La pastorale et la crèche provençale

Les recueils de Noël se multiplièrent à la fin du XVIe siècle. On y trouvait, à côté des chants de Noël, des courtes saynètes appelées pastorales, à cause de l'importance accordée aux rôles des bergers dans la célébration de la Nativité, et par analogie avec un mode littéraire à la mode dès le XVIIe siècle.

En Franche Comté et en Provence, les crèches parlantes sont issues en partie de cette tradition de jouer la Nativité. Les premières crèches spectacles étaient des crèches mécaniques. Au début du XIXe siècle, les crèches de marionnettes se répandirent et développèrent des spectacles où les prouesses de la machinerie et les situations fantaisistes primaient sur le religieux. Les pastorales détrônèrent ce type de théâtre populaire. La plus célèbre des pastorales a été écrite en 1844 en langue provençale par Antoine Maurel et est, depuis, jouée tous les ans.

La coutume de la crèche familiale naît ensuite à Marseille au début du XIXe siècle, avec les santonniers créant leurs petits santons d'argiles.Tout un peuple de personnages non bibliques apparaît autour de Jésus : ce sont les personnages du petit peuple de Marseille. À l'exception de la Vierge, de Saint Joseph et des rois mages, les santons portent le costume du pays marseillais.