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Réponse n° 865
Domaine

peinture ; Asie

Appellation

gouache chinoise

Titre

House-Boat de mandarin ; Mandree Pleasure boat with garden counter

Période création/exécution

1ère moitié 19e siècle

Historique

Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane " J. Whatman ") ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. Le filigrane " J. Whatman " se retrouve sur plusieurs des gouaches conservées au musée Dobrée. La famille Whatman détenait l'une des plus prospères manufactures de papier au XVIIIe siècle en Angleterre. James Whatman l'Aîné avait des moulins pour la fabrication du papier dans le comté de Kent depuis 1733. Son fils, James Whatman le Jeune (1741-1798), développa la fabrique et devint l'un des principaux fournisseurs de papier en Angleterre et celui le plus couramment rencontré parmi ceux utilisés pour les peintures chinoises d'exportation. C'est à partir de 1794 que James Whatman le Jeune commença à dater ses moules, ce qui est très utile pour établir des datations. Le papier Whatman était spécialement adapté aux climats asiatiques : ce gage de qualité, ainsi que les bonnes relations que James Whatman entretenaient avec la East India Company, permit au papier d'être présent sur le marché de Canton depuis 1790 jusque dans les années 1820. William Balston, successeur de James Whatman, continua d'utiliser le filigrane " J. Whatman " avec les firmes Hollingston & Balston puis Balston tout seul après 1805. Ce papier anglais était le plus commun des papiers occidentaux utilisés par les artistes chinois. D'une part, grâce à ses qualités supérieures, et d'autre part, grâce à la très grande quantité importée à Canton pour de multiples usages : registres, livres de comptes, lettres... Mais il n'était pas le seul acheté en Chine. En 1816, le marchand américain Benjamin Shreve apporta avec lui 90 rames de papier américain

Matériaux/techniques

papier anglais, gouache

Dimensions

Largeur avec marges en cm 47.5 ; Hauteur avec marges en cm 38.5 ; Largeur en cm 41.2 ; Hauteur en cm 32.6

Inscriptions

annotation ; légende (anglais, latin)

Précision inscriptions

annotation, Au verso : n° 27 ; légende, En bas au centre : Mandree Pleasure boat with garden counter, traduction : Bateau de plaisance de mandarin avec jardin fermé

Précision sujet représenté

Sampan sophistiqué, avec pans de bois sculptés et peints de couleurs vives, sur un étang parsemé de lotus. Deux personnages assis au milieu et un autre dirige le bateau à l'arrière avec une perche sous un dais rose. A l'arrière plan, murs d'enceinte. Traces de repentir du dais rose. Les barges et les barques, en Chine, possèdent un franc-bord peu élevé sur l'eau et sont à fond plat et voile unique. Elles sont parfois halées, remorquées ou propulsées à l'aide de rames ou d'une longue perche. On les appelle sampan qui signifie " trois bords " en chinois (san pan). Ces bateaux sont de différents types selon leur usage : pour le transport des marchandises ils consistent simplement en une natte jetée sur des bambous cintrés, pour accueillir la haute société en revanche ils sont couverts de la proue à la poupe, possèdent souvent un étage et sont richement décorés de sculptures vernissées, de peintures, de dorures, de lanternes... Ils faisaient souvent office de maison. La majorité des mandarins privilégient ce mode de déplacement, en particulier pour le calme et le confort qu'il procure. Certains bateaux ne se déplacent jamais et forment comme une espèce de ville flottante sur la rivière : fixés à la rive ils servent de logement ou de lieu de plaisirs. Par tradition, les " bateaux fleuris " accueillent les prostituées. " La Chine est toute coupée de canaux larges et profonds, et souvent tirés au cordeau, il y a ordinairement dans chaque province une grande rivière ou un large canal renfermé entre deux levées revêtues de pierres plates ou de marbre, qui tient lieu de grand chemin : celui qu'on appelle le Grand Canal traverse tout l'empire depuis Canton jusqu'à Pékin, et rien n'est plus commode de faire 600 lieues depuis la capitale jusqu'à Macao, comme si l'on était dans sa propre maison, sans aller par terre qu'une seule journée, pour traverser la montagne de Mei Lin qui sépare la province de Kiang Si de celle de Quang Tong. On peut même éviter cette journée et continuer sa

Lieu de conservation

Nantes ; musée départemental Dobrée

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée

Anciennes appartenances

Collection privée, Dobrée Thomas (I), (Commandé par) ; Collection privée, Dobrée Thomas II

Numéro d'inventaire

2002.14.19 ; 544.27 (Ancien numéro)

Commentaires

Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres)

Exposition

Les portes de la Chine, Lorient, 2004
Voyage à la Chine, Angers, 2002
Les portes de la Chine, Lorient, 2004

Bibliographie

Catalogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p. 82)
"Voyage à la Chine" 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (pp. 76, 77, n° 99)
in "the world of interiors", juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169)
Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984
Les ports de commerce aux 18e et 19e siècles Musée de la Compagnie des Indes (p. 108 )
Par Gilles Baud-Berthier, Michel Cartier, Didier Gauthier, Jérôme Kerlouégan, Françoise Wang, 2003.
Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991
La Chine, les arts et la vie quotidienne d'après le père Matthieu Ricci et d'autres missionnaires jésuites, F. M. Ricci, 1982is

Copyright notice

© Nantes, musée départemental Dobrée, © Service des musées de France, 2012

Crédits photographiques

© Chantal Hémon

 

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