Un examen des façades tous les 3 ans
Le maintien du bon état général de la cathédrale de Strasbourg incombe à l’État en tant que propriétaire de l'édifice. Ainsi la sécurité des personnes et des biens relèvent de sa responsabilité. Nadia Corral Trevin, Architecte des bâtiments de France, cheffe de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine du Bas-Rhin (UDAP 67), service de la direction régionale des affaires culturelles du Grand Est est Responsable unique de sécurité (RUS) de la cathédrale de Strasbourg.
Tous les trois ans environ, l’UDAP 67 engage une opération préventive, voire curative, sur les façades extérieures de l’édifice.
Une coordination avec l'ensemble des partenaires
Cette opération est l'occasion d'un travail collaboratif avec les équipes de la Fondation de l’Œuvre Notre Dame (cordistes, entretien, suivi des nids ou accès de la faune), avec l'affectataire cultuel pour l’organisation des entrées et sorties du public, et au sein de la DRAC Grand Est, avec la Conservation régionale des monuments historiques (CRMH) – service chargé de la conservation et de la restauration.
Une intervention de 3 jours avec la nacelle de 65 mètres
L’intervention dure trois jours, de 6h00 à 17h00. Elle nécessite la location d’une nacelle, d’une portée de 65 mètres en hauteur et les services d’une entreprise spécialisée pour la conduite de la nacelle et la sécurité : à bord de la nacelle se trouvent le pilote et un opérateur de l’entreprise Pontiggia, et l’agent de la DRAC Grand Est qui procède au contrôle et aux opérations sur l’édifice. Au sol, un opérateur de l’entreprise assure le balisage et la sécurité du public.
La nacelle permet à la DRAC Grand Est de procéder à une inspection visuelle détaillée :
- sur la façade ouest, jusqu’à un mètre sous la plate-forme ;
- au nord : jusqu’à la chapelle Saint-Laurent ;
- au sud : jusqu’à la chapelle Sainte-Catherine.
Objectifs et mise en œuvre
L’examen permet de limiter et prévenir les chutes de pierres, de nettoyer des parties inaccessibles aux cordistes. Selon ce qui est découvert ou mis à jour, les actions menées directement sur site sont :
- le renforcement de pièces fissurées, éventuellement la pose d'un filet ;
- la dépose d'éléments menaçant de tomber (qui auraient pu constituer un danger pour les personnes ou l'édifice dont les toitures) ;
- l’inspection d'anciens renforts ou emmaillotages ;
- le repérage de points de vigilances ;
- la purge des boues (matières organiques ou fientes), flore qui pousse dans des joints de pierre, déchets lancés depuis la plate-forme (objets personnels tombés, pliages lancés, etc.) et depuis l'espace public (bouteilles, chaussures, etc.) ;
- un complément d'entretien habituellement inaccessibles (les sorties des gargouilles par exemple) en action avec les cordistes de la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame.
L’agent de l’UDAP du Bas-Rhin fait un relevé cartographié et précis de toutes ses constatations et interventions.
Suites de l’intervention
Les pièces importantes déposées sont transmises à la Fondation de l’Œuvre Notre Dame. Cette dernière, en lien avec le service de la conservation régionales des monuments historiques de la DRAC Grand Est, en assurera le suivi (repérage, recherches historiques) afin de pouvoir les inventorier, les stocker dans le dépôt lapidaire et y faire référence lors d'opérations de restauration ultérieures.
Description des travaux
Durée : 3 jours
Dates : du 17 au 19 avril 2024
Coût : 15 372 euros TTC
Fréquence du contrôle : tous les 3 ans environ
Maître d'ouvrage : Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est/ministère de la Culture
Financement : Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est/ministère de la Culture
LES CATHÉDRALES DU GRAND EST, MONUMENTS D’ÉTAT
Parmi les 20 monuments du Grand Est appartenant à l’État gérés par le ministère de la Culture figurent les neuf cathédrales de la région (ainsi que le palais du Rhin).
Sous l’autorité de la Préfète de région, la Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est en assure l'entretien (sous la responsabilité des unités départementales de l'architecture et du patrimoine) et la restauration (suivie par la conservation régionale des monuments historiques).
Partager la page