Un an après sa disparition, les archives de la grande avocate et militante pour la cause des femmes et l’émancipation des peuples colonisés Gisèle Halimi (1927-2020) font leur entrée aux Archives nationales, par la volonté de ses trois fils, Jean-Yves Halimi, Serge Halimi et Emmanuel Faux.

Gisèle Halimi a été, parallèlement à son activité d’avocate, députée de l’Isère (1981-1984), ambassadrice de France auprès de l’UNESCO (1985-1986) et conseillère spéciale de la délégation française à l’Assemblée générale des Nations-Unis. Fondatrice en 1971 aux côtés de Simone de Beauvoir du mouvement « Choisir la cause des femmes » dans le sillage du « manifeste des 343 », son implication personnelle lors de procès comme ceux de Bobigny en 1972 ou d’Aix-en-Provence en 1978 constituent autant d’étapes décisives pour la reconnaissance du droit à l’interruption volontaire de grossesse et pour faire reconnaître le viol comme un crime.

Engagée au niveau européen (elle a notamment été candidate aux élections européennes de 1994), elle a proposé et soutenu jusqu’à la fin de sa vie l’introduction de la clause de l’Européenne la plus favorisée dans la réglementation européenne. 

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, remercie les fils de Gisèle Halimi qui lèguent ainsi à la postérité les archives de leur mère, source de première importance pour éclairer l’histoire des femmes et de leurs combats au XXe siècle.