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Dossier
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Grands documents de l'histoire de France ; Florilège
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N° notice
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04276
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Fonds
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Musée
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Série
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armoire de fer et Musée; musée des documents français
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Cote
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AE/II/1880
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Cote origine
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W/506
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Analyse
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Complainte sur l'arrestation des hébertistes, le 24 ventôse an II, extraite du journal "Le Père Duchesne" sur l'air de "Je l'ai planté, je l'ai vu naître." Elle est constituée de huit couplets de quatre vers dans lesquels l'auteur, J.-J. Dussault, s'étonne de la chute soudaine de Hébert guillotiné à Paris, le 4 germinal an II. Il s'agit d'un "Extrait de la Correspondance politique, cloître Saint-Thomas du Louvre, No5." tamponné "Empire français. Direction Générale des Archives".
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Dates document
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1794/03/13 -- 1794/03/24
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Accès
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original non accessible (conservé en réserve du musée)
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Reproduction
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tirage photographique; fichier numérique
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Support
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papier
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Taille
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9,5 x 13,5 cm
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Technique
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imprimé
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Type de document
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document écrit ; chanson
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Noms de personnes
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Hébert, Jacques-René (1757-1794) (journaliste) ; Dussault, Jean-Joseph (1769-1824) (journaliste) ; Fouquier-Tinville, Antoine-Quentin (1746-1795) (accusateur public au Tribunal révolutionnaire) ; Pitt, William dit le Second Pitt (1759-1806) (homme politique anglais)
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Noms de lieux
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France -- XVIIIe siècle ; Royaume-Uni -- XVIIIe siècle ; Vendée (Pays-de-la-Loire - département) ; Paris (France) ; Paris (France) -- rue Saint-Thomas-du-Louvre
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Mots clés
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XVIIIe siècle ; France ; Révolution française ; Convention nationale (1792-1795) ; Comité de Salut public ; chanson ; Le père Duchesne (journal) ; opinion publique ; journal satirique ; Révolution française ; patriotes ; discours ; espionnage ; hébertistes ; contre-révolution ; Terreur
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Notes
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Fouquier-Tinville, accusateur public aux procès de Charlotte Corday et Marie-Antoinette, est le héros de cette chanson. Le porte-parole de la République, en charge de l'accusation lors du procès des hébertistes, dénonce leur complot. Hébert est notamment accusé d'avoir coopéré avec l'ennemi anglais. William Pitt, Premier ministre de la Grande-Bretagne, incarne en Europe la lutte contre-révolutionnaire. Son soutien financier aux ennemis de la France sur le continent était notoire. Le pamphlet fait de Hébert, chef des "enragés", un royaliste opportuniste allié de la Vendée. Aucun de ces chefs d'accusation n'étaient véridiques mais à travers Hébert, "A. Soboul l'a montré, les montagnards cherchent à atteindre le mouvement populaire" (J. Guilhaumou, Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989, p.537). Le "Père Duchesne", journal extrémiste, avait justement été fondé par Jacques Hébert en 1790. S'appuyant sur le "peuple" comme Marat, le gazetier avait été un des principaux artisans de la chute des girondins. Favorable aux mesures extrêmes telle que la loi des suspects du 17 septembre 1793, il préparait avec ses partisans une insurrection. Ils sont arrêtés et jugés en mars 1794. Vendue sur place, cette complainte a été chantée par la foule venue assister aux exécutions à Paris, place de la Révolution, le 4 germinal an II (24 mars 1794). Pour l'analyse de l'image, voir le site internet de la RMN "1789-1939. L'histoire par l'image" sous le titre "La fin d'Hébert et des Enragés".
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