|
Réponse n° 6808
|
 |
|
|
Domaine
|
estampe
|
|
Titre
|
La fille d'Hérodias portant la tête de saint Jean-Baptiste ; Salomé apporte à Hérodiade la tête de saint Jean Baptiste (autre titre)
|
|
Auteur/exécutant
|
DURER Albrecht (dessinateur, graveur)
|
|
Précision auteur/exécutant
|
DURER : Nuremberg, 1471 ; Nuremberg, 1528 ; nationalité : Allemande
|
|
Ecole
|
Allemagne
|
|
Période création/exécution
|
1er quart 16e siècle
|
|
Millésime création/exécution
|
1511
|
|
Historique
|
A un an d'intervalle, en 1510 et 1511, Dürer a réalisé deux gravures sur bois consacrées au thème de la décollation de saint Jean-Baptiste (B. 125, B. 126), une scène relatée par les évangélistes Matthieu et Marc, respectivement aux chapitres XIV (1-12) et VI (17-29) de leurs Evangiles. Le Cabinet des Estampes et des Dessins n'en conserve que le second épisode.
|
|
Matériaux/techniques
|
papier vergé (filigrané)
|
|
Description
|
gravure sur bois
|
|
Dimensions
|
Hauteur de l'oeuvre en cm 19.3 ; Largeur de l'oeuvre en cm 13 ; Hauteur de la feuille en cm 19.6 ; Largeur de la feuille en cm 13.5
|
|
Inscriptions
|
monogramme, date ; inscription
|
|
Précision inscriptions
|
monogramme, date, devant, en bas : 1511/AD ; inscription manuscrite, derrière : 2 ; filigrane : illisible
|
|
Sujet représenté
|
scène biblique (banquet, Salomé, plat : tête, saint Jean-Baptiste, Hérodiade, Hérode, assis, intérieur : table, vaisselle)
|
|
Précision sujet représenté
|
2e épisode : L'instant précis où Salomé, étonnamment sereine, tend à sa mère Hérodiade le plat où repose la tête de saint Jean. Hérodiade, horrifiée, détourne ses yeux du plat, alors que son époux Hérode, abîmé dans ses pensées, le fixe avec tristesse. Sur fond de perversion monstrueuse, l'acte de cruauté a été accompli selon le voeu de son épouse, mais à cause de son acquiescement à lui aussi. Fils de Zacharie et d'Elisabeth, la cousine de la Vierge Marie, saint Jean-Baptiste tient une place importante dans les Evangiles, en sa qualité de dernier prophète annonciateur du Christ. S'étant retiré très jeune dans le désert de Judée, il y mène une vie d'ascète, vêtu d'une peau de chameau et se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage tout en prêchant la pureté et la pénitence. C'est lui qui baptise Jésus dans le Jourdain - d'où son nom. Les événements qui ont précédé l'arrestation de saint Jean et sa mise en prison sont davantage détaillés dans La Légende dorée que dans le récit biblique. L'importance et le poids de la filiation réticulaire dans la famille d'Hérode sont mis en exergue : Hérode Antipas, se rendant à Rome, s'arrête chez son frère Philippe, " s'entend secrètement avec Hérodiade, femme de Philippe, et [.] sooeur d'Hérode Agrippa ". Ils conviennent que, " à son retour, Antipas répudierait sa femme pour épouser Hérodiade ". En l'apprenant, " la femme d'Antipas, fille d'Arétas, roi de Damas, s'enfuit auprès de son père ". Le mari, dès son retour, " épouse Hérodiade, s'aliénant ainsi à la fois le roi Arétas, Hérode Agrippa et Philippe ". Or, saint Jean blâmait Hérode Antipas d'avoir violé la loi en épousant la femme de son frère du vivant de celui-ci. Aussi Hérode avait-il fait jeter Jean en prison, pour plaire à sa femme et empêcher Jean de soulever le peuple contre lui. Hérode et sa femme, souhaitant sa mort, décidèrent en secret qu'au cours de la fête d'anniversaire d'Hérode " la fille d'Hérodiade danserait devant lui, qu'en récompense ils l'autoriseraient à obtenir ce qu'elle lui demanderait, que la jeune fille lui demanderait alors la tête de saint Jean, et que lui, tout en affectant d'être désolé de son serment, se déclarerait ainsi forcé à le tenir ". La perversion est à son comble. Dürer met en scène et selon un cadrage très serré, à l'image d'un étau qui se referme, le moment où se concrétise le " voeu " de ce couple monstrueux, qui commence à se rendre compte que ses nouveaux adversaires sont autrement plus redoutables que saint Jean et ont pour nom : jalousie, perversion et remords. (Anny Claire Haus)
|
|
Lieu de conservation
|
Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
|
|
Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
|
Statut juridique
|
propriété de la commune ; ancien fonds ; Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
|
|
Date acquisition
|
date d'acquisition inconnue
|
|
Numéro d'inventaire
|
77.005.0.48 ; 77.R. 2009.0051 (N° récolement) ; B 126
|
|
Exposition
|
STRASBOURG, Attraits subtils, 2007-2008 (Palais Rohan, galerie Heitz)
|
|
Bibliographie
|
cat. expo STRASBOURG, Attraits subtils, 2008 (p. 92)
VORAGINE J. de, La Légende dorée 2000 (t.II, p. 119-126)
catalogue établi par Sophie Renouard de Bussiere (p. 175, n°136)
MEDER, J., Dürer-Katalog, 1932 (n°232)
Adam BARTSCH, Le Peintre graveur, Leipzig, 1866-1876 20, in 12° (n°126)
|
|
Copyright notice
|
© Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins, © Service des musées de France, 2013
|
|
Crédits photographiques
|
© BERTOLA
|
|
|
Renseignements sur le musée
|
|
|
00130068153
|
|
catalogue - notice complète
