Réponse n° 10864
|
|
|
Domaine
|
archéologie ; gallo-romain
|
Dénomination
|
bas-relief
|
Titre
|
Masques de théâtre
|
Période création/exécution
|
2e siècle
|
Genèse
|
oeuvre en rapport
|
Historique
|
en rapport avec d'autres Bas-reliefs
|
Découverte/collecte/récolte
|
Picardie ; Somme ; Amiens (rue des Jacobins, lieu de découverte) ; (1895, date de découverte)
|
Précision découverte/collecte
|
Bas-relief découvert au n°66 rue des Jacobins, sur le terrain de l'hôtel de Franqueville, à 6,50 m de profondeur.
|
Matériaux/techniques
|
calcaire
|
Dimensions
|
Hauteur en cm 45 ; Largeur en cm 62 ; Epaisseur en cm 17
|
Sujet représenté
|
représentation d'objet (masque : théâtre, femme, homme)
|
Précision sujet représenté
|
Ce bas-relief représente deux masques de scène, l'un d'homme, l'autre de femme, paraissant exprimer la douleur. Une tête d'homme barbu, à la chevelure abondante, traitée en mèches auréolant le front et les tempes de boucles découpées, occupe le côté gauche. Le sculpteur a su faire une légère concession au naturalisme provincial en traitant avec souplesse les mèches frontales. Le nez est mutilé, la bouche grande ouverte profondément fouillée. A droite, une tête de femme : ses cheveux, divisés par une raie médiane, sont maintenus par un bandeau tandis que de chaque côté de la tête tombent des bandelettes (vittae). L'expression des yeux donnée par la pupille circulaire en fort relief sur un iris profondément creusé, le mouvement des lèvres, concourent à dégager une intense tristesse, une expression de détresse, accentuée par de profonds sillons, qui en fait un véritable masque et une oeuvre exceptionnelle. Le traitement particulier de l'oeil est d'ailleurs assez rare dans la sculpture gallo-romaine, tout comme les bouches profondément creusées. Les narines sont délicatement modelées et soulignées par une incision. L'artiste a su admirablement fixer ce qu'il y a de plus fugitif et de plus délicat dans les traits du visage humain. Cette belle sculpture monumentale provient sans doute d'une construction importante. Elle peut être datée du milieu du IIe siècle après J.-C, si l'on se réfère au style et à certaines oeuvres funéraires découvertes à Trèves et à Dijon (même technique des yeux, même expression mélancolique).
|
Lieu de conservation
|
Amiens ; musée de Picardie
|
|
Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
Statut juridique
|
propriété de la commune ; don ; Amiens ; musée de Picardie
|
Anciennes appartenances
|
Collection privée, Lefèvre-Calot
|
Numéro d'inventaire
|
M.P.1895.815
|
Bibliographie
|
Esperandieu E., Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, t. V., 1913 (n°3939, repr. p.164) Répertoire des noms des rues d'Amiens, Manuscrits Pinsard, t.13 (pp.154-156) N. Mahéo, Archéologie gallo-romaine, notices d'Histoire de l'art, musée de Picardie, Amiens, 1983 (n°33, p.40, repr.) D. Bayard, J.-L. Massy, "Amiens Romain", Revue Archéologique de Picardie, 1983 (p.107, fig.43) Noël Mahéo (dir.), "Les Collections archéologiques du musée de Picardie", Amiens, Trois Cailloux, Musée de Picardie, 1990, 331 p. (pp.232-233, n°134)
|
Rédacteur
|
Leguay Jean-Loup
|
Copyright notice
|
© Amiens, musée de Picardie, © Service des musées de France, 2014
|
Crédits photographiques
|
© musée de Picardie
|
|
demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
|
|
Renseignements sur le musée
|
|
Contact musée
|
|
08120007014
|
|