimités est constitué, en partant du milieu, de cinq colonnes de texte, puis d'une figure de génie debout sous un kiosque et de deux à quatre colonnes de texte ; le dernier registre porte un oeil-oudjat de chaque côté de la bande axiale ; là encore, la peinture est si délavée sur toute la surface que le décor comme le texte sont illisibles ; sur les pieds, entre deux invocations - l'une à Isis, l'autre à Nephthys -, une déesse accroupie étend ses ailes ; le couvercle est bordé, sur toute sa longueur, d'une ligne de hiéroglyphes donnant une formule d'offrande banale ; sous les pieds, le cercueil affecte la forme d'un socle dont les côtés sont couverts d'une frise où alternent des croix de vie et des sceptres-ouas affrontés ; l'intérieur du sarcophage porte, comme unique décor, une succession de lignes de textes peintes sur un fond uniformément blanc

Besançon ; musée des beaux-arts et d'archéologie

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; don ; changement d'affectation ; Besançon ; musée des beaux-arts et d'archéologie

1832

D.947.5.2

affectation ; Besançon ; musée des beaux-arts et d'archéologie

1947

une étude scanner a été effectuée sur les momies de Séramon et d'Ânkhpakhered en janvier 2007 au CHU Saint-Jacques de Besançon et supervisée par le docteur Samuel Mérigeaud, chef de Clinique Assistant, Service d'Imagerie Médicale, Hôpital Lapeyronie, CHU de Montpellier. les sarcophages ont été scannés au musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon pour permettre la réalisation d'un film 3D sur les momies et leurs sarcophages. Ânkhpakered ("l'enfant vit") est un nom particulièrement apprécié dans la Thèbes de la Basse Epoque (XXIIe dynastie - XXVIe dynastie) ; sa fonction de dessinateur du domaine d'Amon le rattache au personnel du grand dieu thébain, alors que son père, Horoudja, était prêtre-ouâb (= pur) de la déesse Neith de Saïs , ce qui indique que sa famille était originaire de la même ville du Delta que la famille régnante de la XXVIe dynastie ; les inscriptions du cercueil livrent également le nom de sa mère, Méhytemousekhet ; la relative modestie de la fonction exercée par Ânkhpakhered explique en partie la simplicité de son équipement funéraire, constitué uniquement d'une cuve et d'un couvercle qui abritent la momie revêtue d'une résille sur laquelle sont accrochées quelques amulettes ;

réalisation : IMA Solutions, Secrets de momies, exploration des momies et sarcophages de Séramon et d'Ankhpakhered, Musée des Beaux-arts et d'Archéologie, 2008 ; Loin du sable, Collections égyptiennes du musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon, cat. expo. Besançon (Musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon), Besançon, 15 septembre - 3 décembre 1990 ; La momie aux amulettes, cat. expo. Besançon (Musée des Beaux-arts et d'Archéologie), Besançon, 2008 ; "Dossier spécial : Sous les bandelettes des momies" in Archéologia, juin 2008 ; El enigma de la momia, el rito funerario en el antiguo Egipto, cat. expo. Alicante (MARQ - Museo Arqueologico de Alicante), 26 mars 2010 - 17 octobre 2010, 2010 ; Secret de momies, pratiques funéraires et visions de l'au-delà en Egypte ancienne, cat. expo. Jublains (Musée archéologique départemental), 8 juillet - 13 décembre 2011

MUCCIARELLI Lisa ; DAUCE Noémi

Besançon, musée des beaux-arts et d'archéologie, © Service des Musées de France, 2013

© DOUSSON Jean-Louis

Renseignements sur le musée

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